Réservez vos visites guidées en journée des traboules du Vieux Lyon et de Croix-Rousse et, en soirée, des plus belles illuminations pendant la fête des lumières 2025.
Mise à jour : 15 juin 25.
Réservations 2025 ouvertes
Pour cette fête des lumières 2025, comme chaque année, Alexandre, Maud, Mégane, Anaïs, Maxime, Adam, guides-conférenciers Lyon-Visite, vous proposeront :
en journée : des visites guidées des traboules secrètes du Vieux Lyon et de Croix-Rousse à travers l’histoire de Lyon,
en soirée : des circuits guidés en petits groupes des plus belles illuminations et des sites majeurs de la fête.
Quel est le programme de ces visites guidées fête des lumières ?
1 – Visite guidée des illuminations
Votre guide vous fera découvrir les plus belles illuminations de la fête des lumières qu’il aura sélectionnées parmi la soixantaine de créations lumineuses de cette fête, et ceci en vous guidant dans les rues et la foule dense de la Presqu’île et du Vieux Lyon. Vous serez ainsi certaines et certains de profiter du meilleur de cette fête des lumières, avec un éclairage sur les artistes créateurs des illuminations et l’histoire de Lyon.
Cette visite est particulièrement recommandée aux personnes qui connaissent peu ou pas Lyon.
2- Visite guidée à la découverte du Vieux Lyon et de ses traboules secrètes Renaissance italienne
Alexandre anime une visite guidée de Croix-Rousse
Dans ce quartier « Renaissance italienne » s’installèrent, à l’époque de François Ier, les tisseurs de soierie, banquiers et marchands enrichis par les grandes foires lyonnaises. Cette visite permet de découvrir la richesse de cette période Renaissance en passant par les fameuses traboules secrètes qui maillent ce quartier.
3 – Visite guidée des traboules des Pentes de la Croix Rousse à travers l’histoire de la soie et des canuts
La visite permet de découvrir l’histoire de ce quartier qui a été urbanisé au XIX°, pour que les tisseurs de fils de soie, d’or et d’argent, surnommés « les canuts », installent leurs ateliers et leurs métiers. Ce quartier est aujourd’hui un des lieux du street-art.
Modalités pratiques des visites guidées
Les visites durent 1h30.
Elles sont animées par Alexandre, Mégane, Maud, Adam, Anaïs, Vincent, Maxime, guides conférenciers professionnels indépendants.
Elles se déroulent durant les 4 jours de la fête des lumières, ainsi que la veille de son début.
Les visites guidées ont lieu en groupes de :
15 personnes maximum en journée,
12 personnes maximum pour les visites des illuminations en soirée.
Elles démarrent à un lieu de rendez-vous très précis décrit sur chaque billet.
Conditions de réservation
Paiement sécurisé et billetterie assurée par notre prestataire WeezEvent. Les dispositions légales relatives à la vente à distance prévues dans le Code de la consommation prévoient que le droit de rétractation n’est pas applicable aux prestations touristiques (article L 121-20-4 du Code de la consommation).
Lieux forts de souvenir de la Résistance contre l’oppression nazie ouverts au public : le Mémorial Jean Moulin à Caluire, dans la maison où celui-ci fut arrêté avec ses compagnons ; la Prison Montluc où les nazis (dont Klaus Barbie) emprisonnaient juifs, résistants, opposants le temps de les torturer avant de les fusiller ou les envoyer en camps de concentration ; le CHRD ; le lieu de la rafle de la rue Sainte-Catherine en 1943 ; la statue de Veilleur de pierre hommage à des résistants place Bellecour.
Robert Badinter est décédé 81 ans après cette rafle, jour pour jour, où fut pris Simon Badinter, son père.
Hommage à Robert Badinter, par le street-artiste Jalb38, rue des Pierres Plantées, Lyon — Photographie GB Lyon Visite du 15 février 2024
Lyon a occupé une place très importante dans la Résistance durant l’Occupation allemande. Nous vous proposons dans cette page de découvrir les lieux les plus marquants de cette histoire :
Prison Montluc, où les résistants dont Jean Moulin, Marc Bloch, etc. étaient incarcérés pendant leur interrogatoire et avant leur déportation en Allemagne. En savoir plus
Le Veilleur de pierre, statue mémorial sur la place Bellecour en hommage à 5 résistants assassinés par les Allemands en 1944
Visite guidée «La Résistance à Lyon»
Nos guides vous proposent une visite guidée pour aller plus loin dans cette découverte, notamment comprendre comment Lyon est devenue la capitale de la Résistance :
Prison Montluc : Métro ligne D, arrêt « Sans Souci » ou Tramway T4, arrêt « Manufacture Montluc »
Mémorial Jean Moulin, à Caluire et Cuire : Métro C, arrêt CUIRE. Puis prendre bus 38 ou 33, arrêts Caluire-centre.
Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation Musée de Lyon (CHRD), tramway T2, arrêt Centre Berthelot — Sciences Po Lyon
Rue Sainte Catherine : métro A, arrêt Hôtel-de-Ville
Veilleur de pierre : métro A et D, arrêt Bellecour
Pour les modalités de visite complets voir ci-dessous.
La Résistance à Lyon
L’importante place de Lyon dans l’histoire de la Résistance sous l’Occupation allemande est donnée par le Général de Gaulle, le 14 septembre 1944, au balcon de l’Hôtel-de-ville, place des Terreaux :
« Comment dire à Lyon toute l’émotion, toute la gratitude que je ressens dans cette capitale gauloise qui fut ensuite la capitale de la Résistance française et qui est aujourd’hui une très grande ville de notre France couverte de blessures, éclatante dans son honneur et emportée par son espérance ».
Tous les ponts de la ville ont été détruits par les Allemands pour freiner les alliés. Curieusement, à 54 ans, c’est la première fois que De Gaulle vient à Lyon. À Londres, moins de 3 ans plus tôt, fin 41, il a fait venir Jean Moulin dans la capitale anglaise pour le désigner comme son délégué pour la zone sud. Jean Moulin reviendra à Londres début 43, cette fois De Gaulle le nommera délégué Général pour la France. Il parvient à unifier la Résistance et mi 43 à créer le CNR, le fameux Conseil National de la Résistance. C’est lors de l’une des réunions de ce conseil à Caluire-et-Cuire, le 21 juin 1943, dans la maison du docteur Dugoujon qui abrite aujourd’hui le Mémorial Jean Moulin, qu’il est arrêté avec ses camarades.
D’autres personnages ont marqué à Lyon cette période dramatique de leurs actes. Très courageux pour Lucie et Raymond Aubrac, et nombre de résistantes et résistants. Odieux et abjects pour Raymond Touvier et Klaus Barbie.
Il y eu des événements et des lieux que l’on ne peut évoquer encore aujourd’hui sans frémir. La prison du Fort Montluc où des prisonniers militaires et civils dont Jean Moulin étaient entassés durant leur interrogatoire avant d’être déportés en Allemagne. L’École du service de Santé Militaire où la Gestapo et le sinistre Barbie interrogeaient et torturaient, devenue aujourd’hui un lieu actif de mémoire de cette époque, le CHRD. La rafle de la rue Sainte-Catherine où 86 Juives et Juifs sont arrêtés et déportés, dont le père de Robert Badinter, seuls 3 reviendront. L’attentat de la place Bellecour et les exécutions punitives qui ensuivirent, mémorisées par la statue du Veilleur de pierre. L’affreux bombardement du 26 mai 1944 où larguées de trop haut les bombes alliées qui auraient dû tomber sur le nœud ferroviaire entre Perrache et Guillotière dévastèrent des immeubles voisins.
Les deux lieux restaurés de la prison Montluc et de la maison où fut arrêté Jean Moulin permettent de se replonger de façon très tangible dans ce qui se passa alors, ce grâce à des guides de très grande qualité. On pourra compléter ces deux visites par celle du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) qui offre des expositions thématiques situé justement dans les locaux de l’École du service de Santé Militaire où les nazis torturaient.
Des œuvres liées à l’histoire de la prison Montluc (formidable film de Robert Bresson) ou dans la lignée de la vocation de résistance et de liberté du Mémorial Montluc (prix Montluc) vous sont également présentées dans cette page.
Mémorial national de la prison de Montluc
La prison de Montluc a été utilisée par Vichy puis les Allemands durant la 2e guerre. Elle est devenue mémorial national depuis 2010.
La visite se fait en deux parties. D’abord les salles communes du rez-de-chaussée. Puis 37 des cellules à l’étage restaurées. Dans chacune de ces cellules, la photo de prisonniers qui y passèrent, avec leurs biographies. Quelques noms parmi les plus célèbres : Jean Moulin, Marc Bloch, André Frossard, Jean de Lattre de Tassigny, Habib Bourguiba, les enfants d’Izieu, Klaus Barbie, ce dernier y ayant été emprisonné également, mais bien plus tard, durant son procès en 1987 pour crimes contre l’humanité.
Prison Montluc – A gauche, les 37 cellules restaurées – A droite, la résistante Jeanine Sontag, passée par la Prison Montluc, torturée par la Gestapo puis fusillée le 20 août 1944 à l’âge de 19 ans
Les visites en groupes sont animées par un guide historien du ministère des Armées sont très complètes, très factuelles et sobres, sans pathos.
La cellule 107 et le film culte de Robert Bresson, Un condamné à mort s’est échappé
2 juin 1943, le lieutenant André Devigny est transféré de la cellule 45 au rez-de-chaussée où il était menotté en permanence à la cellule 107 au 1er étage. Il est déjà un héros. À l’âge de 23 ans, en 1939, il a reçu la première légion d’honneur de la guerre. En Lorraine, pendant une violente attaque allemande de la position de sa section, à 3 contre 1, munitions épuisées, il a engagé une contre-attaque à la baïonnette, et a réussi avec ses camarades, à repousser l’ennemi. Fin 1942, début 1943, il entre dans la Résistance et le Colonel Groussard le missionne pour mettre en place le réseau Gilbert, réseau de renseignement couvrant la zone sud récemment envahie par les Allemands. Le 17 avril 1943, il est arrêté en gare d’Annemasse par la Gestapo : Gilbert a été infiltré par le redoutable Robert Moog, né à Paris d’une famille alsacienne, collaborateur avec les Allemands dont il parlait parfaitement la langue, agent de l’Abwehr puis de la Gestapo et collaborateur de Klaus Barbie. André Devigny est torturé par ce dernier, en personne, en mai 43. Lors d’un transfert entre le centre d’interrogatoire et la prison, il tente une première fois de s’échapper, mais échoue sur le coup.
Le film culte de Robert Bresson, Un condamné à mort s’est échappé, avec François Leterrier dans le rôle du lieutenant Fontaine commence à ce moment-là. Il raconte exactement, avec économie et sobriété, dans le détail avec des zooms bressonniens sur les mains, les visages, sur la cuiller utilisée comme outil pour user les planches de la porte de la cellule 107, avec des fondus au noir et de haletantes ellipses narratives, le film raconte l’incroyable et minutieuse préparation et réalisation de la seule évasion réussie du fort Montluc par André Devigny. Celui-ci en a fait en cette même année 1956 le récit autobiographique dans un livre publié par Gallimard. La même année, le jeune François Truffaut, il a 24 ans, écrit à propos de Un condamné à mort s’est échappé :
une œuvre émouvante et neuve grâce au génie obstiné de Robert Bresson qui a su, tout en prenant le contre-pied de toutes les formes de cinéma existant, accéder à une vérité inédite par un nouveau réalisme.
Durant 2 mois, André Devigny prépare son évasion. Après avoir pratiqué une ouverture amovible dans sa porte, il fabrique des cordes et des crochets pour passer les deux murs d’enceinte. Au dernier moment, la prison Montluc étant surchargée, un très jeune condamné est ajouté dans sa cellule. Il est alors placé devant un dilemme cruel. Doit-il le tuer ou risquer de l’entraîner dans son évasion au péril d’être dénoncé ?
Film formidable d’une des plus incroyables évasions de la 2e Guerre mondiale, autant par ses qualités artistiques que son récit humain. Le film est visible du 16 mars au 15 avril 2022 sur la plateforme Mubi.
La porte de la cellule 107 dans le film de Robert Bresson au moment où le gardien y amène le lieutenant Fontaine, cette porte qu’il va user de l’intérieur à l’aide d’une cuiller affutée sur le ciment du sol. (extrait)
Les prix artistique et littéraire Montluc Résistance et Liberté
Le prix Montluc est porté et animé par l’association « Montluc résistance et liberté » dont la vocation est de soutenir le mémorial Montluc.
Ce prix Montluc est double : un prix artistique et un prix littéraire décerné chaque année à des artistes, autrices, auteurs, écrivains dont une œuvre publiée ou crée dans l’année fait avancer la cause des valeurs de résistance et de liberté.
Il est doté d’un montant de 5000€.
Lauréats du prix Montluc
Lauréats 2022 :
Prix Littéraire : Jean D’Amérique, Soleil à coudre, éd. Actes Sud
Prix spécial du Jury : Association Bibliothèques Sans Frontières pour l’installation de sa bibliothèque Ideas Box à Hrubieszow en Pologne, à la frontière ukrainienne.
Lauréats 2021 :
Colum McCann pour Apeirogon, éd. Belfond
Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, éd. du Cherche-Midi
Lauréats 2020 :
Aurélie Champagne avec Zébu boy, éd. Monsieur Toussaint Louverture
Tsering Dondrup avec Tempête rouge, éd. Philippe Picquier
Waad Al-Kateab avec le documentaire Pour Sama
Antoine Colnot et Anne Rehbinder avec Urgence, pièce théâtrale et chorégraphique créée pour la biennale de la danse 2020
Lauréats 2019 :
Robert Badinter avec Idiss, éd. Fayard
Salahattin Demirtas avec L’Aurore, éd. Emmanuelle Collas
Hala Alabdalla, cinéaste, pour le programme « Savoir, voir et revoir » de formation à l’image
Lauréat 2018 :
Frédéric Gros avec Désobéir, essai, éd. Albin Michel
Modalités d’accès :
Septembre à juin : Ouverture du mercredi au samedi : 14h00-17h30 Visite guidée les après-midi à 15h30.
Juillet et août : Ouverture du mardi au samedi : 9h00-12h00 et 14h00-17h30 Visite guidée les matin à 10h30 et les après-midi à 15h30.
La visite du site est gratuite. Le site est fermé au public les jours fériés. Seuls le rez-de-chaussée et les extérieurs sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Adresse : Mémorial de la prison de Montluc, 4 rue Jeanne Hachette, Lyon 3ème
Accès : Métro ligne D, arrêt « Sans Souci » ou Tramway T4, arrêt « Manufacture Montluc » depuis la Gare de la Part-Dieu
Mémorial Jean Moulin
Le 21 juin 1943, Jean Moulin est arrêté par la Gestapo dans la maison du docteur Dugoujon avec d’autres résistants, dont Raymond Aubrac, Henry Aubry, le colonel Lacaze et René Hardy (le seul à s’échapper). Ils étaient venus assister à une réunion de chefs nationaux de la Résistance. On n’a jamais su qui a permis leur arrestation. Jean Moulin sera incarcéré à la Prison Montluc et torturé par Klaus Barbie, le 8 juillet 1943 il meurt en gare de Metz dans le train le conduisant à Berlin pour d’autres interrogatoires.
Cette maison a été restaurée et ouverte au public en 2010. Au rez-de-chaussée, un petit auditorium où est diffusé un documentaire (à voir absolument !) en prélude à la visite. Aux étages, on découvre le cabinet du docteur, le salon d’attente ou Jean Moulin et deux autres de ses compagnons attendaient lorsque la Gestapo est intervenue. A l’étage supérieur, le salon où les autres membres de la Résistance étaient déjà réunis. La restauration a été faite dans la pudeur et le respect.
A gauche, la statue de Jean Moulin. Au centre, la maison du docteur Dugoujon, devenue Mémorial Jean Moulin. A droite, la salle d’attente où Jean Moulin était avec deux de ses compagnons au moment de l’arrestation.
A l’extérieur, sur la place attenante, une fort belle statue de Jean Moulin qui, entre les verticales des platanes, redonne paix au coeur. Plus loin, une belle vue sur la Saône. Un lieu serein, à quelques pas de la vie de la grande rue de Caluire, où l’on pourra rejoindre en pensée durant quelques minutes ces femmes et ces hommes qui ont lutté contre la barbarie, pour l’humanité.
[…] entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi ; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé ; avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et Brouillard, enfin tombé sous les crosses ; avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues des bagnes, avec la dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l’un des nôtres.
Modalités d’accès
Pour les groupes : Sur réservation uniquement Visites guidées d’une durée d’une heure Renseignements et réservations : 04 78 98 85 26 ou par mail à : m.jeanmoulin@ville-caluire.fr Tarifs : 2 € — Gratuité pour les moins de 18 ans, les résidents de Caluire et Cuire et les anciens combattants.
Adresse : Mémorial de Caluire, Jean Moulin, 2 Place Jean Gouailhardou, 69300 CALUIRE ET CUIRE
Accès : Métro C, arrêt CUIRE. Puis prendre bus 38 (direction Place de la Bascule) ou 33 (direction Rillieux les Alagniers), arrêt Caluire-centre.
La rafle de la rue Sainte-Catherine
En ce 9 février 2024, hommage à Robert Badinter décédé aujourd’hui et à son père Simon Badinter. Simon Badinter fut raflé le 9 février 1943 ici, rue Sainte-Catherine, il y a 81 ans exactement, avec 85 autres juifs. Robert qui était parti à sa recherche faillit lui aussi être arrêté.
Ici, au 12, la Gestapo est descendue le 9 février 1943, sur ordre de Klaus Barbie. Ce numéro abritait l’Union générale des israélites de France, l’UGIF, à 150 mètres de l’Hôtel de ville de Lyon. La Gestapo y rafle 86 personnes.
L’UGIF a été créée à la demande des Allemands en 1941, par Vichy, pour assurer la représentation des Juifs auprès des autorités. Mais elle fait bien plus, au 12 de la rue Sainte-Catherine à Lyon, elle procure des faux-papiers, trouve des logements, participe à des filières de départ vers l’étranger. Aussi, ce jour-là, le 12 se révèle être une nasse. Dirigée par Barbie, la Gestapo arrête toutes les personnes présentes, puis celles qui pas encore prévenues du piège, arrivent sur le lieu. Deux hommes disposant de faux-papiers réussissent à échapper aux Allemands. Ainsi qu’une femme avec son nourrisson dont les cris dérangent Barbie et qui lui commande d’aller le nourrir, elle ne demande pas son reste. Sur les 86 raflés, deux hommes réussissent à s’évader. En effet, la prison Montluc d’où il était quasi impossible de s’échapper étant pleine, ils avaient été conduits au Fort Lamothe, qui est aujourd’hui la Caserne Sergent Blandan.
22 rue sainte-Catherine, Lyon, siège en 1943 de l’UGIF, où 86 Juifs furent raflés par la Gestapo dirigée par Klaus Barbie.
84 Juifs raflés rue Sainte-Catherine sont déportés le 12 février au camp de Drancy sur ordre signé par Klaus Barbie. Elles et ils partiront ensuite vers les camps de concentration d’Auschwitz, de Bergen-Belsen, de Majdanek, vers le camp d’extermination de Sobibor, sauf une adolescente de 14 ans alors que sa mère est envoyée à Auschwitz. 80 vont mourir dans les camps, seules 3 survivront, dont 2 témoigneront au procès de Klaus Barbie, en 1987, 44 ans plus tard. Parmi ces 80 morts, Simon Badinter, le père de Robert Badinter.
Les noms des 86 Juifs raflés le 9 février 1943 par la Gestapo dirigée par Klaus Barbie sur une plaqué apposée près de la porte du 12 rue Sainte-Catherine
Le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD), 14 avenue Berthelot – 69007 Lyon. Fermé jusqu’au 14 octobre 2012 pour travaux. Présente des expositions. Possède un centre de documentation offrant des ressources historiques.
Jardin des 44 enfants d’Izieu, angle rues Raoul Servant, Étienne Rognon et Professeur Zimmermann 69007 Lyon 7ème (à proximité du CHRD).
Bonne visite de ces lieux de mémoire
11 avril 2012 : alors que nous avons publié cet itinéraire il y a quelques jours, nous apprenons ce matin la mort de Raymond Aubrac à l’âge de 97 ans, un grand homme, merci encore, merci toujours.
Monter à Fourvière est quasi incontournable quand on visite Lyon. Le point de vue y est absolument exceptionnel sur la ville et la région jusqu’aux Alpes. Nous vous proposons deux itinéraires depuis la cathédrale Saint-Jean par le funiculaire ou par le magnifique jardin du Rosaire au flanc de la colline.
On peut monter à Fourvière à pied ou par le funiculaire. Les deux ont leur avantage. Le moins fatiguant est de monter en funiculaire et de redescendre à pied par les jardins du Rosaire.
Rejoignez la station de métro Vieux Lyon sur la ligne D.
Avec un ticket de métro standard, vous pouvez prendre la « ficelle » — terme lyonnais pour funiculaire — en direction de Fourvière. ATTENTION, allez bien sur le quai de droite ! L’autre, celui de gauche, est celui d’un autre funiculaire qui monte à Saint-Just.
En débouchant de la station de la ficelle, vous arrivez devant la basilique de Fourvière. Celle-ci tourne le dos à Lyon (elle est orientée est-ouest comme la plupart des églises). Traversez son parvis. Passez sur son flanc gauche pour rejoindre le point de vue.
Itinéraire par le Jardin du Rosaire
ATTENTION : cet itinéraire est très physique et n’est pas réalisable si vous avez des difficultés de marche ou des poussettes.
De la Place Saint-Jean devant la cathédrale, prenez la rue Saint-Jean, puis à gauche la rue de la Bombarde, puis à droite sur quelques mètres la rue du Boeuf. Engouffrez-vous dans les escaliers de la montée des Chazeaux et courage !… il y en a un bon paquet, l’occasion de faire un check-up de votre forme physique et, si vous fumez encore, d’arrêter définitivement ! Retournez-vous de temps en temps avec votre appareil photo. Il y a de belles vues plongeantes sur la façade de la cathédrale Saint-Jean.
En haut de la montée, prenez à gauche sur quelques dizaines de mètres. Entrez dans le jardin (l’entrée de droite est celle de l’école d’ingénieurs ECAM Lyon) et suivez l’allée qui zigzague parmi arbres et buis. Après une stature de Jésus, vous accéderez à une allée avec les stations du Chemin de la Croix fleurie de forts beaux rosiers, ceci bien sûr en fonction des saisons. Plus haut, certains endroits s’offrent à la méditation où, regardant la ville et son agitation à vos pieds, vous pourrez réfléchir à la vanité de la vie… une préparation en somme à la visite du cimetière de Loyasse. En fin d’année, regardez la grande roue, place Bellecour, le mari et la femme d’un couple de forains divorcés s’en dispute l’emplacement depuis 2010. On vous disait bien que ce jardin est un lieu de méditation !
Tout en haut, vous allez au pied de la basilique, là où le projet initial avait prévu des entrées solennelles… Il paraît même qu’un escalier « à La Fátima » devait monter jusque là depuis la place Saint-Jean. Après un passage dans un creux, vous remontez et arrivez par un dernier escalier au fameux point de vue. Enfin !… mais quelle belle promenade, n’est-ce pas ?
La basilique
Basilique de Fourvière, Lyon
Bâtiment estomaquant que l’on croirait sorti d’une BD. D’ailleurs elle nourrit l’univers fantasmagorique d’un peintre que l’on trouve chaque dimanche matin sur le Marché de la Création, sur les quais de Saône. Mélange d’art byzantin, gothique, roman où l’on a jeté des éléments architecturaux de dix siècles, elle évoque soit un décor de pièce montée de mariage pour les plus païens, soit pour les plus croyants un lieu fabuleux aux allures de Saint Jacques de Compostelle… Les lyonnais l’ont surnommée l’éléphant renversé, rapport à ses quatre tours d’angle qui évoquent les quatre pattes d’un pachyderme.
Elle a été construite à la même époque que le Sacré-Coeur et Notre-Dame-de-la-Garde, celle de la Restauration… Sa construction résulte d’une promesse faite en 1870 par les lyonnais à leur archevêque, celle de construire sur cette colline une basilique dédiée à la Vierge si la ville est épargnée par les Prussiens. La construction démarre en 1872 et se termine 12 ans plus tard.La Basilique de Fourvière représente donc selon la lecture que l’on a des événements soit la foi, soit la peur. Les anti calotins se cotisent pour construire à côté le contrefeu de la tour métallique.
Mais quelles que soient ses croyances religieuses, la basilique qui domine la ville, comme « Le Crayon« , en est un des symboles les plus populaires.
Le point de vue de Fourvière
La vue porte jusqu’aux Alpes, à 160 kilomètres, lorsque la météo le permet on voit le trapèze du Mont-Blanc et la dentelle crémeuse du Vercors, rosée au coucher du soleil. Plus proche, on a presque tout Lyon à ses pieds. A vos pieds le haut navire de la Cathédrale Saint-Jean, le ruban ardoise de la Saône, le carré saumon de la place Bellecour, l’ancienne place d’armes sous la royauté, le toit demi-cylindrique de l’Opéra qui a tellement divisé les lyonnais à la rénovation de l’Opéra, ils l’ont surnommé « le tonneau ».
Lyon avec « Le Crayon » vue de l’esplanade de Fourvière
Plus loin, dans un deuxième cercle, au sud, au confluent du Rhône et de la Saône, les toits brillants du nouvel hôtel du Conseil Régional de Rhône-Alpes, face à vous « Le crayon » surnom de la tour Part-Dieu, la plus haute tour de Lyon, 164,9 mètres, à la forme et à la couleur inspirées de la tour rose du Vieux Lyon, puis les Gratte-Ciels de Villeurbanne, bâtiments emblématiques des utopies des années 20, puis le Parc de la Tête d’Or avec son lac qui se confond à cette distance avec le Rhône et, derrière lui, l’arc rose de la Cité Internationale, que l’on voit en arrivant de Paris en TGV. Plus loin encore, bien visibles, à 38 kilomètres, les trois tours de refroidissement de la centrale nucléaire du Bugey.
Suite de la promenade vers le cimetière de Loyasse et l’amphithéâtre
Vous pouvez redescendre dans le centre de Lyon ou, si vous avez le temps et le désir, poursuivre votre visite de la colline de Fourvière avec notre itinéraire de découverte des hauts de Fourvière (en cours de rédaction). Il vous offrira d’autre vues sublimes sur Lyon, la visite du Père Lachaise lyonnais et celle de l’amphithéâtre où se déroulaient les spectacles de la ville il ya deux mille ans et où on lieu, désormais, chaque été, les Nuits de Fourvière.
Dates, infos, programme, circuit, visites guidées. Retrouvez aussi toute l’histoire de la fête des lumières année par année depuis 2008 avec les plus belles animations.
Édition 2025
Dates : du vendredi 5 décembre au lundi 8 décembre 2025
Programme complet : publié premiers jours de novembre
Visites guidées Vieux Lyon, Croix-Rousse et des illuminations :RÉSERVATIONS OUVERTES
Fête des lumières 2025
Recevez notre GUIDE FÊTE DES LUMIERES 2025et nos Lettres d’info spécial fête des lumières
Nous vous enverrons dans les premiers jours de novembre 2025 notre guide complet de la fête des lumières 25. Il comprendra :
le programme détaillé,
notre parcours conseillé sur Google maps,
notre sélection des animations les plus prometteuses,
nos conseils
Puis vous recevrez plusieurs lettres d’information jusqu’au 8 décembre pour préparer la fête 2025 avec des interviews d’artistes et des focus sur les animations. Enfin, le 2e jour de la fête vous recevrez notre reportage du 1er soir de la fête avec nos coups de cœur.
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Visites guidées en journée du Vieux Lyon et de ses traboules et de Croix-Rousse.
Hôtel de Gadagne, Vieux Lyon – Fête des lumières 2019
Histoire de la Fête des lumières depuis ses origines mariales
8 décembre 1852. La pluie dure depuis ce matin si bien que monseigneur de Bonnal, l’archevêque, a reporté encore une fois la fête à Marie. À dimanche prochain. Le 12 décembre. Mais la pluie vient de cesser et les lyonnais veulent faire cette fête promise déjà reportée une première fois le 8 septembre, à cause des inondations de la Saône.
« Les petits marchands, écrit un chroniqueur de l’époque, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs… Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée. […] À huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. On se serrait la main sans se connaître, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : « Vive Marie ! »
Ce fut la première fête des lumières. Spontanée. Jaillissante. Chorale. Fête d’une ville. Sa fête, désormais. Le 8 décembre.
Cathédrale Saint-Jean et Basilique de Fourvière le soir du 8 décembre
Michel Noir en 1989 la vitamine en flambeau international de Lyon. Un appel à projets est lancé aux artistes. On leur offre les façades les plus prestigieuses de la ville. 70 installations. Gérard Collomb élu en 2001 la porte à 4 jours. Le million de visiteurs est dépassé l’année suivante.
Certaines animations demeurent dans les mémoires des années après, tels en 2007 la féerique boule façon lampe à neige lumineuse posée sur la statue équestre de Bellecour et, quais de Saône, une cabine téléphonique poétiquement transformée en aquarium.
Les fêtes des lumières 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 21, 22 et 23
Fête des Lumières 2009 – Vieux Lyon – Musée Gadagne
Retrouvez nos parcours de visite, coups de coeurs et photos depuis 2008 :
La gare de la Part-Dieu, comment s’y retrouver entre sa sortie Vivier-Merle et sortie Villette ?
L’intérieur de la Gare Part-Dieu est dans Google Maps. Vous pouvez donc vous guider dans la gare avec Google Maps et surtout vous y retrouver entre ses 2 sorties :
— Sortie Vivier Merle – Ouest, avant, côté tours : métro, trams, bus C3 et C13)
— Sortie Villette – Est – arrière : taxis, Rhône Express
Vélo’v : louer et circuler à vélo libre service
Cocorico, Lyon a été la première à mettre en place un réseau de vélos en location libre.
Le réseau est très dense, notamment en centre ville. Vous pouvez aller au Parc de la Tête d’Or sans problème, dans le Vieux Lyon, etc. Voir notre itinéraire Vélo’v.
On peut acheter un billet pour la journée avec une carte bleue.
Conseils spécifiques à la période « Fête des lumières »
L’entrée de la Place des Terreaux est filtrée : La police laisse entrer par paquets. Vous devez vous présenter à la bonne entrée qui est connue seulement le jour même.
La foule peut être extrêmement importante par endroits. Attention donc si vous avez des enfants ou des problèmes de déplacement.
Métro : évitez à l’heure de pointe de descendre ou prendre le métro aux stations Hôtel de Ville, Bellecour et Vieux Lyon. Privilégiez les stations voisines souvent bien moins encombrées. Il est gratuit le soir du 8 décembre. On peut acheter des forfaits journée(ticket Liberté).
Immense et d’une richesse incroyable. 117 hectares en pleine ville pour lire ou dormir dans l’herbe, flâner, rêver, courir, canoter sur son lac, découvrir les girafes de la plaine africaine.
Parc de la Tête d’Or à l’automne
Cet immense parc créé en 1861 — la même année que Central Park — offre en plein cœur de Lyon toutes sortes de loisirs que vous soyez sportifs, parents, enfants, pique-niqueurs, amoureux : son exceptionnel jardin botanique, ses trois roseraies, son lac, ses prairies où il fait bon lire, pique-niquer, jouer au ballon, ses pistes pour le roller, le jogging, ses milliers d’arbres du monde entier, et même une « plaine africaine » nouveau nom de son zoo qui eut son heure de célébrité non voulue en 2012 avec une polémique autour de ses 2 éléphantes Baby et Népal menacées d’euthanasie.
C’est un bonheur profond de découvrir ce parc en toutes saisons, lieu exceptionnel de beauté et de paix. Découvrons-le.
5 circuits de découverte du parc de la tête d’or
Nous vous proposons une visite sous forme de 5 circuits.
Créé la même année que Central Park, le Parc de la Tête d’Or s’est enrichi depuis 1861 d’un capital végétal exceptionnel. C’est un bonheur profond de découvrir ce trésor d’arbres majestueux et de plantes rares en toutes saisons et de fleurs de toutes natures, des roses aux pivoines en passant par les magnolias. Ce parc est un lieu de loisir et de divertissement avec ses animations et ses aménagements que vous soyez sportifs, parents, enfants, pique-niqueurs, amoureux…
Localisation : A 10 minutes du centre ville, voisin de la Cité internationale et de son Musée d’Art Contemporain.
Durée de la visite : de 2 heures à la journée !
Accès :
Vélo’v : Deux stations le long du Parc, la première à gauche des grilles de l’entrée principale, la deuxième devant le Musée d’Art Contemporain et encore une autre de l’autre côté de la Cité Internationale.
Métro : Ligne A, arrêt Masséna puis 5 minutes à pied par la rue de la Tête d’Or.
Bus : lignes C1, 41, 36, 58.
Circuit « Jardin Botanique du Parc de la Tête d’Or » et le circuit nature
Le jardin botanique de la Tête d’Or est l’héritier de l’ancien Jardin des Plantes implanté jusqu’au milieu du 19e siècle au-dessus de la place Sathonay. Le nom de Jardin des Plantes est d’ailleurs resté attaché à ce lieu bien qu’il n’y ait plus de plantes (voir notre visite des traboules des pentes de la Croix-Rousse). Le Parc de la Tête d’Or a hérité de ses collections en 1857, suite à deux tempêtes qui avaient mis le Jardin des Plantes bien mal en point.
Pour la petite histoire, un bâtiment a été « déconstruit » du jardin des Plantes et reconstruit au Parc, il s’agit de l’Orangerie, en bordure de la voie de chemin de fer, qui abrite orangers, citronniers, agaves, etc. durant l’hiver. C’était au moment où la ville de Lyon venait de prendre possession de ces terrains encore marécageux pour créer un parc à destination des lyonnais pauvres qui n’avaient pas accès à la nature.
Les grandes serres et les petites serres
Grandes serres du Parc de la Tête d’Or, Lyon
Architecture métallique apparente et imposante tout en étant légère. Les grandes serres du Parc de la Tête d’Or sont typiques de leur époque. Elles ont remarquablement traversé le temps et s’intègrent bien au paysage. Leur visite est fascinante.
Nénuphars géants dans les serres
Les petites serres (serres chaudes, serres froides, serre hollandaise et serre aquarium) un peu plus loin sont tout aussi étonnantes, on a l’impression dans chacune d’elles d’entrer dans un autre monde.
Petites serres du jardin botanique du Parc de la Tête d’Or, Lyon
Philodendrons, palmiers, fougères arborescentes, Cycadacées, plantes des sous-bois, tropicales, carnivores, camélias, Broméliacées, Aracées, Orchidées, géraniums géants, Fuschias, chrysanthèmes, nénuphars d’Amazonie, près de 6000 plantes dans cet ensemble de serres le plus vaste de France.
A visiter autant par curiosité, par dépaysement que pour l’atmosphère à part qui y règne.
Ouverture : de 9h00 à 16h30 du 1er octobre au 31 mars, jusqu’à 17h30 le reste de l’année sauf les dimanches jusqu’à 17h. La serre de Madagascar est fermée entre 11h30 et 13h30 toute l’année.
Les roseraies
Vous aimez les roses ? Le Parc vous offre TROIS roseraies !
Merci à Perrin des espaces verts de Lyon (commentaire ci-dessous) qui nous a signalé que nous en avions oublié une, l’erreur est désormais corrigée.
Une roseraie « internationale » (du côté de la Cité internationale) sur 5 hectares qui contient les variétés mondiales essentielles. Son originalité est d’être fondue dans les pelouses et les arbres. Double régal, parfums de roses et bouquets d’arbres ombragés.
Une roseraie de concours près de la place de Guignol et du chalet des gardes qui accueille un concours international de roses nouvelles.
La grande prairie pour se ressourcer
« Altiers »… Oui, on a rarement l’occasion d’utiliser cet adjectif… surtout en pleine ville ! Les arbres qui entourent la grande prairie le sont ! Magnifiques, majestueux. Des monuments végétaux. C’est un spectacle qui élève l’âme et permet en cas de blues de se ressourcer.
Circuit « animalier » pour parents et enfants
Les lyonnais qui ont passé leur enfance dans la ville ont tous fréquenté le parc pour ses éléphants, ses girafes. Au fil des années, cette partie consacrée aux animaux s’est transformée pour faire moins « zoo » et davantage espace où ces animaux ont une vie moins cloîtrée : c’est la plaine africaine.
Autre haut-lieu animalier lyonnais, le parc aux biches.
A l’extrémité du lac, une ribambelle d’oies et de canards fournissent aussi l’occasion de voir des animaux. Mais les plus libres de tous restent les grands oiseaux que l’on voit parfois passer dans le ciel allant vers les Dombes voisines.
De la plaine africaine au parc aux biches en entrant dans le parc au bout du lac, voici une belle promenade du dimanche à faire en famille entre grands-parents, parents et petits-enfants.
Circuit « sportif »
Jogging
3,8 kilomètres : c’est la longueur exacte du tour du Parc de la Tête d’Or. Les habitués mesurent leurs performances au nombre de tours qu’ils effectuent. C’est le circuit de jogging le plus connu de la ville. L’un des plus beaux aussi entre les arbres qui changent avec les saisons (ah les magniolas au printemps !).
Qualités techniques de ce circuit : entièrement ombragé, terre battue. Un must !
On le prend n’importe où puisqu’il fait le tour intérieur de l’enceinte du parc. 95% des coureurs le font dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Pourquoi ? Est-ce la force de Coriolis ? Une lutte contre le temps qui passe ? Si vous avez la réponse, mettez-nous un commentaire à la fin de cette page !
Roller
Le Parc a de beaux spots pour les amateurs de rollers (beaucoup moins bien qu’au Parc de Parilly à Bron, toutefois). Le meilleur endroit est à la pointe nord-est du lac (punaise rose sur la carte).
Etirements, gymnastique douce, Taï chi, etc.
Le parc est aussi un endroit idéal pour pratiquer la gymnastique, le taï chi, des étirements, seul ou en groupes.
Circuit « bulle »
On vient pique-niquer ici à Vélo’v ou en bus dès les premiers beaux dimanches ou les soirs. Ou passer un doux moment entre amoureux. On tout simplement faire la sieste dans l’herbe. Les meilleurs endroits sont les alentours de la grande prairie si l’on aime le soleil ou l’autre côté du lac si l’on préfère l’ombre.
On peut aussi glisser sur l’eau tout doucement, au rythme lent de l’été, en barque ou pédalo, location à l’extrémité du lac, du côté de l’entrée principale.
Circuit « statues remarquables » et tour du parc
Le parc en comporte des dizaines, sans cohérence entre elles. Nous vous les présentons dans leur ordre de localisation dans le sens des aiguilles d’une montre à partir de l’entrée de la Porte des enfants du Rhône.
La Centauresse et le Faune (1849), Augustin Courtet
Entrée Porte des enfants du Rhône, à la pointe du lac, fort beau bronze d’Augustin Courtet, alors admiré par Théophile Gautier, représentation ardente d’une centauresse enlevant un faune.
StatueLa Centauresse et le Faune (1849), Augustin Courtet
Ensemble pour la Paix et la Justice (1996) de Xavier de Fraissinette
Statue néo coloniale où 7 WASP éclairés soulèvent un globe de pierre où ont été tracées les seules silhouettes des pays du G7 dont se tint un sommet à Lyon en 96 sous l’égide de son maire Raymond Barre.
Monument du Souvenir aux morts de 14-18, île du Souvenir
Architecte : Tony Garnier — Sculpteurs : Jean-Baptiste Larrivé et Auguste Larrivé (cénotaphe), Louis Bertola (bas-reliefs du Départ et de La Guerre), Claude Grange (bas-reliefs)
Statue érigée sur cette île en souvenir des morts lyonnais de la guerre 1914-1918. Leurs 10600 noms sont gravés autour du socle de l’ensemble.
Emprunter le tunnel souterrain sur la rive est du lac pour accéder à l’île. Attention, fermeture à 17h.
Statue du souvenir de 1914-1918, sur l’île du Souvenir
Statue du souvenir de 1914-1918, sur l’île du Souvenir
10500 noms sont gravés sur la statue du souvenir de 1914-1918, sur l’île du Souvenir
La Déchirure (1986), œuvre de Nathalie Pesselon
Rive ouest du lac.
On ne sait si c’est une enfant ou une femme qui est couchée en chien de fusil, à terre, dans une position qui évoque la douleur.
La Déchirure (1986), œuvre de Nathalie Pesselon
Girafe et son girafon (2017), œuvre de Damien Colcombet
Au centre du zoo, face à la rotonde des singes.
Printemps et Été, œuvres de Joseph Fabisch
le sculpteur de la statue dorée de Marie à Fourvière, Automne et Hiver de François Félix Roubaud, à l’Orangeraie au fond du parc, sous la voie du TGV. Ces quatre statues étaient destinées à la fontaine des Jacobins.
Le Secret (1913) de René Beclu surnommé Les trois grâces
Une jeune fille écoute les confidences d’une amie, tout en repoussant une troisième jeune femme. Elles sont nues et en marbre blanc, à l’entrée Bernard de Jussieu (1885), par Pierre Aubert, statue du botaniste lyonnais, face aux serres.
François Rozier, Au Columelle français, copie d’une œuvre de Chinard
Marbre de R. Benoist dont l’original qui a disparu réalisé par Chinard ornait le jardin des plantes originel, sur les pentes de la Croix-Rousse. Il est derrière la ferme Lambert. Rozier était un botaniste et agronome, prêtre franc-maçon. Auteur entre autres parmi ses nombreux travaux du Cours complet d’agriculture. Il a été directeur de l’École d’Agriculture.
François Rozier, Au Columelle français, copie d’une œuvre de Chinard
Bonne visite du Parc de la Tête d’Or
Le Parc de la Tête d’Or et le confinement
Au moment du déconfinement, les visiteurs revenant au parc ont découvert qu’il avait bien changé, qu’il était devenu plus sauvage, plus proche de l’idée de nature.
L’herbe est haute au Parc de la Tête d’Or à sa réouverture, 30 mai 2020
L’herbe n’a pas été coupée au parc de la Tête d’Or, comme dans les autres espaces verts, durant le confinement. À quelque chose malheur est bon puisque la Ville de Lyon a décidé de moins la couper à l’avenir.
Tranquilles durant deux mois, des oiseaux ont même établis leurs nids dans le parc. Comme ce cygne, près de l’embarcadère aux pédalos.
25 fresques murales géantes dans tout un quartier autour de la « Cité Idéale » imaginée par l’architecte visionnaire Tony Garnier. Oui, la ville peut être plus belle ! Si vous aimez les fresques, l’urbanisme, les autres cultures vous allez trouver cette visite inhabituelle, originale, PASSIONNANTE. A pied ou en Vélo’V.
Habituellement, les tableaux sont à l’intérieur des musées… dans le musée urbain Tony Garnier, c’est le contraire, ils sont dehors :
25 fresques murales de 230 m² peintes sur des pignons d’immeubles,
dont une dizaine reprenant les croquis du jeune architecte Tony Garnier esquissant sa vision de la future cité idéale,
et des murs peints des 5 continents réalisés par des artistes d’Egypte, de l’Inde, du Mexique, de la Côte d’Ivoire, de Russie et des USA.
Murs peints musée Tony Garnier, Cité idéale du Mexique par Marisa Lara et Arturo Guerrero, mur n°21 – Lyon-visite.info
Ce musée Tony Garnier « en plein air » et en pleine ville est une balade faisable à Vélo’v ou à pied, en groupe ou en famille. Le quartier lui-même participe de la visite puisqu’il a été la première approche de la « cité idéale » rêvée, théorisée et détaillée par l’architecte urbaniste Tony Garnier (lauréat du prix de Rome, il a séjourné à la Villa Médicis entre 1899 et 1904).
C’est cette cité idéale et ses autres vues mondiales que vous allez visiter à travers ces 25 œuvres.
On y va.
Infos pratiques :
Accessible en tramway : Ligne T4 arrêt Etats-Unis Musée Tony Garnier.
Fresque murale n°17 : Abattoirs de la Mouche (une cité de 250 hectares consacrée à la viade dont il reste aujourd’hui la grande halle.
Fresque murale n°18 : Le quartier des Etats-Unis (a été le premier quartier d’habitations bon marché de France, désormais à l’OPAC)
MURS PEINTS 19 A 24
Murs peints musée Tony Garnier, Cité idéale d’Egypte par Abdel Salam Eïd, mur n°19 – Photo Lyon-visite.info
Murs peints musée Tony Garnier, Cité idéale de Russie par Gregory Chestakov, mur n°23 – Lyon-visite.info
Le Musée Urbain Tony Garnier est consacré par l’UNESCO en 1991. Or, l’atelier Cité de la Création né à Lyon travaille depuis sa création en 1978 sur l’embellissement des villes dans le monde entier à travers des fresques murales (plus de 470 murs peints aujourd’hui !) narrant entre autres leurs identités. Six pays vont être choisis par les habitants du quartier avec pour chacun un peintre et une maquette. L’atelier Cité de la Création les réalise avec ces 6 peintres venus de ces 6 pays.
Fresque murale n°19 : Cité idéale d’Égypte
Fresque murale n°20 : Cité idéale de l’Inde (de façon totalement subjective, c’est celui que nous trouvons le plus beau)
Fresque murale n°21 : Cité idéale du Mexique
Fresque murale n°22 : Cité idéale de la Côte d’Ivoire
Fresque murale n°23 : Cité idéale de la Russie
Fresque murale n°24 : Cité idéale des USA
Autant vous le dire, ces 6 murs sont très beaux et à eux tous seuls jsutifient la visite.
Notre mur préféré : Cité idéale de l’Inde (extrait) par Shantaram Tumbda
MURS PEINTS SUPPLÉMENTAIRES de Shanghaï et de Babel
Depuis la création de ces 25 murs, 4 autres murs ont été ajoutés plus au nord.
Cité Idéale Chinoise
Cette fresque murale a été ajoutée en 2006 au croisement du boulevard des Etats-Unis et de la rue Villon. Sélectionnée elle aussi par les habitants du quartier parmi 16 propositions d’artistes chinois. C’est le peintre Shi Qiren de Shanghaï qui été retenu mais 5 autres que les habitants n’ont pu départager figurent également en trompe-l’oeil.
MURS PEINTS TOUR DE BABEL
Murs peints « Tour de Babel », Nicolas de Crécy, Bruegel, réalisation Cité de la Création
On est ici à un carrefour de la ville et l’on voit au loin Fourvière. A la jonction des lignes de Tramway T3 et T4 et du boulevard des Etats-Unis et de l’avenue Berthelot, ces murs revisitent le mythe de la Tour de Babel. Ces quatre murs en trompe l’oeil foisonnants utilisent chacun à leur façon art flamand classique (Bruegel), 3D (cabinet d’architecte), BD (par Nicolas de Crécy) dans un univers très minéral. Impossible de rester indifférent devant une telle qualité de réalisation, devant des fresques murales si foisonnantes de détails et de symboles.
Une belle façon de conclure cette visite originale d’un quartier transformé par la peinture.
Merci Tony, merci la Cité de la Créa.
Pour en savoir plus sur le travail et la démarche de la Cité de la Création visitez son site web : www.cite-creation.com
Traboules signifie « passer à travers ». Les pentes de Croix-Rousse sont tissées de ces passages. Leur réseau a été utilisé par les canuts durant les révoltes ouvrières du 19e siècle et par les résistants en 39-45. Ici il y avait aussi le sanctuaire romain où a été suppliciée Blandine. Ici aussi, on a les plus belles vues sur Saône et Rhône. Beaucoup de raisons de parcourir ces traboules…..
Croix-Rousse où les places sont de village, où les ruelles galopent l’amble, où les coffee-shops serpentent en pente, Croix-Rousse kaléidoscope de vues sur les fleuves
et sur l’autre colline à genoux,
soie et révoltes ouvrières écrites dans sa pierre, graffitis cabotins, écolos, niques aux algorithmes, Croix-Rousse gargarisée,parisianisée,gentrifiée, mais Croix-Rousse citronnée.
Vue sur le Rhône et Part-Dieu depuis Croix-Rousse
Nota : Après 11 années, ce parcours est enfin complet ! Merci à vous d’avoir attendu. Il intègre maintenant Gros caillou, place Bellevue, traboules des Voraces, Imbert Colomès, galeries rue Burdeau, passage Thiaffait, traboule des Capucins.
Parcours de visite de Croix-Rousse
Durée : 2 à 3 heures
Difficulté : importante (nombreux escaliers)
Départ : Place des Terreaux
Variante : faire uniquement la descente en partant de la station de métro Croix-Rousse
Place des Terreaux
C’est non loin d’ici qu’était le confluent du Rhône et de la Saône à l’époque romaine. Cet endroit s’appelait alors Condate, le confluent. La ville de Lyon était alors sur la colline de l’autre côté de la Saône. Puis, après les invasions barbares, en bas sur sa rive droite, c’est le Vieux Lyon d’aujourd’hui. Les fossés des fortifications du 13e siècle bouchés de terre plus tard ont donné leur nom au quartier.
Fontaine Bartholdi
Commandée par Bordeaux au sculpteur de la statue de la Liberté, elle a « atterri » à Lyon, à l’extrémité de la place des Terreaux, face à l’Hôtel de Ville. Elle a été déplacée au milieu de la place lors de son aménagement sous Michel Noir. Elle répond à la petite fontaine dans la cour du Musée des Beaux Arts.
Fontaine Bartholdi – Place des Terreaux
Hôtel de Ville
L’Hôtel de Ville où… non non ne s’est pas marié Henri IV le 17 décembre 1600 avec Marie de Médicis (contrairement à notre première version, merci Lamborot de nous l’avoir signalé) puisqu’ils se sont mariés à la Cathédrale Saint Jean et que la construction de cet Hôtel de Ville a commencé 46 ans plus tard.
Cloître du Musée des Beaux-Arts
Le cloître du musée des Beaux-Arts recèle un merveilleux jardin émaillé de statues. On y accède par un portail au milieu de la place. On mettra à la terrasse de la cafeteria pour profiter de la paix de cette cour arborée en plein centre de Lyon.
Passage Sainte-Marie des Terreaux
Prendre la rue Sainte-Marie des Terreaux (à côté de la pharmacie). On longe des kebabs très nombreux dans ce quartier et on traverse la rue Sainte-Catherine, rue des bars de nuit. Monter les escaliers jusqu’à une petite place. Ce sont vos premiers escaliers au flanc des pentes, il y en aura d’autres jusqu’au plateau. Ces escaliers entre des immeubles sont typiques des traboules des pentes. Prendre à droite après le magasin de bières sans entrer sur la place.
Nota : hélas, le portail de cette traboule est de plus en plus souvent clos. Vous pouvez accéder dans l’autre sens, depuis le 6 rue des Capucins.
Traboule vers le 6 rue des Capucins
On entre par cette courte traboule dans une cour, une des rares sur les pentes qui ait fait l’objet d’un aménagement qui la fait ressembler à une cour italienne avec ses arbustes. A certaines heures, il y a une lumière d’une douceur magnifique dans cette cour. Sortir par la sortie opposée. On est 6 rue des Capucins. Prendre à gauche.
Aller tout droit jusqu’aux feux, traverser et continuer par la rue Sergent Blandan jusqu’à la place Sathonay.
Place Sathonay
Cette place est une des plus belles de Lyon. Vivante toute l’année, plus encore l’été, elle s’échappe vers le haut par un escalier qui mène au jardin des plantes et l’amphithéâtre des Trois Gaules. Au centre de la place, une statue du sergent Blandan, qui s’est fait tué en Algérie durant la conquête coloniale, mais bravement (voir sur son piédestal la phrase qu’il prononça à ses collègues).
La mairie du 1er arrondissement est au fond de la place. Sur sa façade, une œuvre street-art au pochoir de l’artiste lyonnais Don Matteo, hommage au chanteur du projet musical Slow Joe and the Ginger Accident.
Le chanteur Slow Joe par Don Mateo, mairie du 1er, place Sathonay, photographie du 27 août 2018
La bâtiment de la mairie du 1er était le local où l’on chouchoutait les plants avant de les transplanter dans le jardin des plantes, avant que celui-ci ne fut déménagé au Parc de la Tête d’Or, après deux tempêtes successives qui l’avaient dévasté.
Un des deux lions de la place Sathonay (les canards sont en plus)
De part et d’autre de l’escalier, admirer deux remarquables lions, fondus au Creusot, d’où jaillit un élégant filet d’eau. Avec un peu de chance en été, si vous vous installez à la terrasse du café à côté, vous verrez à un moment ou un autre une personne s’arrêter pour se rafraîchir à l’un de ses filets d’eau.
En parlant de rafraîchissement, il y a sur cette place un excellent glacier.
On vous déconseille par contre, sauf en cas d’urgence absolue, les WC publics situés dans la partie droite de l’escalier.
Fréquentes expositions photos dans la salle de la mairie au milieu de l’escalier, à gauche.
Montée de la Grande Côte
Traboule du 7 rue Termes à la montée de la Grande Côte
On quitte la place Sathonay par une manoeuvre délicate. Prendre la rue Poivre au-dessus du commissariat. Aller jusqu’aux escaliers au fond de la rue, monter jusqu’à la rue Terne. Là, traverser la rue en faisant hyper attention, ou au besoin en redescendant emprunter le passage clouté vers les feux. Aller jusqu’au 7 de la rue Terme. Appuyer sur le bouton portier, ça doit s’ouvrir, poussez, vous voilà dans votre première vraie traboule.
La montée de la Grande Côte
Cette montée très vivante qui a été entièrement refaite ces dernières années est devenue une merveille, surtout dès que le soleil anime les façades colorées dans des tas d’ocres différents. Nombre de petites boutiques d’arts, d’artisanat, librairies alternatives, bars cosys, se sont installés ici. Pas de doute, on est sur les pentes.
Un laboratoire de l’ESS
Redescendez de quelques mètres jusqu’au 95. Vous êtes en face de la première initiative de coopérative ouvrière de France. Basée sur les idées de Fourier, son but était de pallier aux conditions de vies extrêmement difficiles des familles d’ouvriers, notamment les canuts, en proposant des denrées à prix coûtants. Cette coopérative a eu une grande importance à l’époque. Une plaque en façade rappelle le nom de ses créateurs. Elle s’appelait « Le commerce véridique et social ».
C’est aussi l’occasion d’évoquer la vie du quartier au 19e siècle qui concentrait une grande partie des canuts de Lyon. Des milliers d’ouvriers travaillaient au domicile de maîtres canuts qui avaient installés à leur domicile quelques métiers à tisser, les bistanclaques (onomatopée du bruit qu’ils faisaient). Ces domiciles étaient très haut de plafond pour permettre d’y construire les métiers à tisser. Ils sont devenus des appartements que l’on appelle « canuts », souvent complétés d’une mezzanine, grâce à la hauteur de plafond. Les maisons plus riches se signalent par des fenêtres à meneaux.
Montez tout doucettement la montée de la Grande Côte en vous régalant des courbes féminines dessinées par les alignements de façades colorées. S’il fait soleil, c’est merveille.
Amphithéâtre des Trois-Gaules
A l’arrivée rue Burdeau, vous tournez à gauche pour redescendre quelques dizaines de mètres puis remonter jusqu’à l’amphithéâtre des Trois Gaules qui, à lui tout seul, mériterait de longues explications. Vous trouverez sur le web des explications sur l’amphithéâtre lui-même, le complexe politico-religieux auquel il appartenait, le sanctuaire des Trois-Gaules, et à l’histoire (sauvage) de Blandine qui fut massacrée ici pour ses croyances.
Ce site devrait dans les années qui viennent évoluer avec la démolition de l’ex École des Beaux-Arts (le bâtiment hideux au-dessus). Il y avait été prévu une trouée verte dans le prolongement du Jardin des Plantes (c’est ici qu’étaient au 19e les plantes qui sont maintenant dans les serres du Parc de la Tête d’Or, elles y furent déménagées suite à deux tempêtes qui avaient tout ravagé). Le projet a été abandonné au profit d’une résidence de luxe qui fait l’objet de recours pour le contrer.
Or donc, dans cet amphithéâtre se réunissaient chaque 1er août les représentants des 60 nations des Trois Gaules. Elles présentaient leurs doléances qui étaient transmises à Rome et Rome y manifestait son autorité, surtout à travers le culte religieux qui lui était rendu. Il y avait des fêtes, des joutes de poésie, des sacrifices. En particulier, en 177, celui de Blandine et de ses amis chrétiens. Le bourreau l’égorge, son corps et celui de ses compagnons sont brûlés et leurs cendres jetées dans le Rhône.
Remontez maintenant l’escalier qui est sur le flanc droit de l’amphi. En dessous de vous, vous avez le tunnel routier qui monte à la Croix-Rousse, sur l’emplacement d’une des deux ficelles qui desservaient la colline. Vous longez une école maternelle et primaire. Quel plaisir d’apprendre ici !
Jardin et esplanade de la Grande-Côte
Vous débouchez rue des Tables Claudiennes et vous prenez à droite jusqu’à la montée de la Grande-côte dont vous reprenez l’ascension à travers le jardin de la Grande-Côte. Référence à l’histoire de la soie, il a été planté de muriers, lesquels servaient à élever les vers à soie.
La vue depuis l’esplanade de la Grande-Côte : cathédrale Saint-Jean, hôtel de région, Saône, Feyzin, passerelle du palais de Justice
Après un escalier ardu à travers le jardin des pentes, vous arrivez à l’un des plus beaux points de vue de Lyon. Cette esplanade à l’intersection de la rue des Pierres Plantées, de la rue Jean-Baptiste Say et de la rue du Bon Pasteur n’a pas de nom.
Les arbres qui ont beaucoup grandi cachent désormais une partie du panorama. Vous aurez une bien meilleure vue depuis le milieu de la rue des Pierres Plantées. En face de vous, la Saône, Fourvière, le Vieux Lyon.
La terrasse du café-restaurant du Montana est un pur bonheur pour un arrêt café ou tajines et couscous.
Plateau de Croix-Rousse, fruits de mer et murs peints
Variante de ce parcours : on peut commencer la visite ici, en montant à métro.
En haut de la rue des Pierres Plantées, on est face au centre névralgiques de la Croix-Rousse : la place, le boulevard, la station de métro… Tous trois portent le même nom.
Sur le boulevard, un gros marché chaque jour, avec des producteurs de l’ouest lyonnais, de la vallée du Rhône et de Bresse. Des institutions lyonnaises comme le café Jutard avec ses plateaux d’huîtres le dimanche matin, le Chantecler, le café de la Soierie, un Ninkasi, la Grande Droguerie Lyonnaise où l’on trouve de tout. Plus loin la mairie du 4e avec une plaque commémorant les révoltes ouvrières de 1831 et 1834.
Jacquard, métier à tisser et révoltes ouvrières de 1831 et 1834
La statue de Jacquard, inventeur du métier à tisser éponyme, est au milieu de la place de Croix-Rousse. Celui-ci utilisait des cartes perforées inventées par Vaucanson, comme l’orgue de Barbarie, qui seront utilisées plus tard comme mémoires de travail des premiers ordinateurs. Il y aura jusqu’à 30.000 de ces métiers dans Lyon et près de 100.000 dans les environs. Tout cela constituait la « Grande Fabrique ».
Un ouvrier (surnommé le « canut ») au lieu de plusieurs suffisait à manœuvrer ce métier, d’où les révoltes des Canuts et les premières manifestations de destruction de machines dans le pays, à l’image des ouvriers luddites en 1811 en Angleterre. Cette invention marque l’arrivée en France de la première révolution industrielle née de l’autre côté de la Manche.
Première révolte en 1831
Du 21 novembre au 3 décembre.
Côté armée : 30000 soldats, 100 morts et 263 blessés.
Côté canuts : ils sont 40000. 60 morts et 140 blessés. Ils prennent la ville le 23 novembre, sans suite.
Deuxième révolte en 1834
Du 9 au 15 avril.
Côté armée : 10000 soldats, 131 morts et 192 blessés
Côté canuts : 190 morts et 10 000 prisonniers (jugés l’année suivante à Paris dans un procès énorme)
Adolphe Thiers, alors ministre de l’intérieur, réprime la révolte dans le sang en faisant se retirer la troupe hors de la ville puis en la reprenant.
Place des Tapis
C’est le Vieux Port de Croix-Rousse, avec ses terrasses aux chaises pliantes, dont celle du très populaire Paddy’s Corner où la Guinness coule à flot en guise de Pastis. On peut y rencontrer Cyril, un génial créatif fou de photo à la chevelure de Persée, avec ses appareils photo origami et do it yourself, dont un sublissime Cabu, hommage au dessinateur.
Mur peint street-art
En face, le spectaculaire mur peint street-art sur 5 étages, renouvelé chaque année par l’association MUR69 qui en confie la réalisation à un artiste différent.
Statue le Chant des Canuts
À un coin, pieds dans l’eau, la deux fois émouvante statue œuvre des sculpteurs Georges Salendre, Da Fonseca et Hamelin. Une première, par la tendre posture de son couple enlacé, évoquant les couples d’ouvriers travaillant ensemble aux métiers à tisser. Une seconde pour son hommage au Chant des canuts, l’hymne de Croix-Rousse, composé en 1894 par Aristide Bruant.
Statue Le chant des Canuts, place des Tapis
Le printemps de Georges Salendre
À l’autre coin, une petite statue « Le Printemps » du même Georges Salendre, également auteur de « L’homme de pierre », place Bellecour.
Les cocons
Hommage à la soie et particulièrement à la sériculture, les gros objets de pierre en forme de cocons de ver à soie disséminés sur la place. Ils font le bonheur des enfants dont les parents sont attablés en face.
La crieuse de Croix-Rousse
Une fois par mois, dans sa tenue de gendarme, porte-voix à la main, la comédienne Valérie Niquet, montée sur une estrade, donne voix publiquement sur cette place au billets que « les gens », madame et monsieur tout le monde, lui déposent dans 7 8 boîtes aux lettres installées dans le quartier.
Revenant du mur peint des Canuts, on peut s’offrir un minuscule détour par le n°6 rue Calas, rendre salut à l’ami Frédéric Dard, qui crécha là de 44 à 49, on lui a même mis une plaque.
Plaque du square Frédéric Dard pendant la fête foraine de la Vogue des marrons
Puis rejoindre le Gros Caillou par le square qui porte son nom, en face de deux institutions du quartier, le Diable rouge, une cave à bières belges, et Le café de la crêche, un vrai café populo où, un lundi soir par mois, on chante le répertoire français avec l’attachante artiste Magali Berruet à l’accordéon.
Gros Caillou
Ce banal rocher est le Sacré Cœur de Croix-Rousse, son Notre-Dame de la Garde. Le quaternaire l’a oublié là, tel E.T. laissé seul sur Terre. À l’époque, les glaciers des Alpes arrivaient jusqu’ici. Il est en « quartzite triasique métamorphique », roche compacte et dure, et sert de piédestal aux gônes — les gamins dans le pâtois lyonnais — qui jouent dessus. Il a été découvert en 1862 lorsque l’on a construit le funiculaire de la Croix-Rousse.
Alexandre, guide conférencier Lyon Visite, devant le gros caillou de Croix-Rousse anime une visite
Place Bellevue
Deuxième point de vue remarquable de cette visite. Une vue plongeante sur le Rhône et ses eaux vert sombre, le Pont de Lattre au sortir du Tunnel de la Croix-Rousse qui est juste en-dessous, les berges aménagées où se pressent Vélo’v et rollers, les berges plus « sauvages » où l’on entend au printemps les grenouilles, tout le sixième arrondissement, plus loin Villeurbanne est ses Gratte-Ciel bien visibles, à gauche le Parc de la Tête d’Or, son lac et son île.
On reste là un moment, étrangement saisi par cette vue surplombante peu courante.
Traboules des Voraces, Imbert-Colomès et Tables Claudiennes
Elles sont deux qui vont vous emmener de la place Colbert à la place Chardonnet. La traboule des Voraces et sa cour est un bi-jou-ab-so-lu, le point d’orgue de votre visite de Croix-Rousse.
Traboule et cour des Voraces
Accès : Cour des Voraces, 9 rue Diderot, en bas de la place Colbert — Ou 19 rue Imbert-Colomès
Escalier monumental de la Cour des Voraces
La cour date de 1840. Quand on arrive par la place Colbert, on prend en plein chou le formidable escalier de 6 étages et ses volées. La traboule plonge dans le ventre de l’immeuble, sinue à gauche, à droite, débouche 3 ou 4 niveaux plus bas au 19 rue Imbert-Colomès, ou bien au 14bis montée Saint-Sébastien. On a froid, on a chaud, ce sont des frissons de fraîcheur et d’émotion. Les êtres qui ont construit ça ne pouvaient pas être tout à fait mauvais.
Parlons d’eux, de ces Voraces. De ces ouvriers qui s’étaient donnés ce surnom, qui s’étaient regroupés secrètement, depuis 1791 la loi Le Chapelier leur interdisait. En 1848 et 1849, ils ont gagné leurs galons à jamais dans les révoltes républicaines. Leur organisation sera l’une des bases des futurs syndicats, coopératives, mutuelles.
On sort rue Imbert Colomès et, ni une ni deux, on s’engouffre dans la traboule en face, au n°20.
Traboule Imbert Colomès – Tables Claudiennes
Accès : 20 rue Imbert Colomès au 55 rue des Tables Claudiennes
On ressort au 55, rue des Tables Claudiennes. Cette succession de traboules depuis la place Colbert est, avec la Grande traboule du Vieux Lyon, des plus jolies qui soient, un passage dans le temps de la soie.
Les Tables Claudiennes
La rue des Tables Claudiennes ne tire pas son nom d’une chanson de Claude François, mais d’une table de bronze portant un discours de l’empereur romain Claude, né à Lugdunum, petit-fils d’Antoine et d’Octavie. Gribaud, un marchand de Lyon qui avait des vignes à cet endroit y découvrit cette table gravée en 1528. Dans ce discours furieusement important pour les locaux d’alors, les gallo-romains de Lugdunum, Claude leur donne le droit d’accéder aux fonctions publiques à Rome. Premier empereur né en dehors de Rome, donc en province, Claude était sensible au sort des provinciaux qu’étaient déjà — private joke pour les parisiens — les lyonnais.
Cafés-théâtres et cave de jazz
On se faufile le long de la fresque du théâtre Le nombril du monde, où Florence Foresti a débuté. Il voisine un autre bon lieu, Le théâtre des Clochards célestes. Place Chardonnet, on passe devant une cave de jazz envoûtante, La clef de voûte.
On descend l’escalier typique du quartier, à deux volées, à la façade très utilisée par les street-artistes.
Passage Thiaffait et escalier bleu
Galeries d’art rue Burdeau
Cette rue accueille une douzaine de galeries d’art contemporain, photo et peinture.
La galerie Le Réverbère (au 38) créée en 1981 par Jacques Damez et Catherine Dérioz est une des plus anciennes en France. Elle représente des photographes tels Bernard Plossu, Denis Roche, Alain Fleischer, William Klein, Xiao Zhang.
Au 19 rue Burdeau, un club de jazz historique, Bec de jazz, créé et animé par un autre personnage de Lyon, Tchangodei.
Au 17, un jardin contemporain fort réussi.
Passage Thiaffait
On emprunte l’un des deux escaliers, soit celui à l’aplomb de la rue Pouteau qu’une voiture a récemment embarqué, terminant sa course au fond, soit celui situé entre le 30 et le 32 de la rue Burdeau. Mieux, faites les deux si vous êtes amateur de street-art, ils sont en général très riches d’œuvres éphémères.
La quinzaine de boutiques-ateliers de ce passage constitue « Le village des créateurs ». Elles accueillent des créateurs de mode en phase de lancement de leurs produits. Un jeune stlyliste a ainsi repris les carnets de dessins de sa grand-mère, elle-même styliste, pour sa collection. La boutique au coin à la sortie vend l’ensemble des créations.
Prendre à gauche en sortant. Puis la rue Abbé Rozier.
Escalier bleu Passage Mermet
Accès : rue Leynaud, à droite de l’église Saint-Polycarpe
Ce passage Mermet était bien laid, jusqu’à ce qu’en mai 2019 les habitants du quartier peignent en bleu le nez des marches de cet escalier créé au 19ième siècle pour les besoins de la fabrique de la soie. Inévitable spot à selfies.
L’escalier bleu, passage Mermet
Street-art rue Abbé Rozier
L’angle avec la rue Donnée contient en permanence des œuvres de stret-art, notamment les vinyles découpés de Keza. Sur le mur en face, un « Droit dans le mur », il y en a quelques autres dans la ville.
Traboules des Capucins et de Thou
Traboule rue des Capucins
Accès : 22, rue des Capucins
Avant d’entrer dans la traboule, remarquer la chimère à tête de chien street-art au-dessus de la galerie d’art du 25. Une traboule très caractéristique en angle droit qui débouche au 5 rue Coustou par un escalier d’une quinzaine de marches.
On prend la rue Romarin à gauche et, au bout, la place Croix-Paquet, la rue qui descend à droite du jardin public, jusqu’à la rue de Thou.
Traboule de Thou et escalier carré
Traboule : 4 rue de Thou – 5 petite rue des Feuillants
Au 4, au centre de la traboule, un très bel escalier monumental et carré qui date du 17ième. Il est classé. Il appartenait au monastère des Feuillants.
Il arrive que la traboule ne soit pas accessible par le 4, faites le tour par la rue du Griffon ou la grande rue des Feuillants.
La traboule a 2 sorties, petite rue des Feuillants ou bien rue des Moirages, sortie que l’on vous recommande. Vous vous retrouvez dans une cour au pied d’un escalier qui vous mène place du Griffon, juste au-dessus de l’Opéra.
Visites guidées
Les guides conférenciers Lyon Visite vous guident toute l’année dans Croix-Rousse.
INFO : Le mur des Lyonnais tagué ! / UN CIRCUIT AVEC 4 MURS PEINTS, un escalier coloré, une fresque végétale. Dont le fameux Mur des Lyonnais à voir absolument. La balade mêle merveilleux quais de Saône et pentes de Croix-Rousse avec un sublime point de vue.
Le circuit des murs peints des quais de Saône
Les murs peints de Lyon sont connus pour leur nombre, leur diversité et leur beauté. Créés en grande partie par la coopérative CitéCréation, ils font désormais partie du patrimoine de la ville. Quatre sont en bord de Saône, dont l’immense mur des Lyonnais. Un autre, végétal, et un escalier peint sur les pentes.
Mur peint des lyonnais célèbres, quai de Saône, Lyon 1er (croisement rue de la Martinière, quai Saint-Vincent)
Nous vous proposons un circuit en deux parties :
D’abord une boucle. Durée : une heure. Vous découvrirez quatre murs peints dont la fameux Mur des Lyonnais et l’immense Bibliothèque de la Cité.
Puis une montée à travers un jardin vers la place Rouville avec un somptueux point de vue vers l’escalier coloré Prunelle et une fresque végétale.
On y va donc :
Mur peint des écrivains, quai de la Pêcherie
Mur peint des écrivains, Lyon, quai de la Pêcherie
On commence arbitrairement par le Mur des Écrivains, à l’angle rue de la Platière quai de la Pêcherie. Y figurent environ 300 écrivains lyonnais et des extraits de leurs textes.
Louis Calaferte, l’auteur du sulfureux Septentrion, interdit sous Pompidou, de Requiem des innocents et La mécanique des femmes, et d’une œuvre de théâtre régulièrement jouée aujourd’hui, Miettes, Un riche, trois pauvres.
La poétesse de la renaissance Louise Labé :
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J’ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m’est et trop molle et trop dure. J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Antoine de Saint-Exupéry et Le Petit Prince :
Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose importante.
Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Saint-Ex est une star des fresques, on le retrouve aussi sur le mur des Lyonnais célèbres.
Jean Reverzy, auteur notamment de Le passage, résistant et déporté au camp de Mauthausen.
Hubert Mingarelli, un bel écrivain contemporain à la prose retenue, auteur de romans de pères et de fils, de marins, de soldats, Une rivière verte et silencieuse, Quatre soldats, Le Jour de la cavalerie.
Cette herbe poussait si vite que personne ne jugeait utile de couper une herbe qui aurait repoussé le lendemain. Elle commençait derrière les maisons et, me semblait-il, s’étendait aussi loin que la vue portait depuis le sommet du château d’eau. Mais je ne pouvais pas l’affirmer, car je n’étais jamais monté sur le château d’eau.
C’était une herbe mystérieuse.
Je pouvais marcher une heure sans rencontrer autre chose que ces herbes qui me dépassaient d’un demi mètre en hauteur, mais laissaient entrer la lumière du soleil, de sorte qu’il n’y avait rien d’effrayant à y marcher, même sur un kilomètre à l’intérieur.
Une rivière verte et silencieuse, Hubert Mingarelli, éd. du Seuil, 1999
Le pudique Charles Juliet révélé par son récit initiatique L’année de l’éveil porté au cinéma par Gérard Corbiau et dont le Journal (7 tomes à ce jour) chez POL est une des plus puissantes œuvres autobiographiques de la fin du 20ième siècle, Charles Juliet que l’on peut croiser se promenant dans Lyon.
« Les mots sont d’un emploi si facile que je les tiens en grande défiance. On peut en effet écrire les pires inepties sans qu’il y ait de sanction immédiate. »
Charles Juliet, Accueils, Journal IV, page 204
Remarquez au rez-de-chaussée de ce mur en trompe-l’œil trois boutiques et le facteur dans le porche. Juste à côté, une boîte aux lettres PTT, une vraie ! Et devant le mur, une chouette station Vélo’v.
Si vous avez envie de prendre un verre, vous avez l’embarras du choix avec des bars très sympas dans un rayon de 50 mètres et pas en trompe-l’oeil :
Ké de la Pêcherie, anciennement bar de la Pêcherie, magnifiquement placé face au mur peint, 1 Rue de la Platière
Le Broc’bar, avec une salle et une terrasse ombragée absolument formidables, un peu en retrait du quai, 20 Rue Lanterne
Les bouquinistes des quais de Saône
On traverse la rue pour aller sur le quai. Le week-end, on profite des bouquinistes installés là. Parmi le tout-venant quelques perles et aussi quelques personnages, nous vous conseillons celui qui est à l’extrémité sud, gouailleur et passionné de littérature contemporaine. Nous avons déniché chez ces bouquinistes des trésors : entre autres l’intégrale de Katerine Mansfield. Ça vaut le coup d’y passer un moment avant de descendre le quai vers le sud.
C’est à cet endroit entre la rue et le parking Saint-Antoine qu’il y a chaque mois de décembre le marché aux sapins. Odeurs d’épicéas et de Douglass garanties. Et également quelques scènes France profonde avec les fournisseurs de sapins ou certains acheteurs. Ca vaut le coup de se balader avec son appareil photo et son appareil olfactif.
On va jusqu’au pont Maréchal Juin pour traverser la Saône. Mais pourquoi donc tant de ponts lyonnais portent-ils des noms de militaires ? Nous pourrions en discuter lors d’une visite ensemble. Traversez avec prudence (les deux virages au bout du pont sont dangereux) et remontez au nord de l’autre côté, sous les platanes. C’est ici que chaque dimanche matin a lieu le marché de la création, essentiellement des artistes peintres qui exposent et vendent leurs tableaux. Les mauvais esprits raillent ces productions. N’empêche que le marché existe depuis des années et connaît un franc succès.
Mur peint de la cour des Loges
Le mur de la Cour des Loges
Nous voici vers la terrasse du bar le Rocambol. Vue sur la place et le palais du Change et, de l’autre côté de la Saône, l’église Saint-Nizier. Il manque aujourd’hui à cette perspective le pont du Change qui de 1020 à 1846 reliait les deux rives . Reconstruit après cette date, il a été détruit en 1976. Plus de pont aujourd’hui. On peut voir à quoi il ressemblait sur une reconstitution en ligne de l’ARIA un labo de recherche en architecture.
Depuis la terrasse, on a face à soi le mur peint de la cour des Loges. Ce mur est très habilement fait et si l’on n’est pas prévenu qu’il s’agit d’un trompe-l’oeil, on a toute chance de se … tromper et de croire qu’il s’agit d’un véritable échafaudage. S’y ajoute une mise en abîme qui piège le cerveau (le droit, le gauche ?) : cette bâche est-elle réelle ?
Au pied de ce mur, le glacier Nardone réputé à Lyon. L’été, c’est bondé. On vient là en famille s’offrir un plaisir partagé.
Deux bars que nous aimons :
Les Berthom, en contrebas de la petite place, un bar à vraies bières qu’on aime (les bières et le bar) avec une petite terrasse l’été et une salle gothique.
Le Rocambol avec sa belle terrasse.
Passerelle Saint-Vincent
On remonte ensuite le quai jusqu’à la passerelle Saint-Vincent, l’une des quatre passerelles sur la Saône. En traversant, on s’arrête au milieu pour profiter de la vue au nord sur un des plus beaux virages du fleuve et, côté Vieux Lyon, sur les belles façades du quai.
Si vous avez une petite faim, ne ratez pas la boulangerie en face de la passerelle. On s’y sent bien, comme dans un cocon, enveloppé dans des sensations et des parfums bien français. De l’autre côté des baguettes, flûtes et ficelles, vous arrivez au plus connu (avec le mur peint des Canuts à Croix-Rousse) des murs peints de Lyon :
Mur des Lyonnais
(voir photo en haut de cette page)
Avec le mur peint des Canuts, c’est une des fresques à voir absolument à Lyon.
31 célébrités lyonnaises sont représentées là, sur 800 m² ! Oui, Madame, Monsieur, huit cent mètres carrés !
La liste des 31 lyonnais célèbres du mur
On vous les a mises ici pour que vous n’ayez pas à faire l’aller-retour entre la plaque qui les liste et le trottoir opposé où les contempler avec assez de recul. Parmi ces 31 :
Saint Blandine, la martyre ;
L’empereur Claude ;
Antoine-Marie Ampère, à qui l’électricité doit beaucoup,
Laurent Mourguet et surtout sa création : Guignol !
Antoine de Saint-Exupéry, mondialement connu pour Le Petit prince, auteur de Courrier Sud, Citadelle, Vol de nuit, Terre des hommes, pilote de l’Aéropostale vers l’Amérique du sud et disparu en mer pendant la deuxième guerre mondiale pendant un vol de reconnaissance ;
Les frères Lumière, industriels dont la contribution à la photographie puis le cinéma ont été déterminantes,
les populaires Bernard Pivot, abbé Pierre (mais effacé en 2024), Bernard Lacombe,
Paul Bocuse, le grand chef lyonnais,
Frédéric Dard, le prolifique et gouailleur auteur de San Antonio, attablé au Pot Beaujolais, près de Bocuse
Bertrand Tavernier, à l’angle de la caméra, avec sa caméra, qui a notamment tourné à Lyon, L’horloger de Saint-Paul, et à qui ont doit de très nombreux films, Le Juge et l’Assassin, Coup de torchon, Capitaine Conan… Bertrand Tavernier toujours investi à Lyon et notamment président de l’Institut Lumière.
Trompe l’oeil en face du mur des Lyonnais
Observez bien la fresque ! Vous remarquerez des effets saisissants de trompe l’œil. Par exemple les ombres des balcons. Ou un léger effet de cette brume qui monte aux matins d’automne de la Saône.
À l’opposé, angle rue Pareille et rue de la Martinière, on a un mur peint beaucoup plus discret. Il joue si bien du trompe-l’oeil qu’on ne le découvrirait pas si, à l’une de ses fenêtres, au premier étage, il n’y avait un personnage anachronique. Regardez tout en haut, au dernier étage, le chat à la fenêtre. Jouez à distinguer le vrai du faux.
La plupart des visiteurs du mur des lyonnais le rate ! Alors qu’il est juste en face, dans la rue Pareille. C’est le plus récent des 4, inauguré en 2012, une création de plus de l’association Cité Création. Le making off est ici, nous vous le conseillons. Il est consacré à Tony Tollet, peintre lyonnais qui fut élève d’Ingres et prix de Rome en 1885.
Mur peint fresque hommage au peintre Tony Tollet
Prolongation de la visite
On peut prolonger cette boucle par une charmante balade à flanc de colline de Croix-Rousse. Qui de plus offrira un point de vue inhabituel sur Lyon.
Continuez le quai Saint-Vincent jusqu’au passage Gouin. Au bout, prenez l’escalier. Vous allez monter en lacets à travers un jardin jusqu’à la place de Rouville.
Point de vue place Rouville
Étonnante vue sur Lyon, de l’Opéra à Fourvière en passant par la « skyline » de la Part-Dieu.
Fresque vinyls de Keza place Rouville
Remarquable fresque street-art d’oiseaux chantournés dans des vinyles de Kesa, depuis 2014, qui récompense de l’effort d’être monté jusqu’ici. Elle est sur le mur qui fait l’angle avec le parapet.
L’escalier coloré de la rue Prunelle tient des murs peints et du street-art. C’est l’un de ces nombreux escaliers à flanc de colline dont on ne sait s’ils sont traboule ou rue. Il a été colorisé par des habitants du quartier avec Genaro Lopez, un directeur artistique, et l’aide d’une société de peinture dont le nom commence par Z.
Fresque végétale lumière
Mur de la Clinique Saint-Charles, rue de l’Annonciade, Lyon 1er
On descend la rue de l’Annonciade.
Fresque doublement zen sur le mur de la clinique. De par les photos paysagères world de Yann-Artus Bertrand. De par sa végétalisation. Fresque donc purement décorative, sans vocation identitaire ou historique. Son origine est presque paradoxale. Les propriétaires de la clinique, les Sœurs de la Congrégation Saint-Charles, lassées du tagage récurrent de ce mur, ce qui est courant des pentes, se sont adressées à la mairie qui à son tour s’est adressée à CitéCréation. Le caractère encaissé du lieu commandait une mise en lumière et ça tombait bien, c’est une spécialité de la ville. Les valeurs et les engagements des sœurs portaient sur le durable, CitéCréation a mis ce côté végétal et Yann-Artus. Depuis, finis les tags.
On peut terminer cette balade par exemple à la terrasse du glacier de la place Sathonay.
Belle découverte des murs peints des quais de Saône et des pentes.
LA visite “classique”… L’incontournable… L’émotion est au RDV : cours florentines, tour rose, traboules, cathédrale… Visiter Lyon au temps de Marie de Médicis,…
Parcours autonome Vieux Lyon et traboules
Nous vous avons mitonné dans cette page un itinéraire de visite à travers les fameuses traboules que vous pouvez faire vous même en une heure et demi ou deux, en solo, à deux, en famille ou en groupe.
Vous préférez une visite guidée ?
Alexandre, Mégane, Adam, Céline, Maud, Anaïs, Maxime, nos guides-conférenciers et conférencières de Lyon seront heureux de vous guider tout au long de l’année dans les traboules du Vieux Lyon :
Départ Place Saint-Jean. Ici, vous pouvez passer du temps dans la cathédrale, au coeur du Vieux Lyon. Son horloge astronomique est l’une des plus anciennes d’Europe (1383, au moins) et donnera l’heure exacte jusqu’en 2019… Pourquoi ? Nous serions heureux de vous l’expliquer durant l’une de nos visites guidées. Elle sonne plusieurs fois par jour avec un défilé de personnages. L’ENS Lyon lui a consacré une page scientifique très détaillée.
Cette cathédrale était en fait une primatiale puisque le chef de l’église française a longtemps été l’archevêque de Lyon, le primat des Gaules. Le pouvoir religieux a compté ici. Des fouilles archéologiques ont mis à jour les traces de 3 édifices religieux accolés remontant en partie au 4ième siècle. Il reste, jouxtant la cathédrale et abritant son trésor, ce qui est sans doute le plus vieil édifice du quartier (en partie du 11ième siècle), la Manécanterie.
Cathédrale Saint Jean, Vieux Lyon
Si vous logez à l’Auberge de Jeunesse au-dessus de Saint-Jean, vous aurez la chance d’admirer la lumière sur cette cathédrale. Elle est sublime au lever du soleil. Comme au coucher. Ce coucher qui donne une lumière chaude à l’intérieur à travers les 12 mètres de diamètre des vitraux de sa Rosace du couchant.
La place Saint-Jean qui a (enfin) été dégagée de ses voitures a, en son milieu, une belle fontaine où l’on trouve des sujets de photos intéressants. C’est aussi une alternative à la statue de Louis XIV place Bellecour pour certains RDV.
Le quartier a une histoire de plus de mille ans. Il a failli disparaître après la deuxième guerre quand un maire de Lyon a voulu implanter des marinas en bord de Saône. Heureusement, des associations de riverains relayées par Malraux ont réussi à l’arrêter. Le site est maintenant classé patrimoine mondial de l’UNESCO et, vous vous en rendrez compte durant votre visite, draîne quantité de touristes et de visiteurs… dont vous, on vous le souhaite car c’est un quartier magnifique où l’on sent ce qu’était le Lyon des foires du Moyen-Âge.
Prendre la rue des Antonins (petite rue au milieu nord de la place) au-dessus du café de la Gargouille, très agréable bar aux couleurs chaudes avec de belles photos aux murs et une vue imprenable sur la place et la façade de la primatiale.
Entrer au 3/5 de la rue. Première traboule. Pas spectaculaire ni très belle. Mais vivante. Un chat perche sur la moto parfois. Un arbuste pousse entre les pavés. On l’a laissé grandir. Vous ressortez rue Saint-Jean.
Maison du Chamarier
Arrêt suivant dans une cour sublime restaurée il y a quelques années. C’est la maison du Chamarier où une pâtisserie fameuse faisait le coin de la rue, hélas fermée depuis 2023. Passez un moment dans cette cour, imprégnez-vous de cette beauté. Imaginez-vous au 17e siècle, quand Madame de Sévigné venait ici.
Maison du Chamarier, Vieux Lyon
Le puits aurait été dessiné par Philibert Delorme, revenant d’Italie, il avait vingt-six ans, nous retrouverons Philibert tout à l’heure. Ce puits est idéal pour un selfie ou une photo de groupe.
Nota : depuis quelques années, cette cour est souvent fermée au public à cause de travaux dans les bâtiments voisins.
Maison des Avocats
Accès : 6, rue de la Bombarde
Devant vous, au fond d’un square qui porte le nom de place de la Basoche, une galerie de type toscan relie plusieurs corps de logis. La restauration de l’Ordre des Avocats lui a redonné des couleurs magnifiques. La partie du bâtiment qui donne sur la rue Saint-Jean a été construite dans la première moitié du 14ième siècle. Elle était alors l’auberge « Ostel de la Croys », fréquentée notamment par des juristes. Ceux-ci occupent encore aujourd’hui ce bâtiment avec leur centre de formation. De 1406 à 2002, la confrérie de la Basoche est installée ici.
Maison des avocats, Vieux Lyon
La basoche
Au Moyen-Âge, cette confrérie regroupe les juristes, défend leurs intérêts, organise leur formation, dans laquelle le théâtre occupe une place importante. Dans les farces et les sotties qu’ils donnent publiquement derrière des masques, la satire des puissants et des mœurs, l’anticléricalisme et un certain matérialisme occupent une place importante, si bien qu’elles seront interdites en 1540. La confrérie fréquentera cet îlot jusqu’à la fin du vingtième siècle.
Le Musée Miniature et Cinéma
Le bâtiment héberge le Musée Miniature et Cinéma (entrée rue Saint-Jean) qui contient notamment la Reine Alien créée par James Cameron. 6,50 mètres de hauteur, 500 kg de métal et de latex.
Autour de la Maison des Avocats
Un peu au-dessus, au 14 de la rue de la Bombarde, une plaque avec un boute-feu qui allume une… bombarde. Au 58 rue Saint-Jean, avec un peu de chance la cour à l’arrière de la crêperie Au petit glouton sera ouverte. Elle a un très joli puits adjacent à la salle et la cuisine de la crêperie, ouvertes sur cette cour très vivante.
À ne pas rater au 52, la médiévale boutique Mandragore située au fond d’une traboule en impasse. Cette boutique propose tout ce qui est du Moyen-Âge, des gantelets à la cotte de mailles en passant par tous les vêtements d’époque, velours et robes longues.
La longue traboule
Accès : 54, rue Saint-Jean
Maintenant à tout seigneur tout honneur au 54, un des clous des visites organisées du Vieux Lyon, « ZE traboule », la plus longue de toutes, à Guinesser sans tarder : la longue traboule. Elle traverse quatre immeubles et quatre cours. Attention, aux heures de pointe, vu l’affluence, ça bouchon (au féminin). Quelques beaux passages qui méritent une petite photo.
On ressort rue du Bœuf.
Rue du Bœuf, Vieux Lyon
C’est ça le miracle des Traboules. On tourne à droite et on longe des boutiques d’art, d’artisan, le quatre étoiles La Tour Rose, Molière a joué ici. On arrive place Neuve Saint-Jean, saturée de terrasses de restos. A l’angle de la place et de la rue du Boeuf, remarquez la statue en bois d’un boeuf sur le coin du mur. Vous verrez la même chose tout à l’heure place de la Baleine. On en profite pour vous conseiller la visite du Vieux Lyon par Thierry dans son carnet de voyage qui parle et photographie très bien sa ville natale et toutes ces rues.
Maison du Crible, Tour Rose, rue du Bœuf
Accès : 16, rue du Bœuf
Allez au 16 rue du Bœuf. Il y a là une très très jolie cour avec une tour rose somptueuse, au cylindrisme émouvant. Elle a quatre étages et est ajourée de belles ouvertures. Elle a été édifiée au 16ième siècle. Ne ressemblerait-elle pas un peu à la Tour de la Part-Dieu que les lyonnais surnomment « le crayon ». Admirez les belles portes.
Tour rose, Vieux Lyon
Place Neuve Saint-Jean, palais de justice
Revenez place Neuve Saint-Jean. Au milieu, une remarquable cour ouverte avec les escaliers visibles. Cela a l’allure de Fenêtre sur cour d’Hitchcock. A l’angle, la boulangerie du Palais. Il y a souvent la queue. Elle propose l’une des spécialités de Lyon, les brioches pralinées. Gaffe à ne pas vous y casser les dents !
Le bâtiment énorme en face de la boulangerie est l’ancien palais de justice. Les lyonnais l’appelle « Les 24 colonnes » à cause des colonnes corynthiennes qui ornent sa façade côté Saône. Elles correspondent aux heures de la journée. Il a été dessiné par Bathard père dont le fils concevra les halles de Paris. Dans le bâtiment qui précédait celui-ci furent jugées des centaines de personnes durant la Terreur, puis guillotinées place des Terreaux. Ici, siègent encore la Cour d’appel et la Cour d’assises du Rhône. Le palais dispose de sa propre prison pour les longs procès. Maurras a été jugé là en 1945 et Klaus Barbie en 1987.
Traboule rue Saint-Jean à rue des Trois-Maries
Accès : 27, rue Saint-Jean
Continuez la rue Saint Jean vers le nord, dans le sens décroissant des numéros de la rue. Au 27 rue Saint-Jean, nouvelle entrée de traboule.
On ressort 6 rue des Trois Maries après deux cours ocres et des galeries italiennes. Une rue en boomerang dont la courbure est bien visible. Une des plus caractéristiques du Vieux Lyon. On se croirait au 16e siècle. On tourne à gauche en direction de la place de la Baleine. Beaux pavés.
Place de la Baleine
On retrouve au coin de la très jolie place de la Baleine et de la rue du même nom le panneau sculpté annoncé plus haut représentant une baleine. Il peut être agréable de boire un pot en terrasse ici l’été, au frais. L’hiver, il y a souvent des cracheurs de feu. Imaginez-vous ici, au Moyen-Âge, pendant l’une des quatre grandes foires annuelles qui ont permis à Lyon d’entrer dans une nouvelle expansion économique, confirmée à la Renaissance par l’installation des banquiers florentins qui sont arrivés dans le sillage de Catherine de Médicis. Ils ont construits beaucoup des beaux hôtels qui subsistent encore aujourd’hui.
Traboule place du Gouvernement à Quai Romain Rolland
Accès : 2, place du Gouvernement
On continue rue Saint-Jean jusqu’à la place du Gouvernement. Au n°2, une traboule qui commence par des escaliers menant à une très belle cour. Elle est située au-dessus de ce qui était jadis les écuries de l’hôtellerie de Saint-Christophe.
Beau bâtiment. Faisant presque too much à cause de la réhabilitation récente, mais il faut sans doute l’imaginer ainsi au 15e siècle, à sa construction.
Si vous continuez la traboule, vous vous retrouvez au 10 Quai Romain Rolland.
Reprenons la rue Saint-Jean.
Hôtel et musées de Gadagne
Accès : 1, place du Petit Collège
L’hôtel Gadagne
Les marchands-banquiers Gadagne étaient immensément riches. Simon avait fuit Florence pour Turin puis Lyon au retour de Cosme de Médicis. Son fils Thomas Ier réussit à son tour dans les affaires et intègre la vie politique lyonnaise. Son neveu Thomas II hérite de lui, devient encore plus riche et est élu échevin en 1537. L’année suivante, il loue cet hôtel particulier construit par les frères Pierrevive, des marchands du Piémont. Ses fils Guillaume et Thomas III en deviennent propriétaires entre 1545 et 1581. Rivaux, les frères habitent chacun à une extrémité de l’hôtel où ils organisent néanmoins en commun de somptueuses fêtes. Au 18ième siècle, le bâtiment deviendra un ensemble de logements, il sera racheté par la ville en 1902 et classé monument historique en 1920. Il abrite alors le musée historique de la ville. Il est entièrement rénové de 1998 à 2008. Le résultat est fracassant de beauté. La vaste cour est à elle seule un joyau. Il contient deux musées et des jardins en hauteur.
Musée d’histoire de Lyon
30 salles reconstituent l’histoire de Lyon depuis l’Antiquité.
Son remarquable centre de documentation est accessible sur rendez-vous. Il conserve notamment des manuscrits des pièces de Guignol.
Musée des arts de la marionnette
Organisé autour de Guignol, il expose des marionnettes dans neuf salles.
Jardin en hauteur du Musée Gadagne, un lieu romantique
Accessible sans billets aux musées, prendre l’ascenseur jusqu’au 4ième. On se retrouve dans le ciel. Des petites tables en terrasse. Du silence. Une pelouse et des rosiers. Un des lieux les plus romantiques de Lyon. On peut boire un verre, manger un repas léger.
Place du Change, le souffle de Soufflot
Arrivée Place du Change. C’est là que l’on changeait sa monnaie avant de quitter le royaume de France. Cette place est souvent très animée avec des spectacles vivants. C’est un des points d’entrée de Saint-Jean.
Temple du Change, par Soufflot
Le temple du Change, remanié par Soufflot en 1748, est un temple de culte protestant depuis 1803. Soufflot, inspiré par Andrea Palladio, lui-même inspiré des façades des temples romains, l’a doté d’une façade remarquable, classée. Deux horloges la couronnent, selon le vœu de Soufflot, qui avait imaginé une horloge « idéale » marquant jours, mois et années. En 1999, pour le passage du millénaire, son souhait a été réalisé à gauche du bâtiment, à la place d’une horloge disparue pendant la révolution.
Palais du Change, Vieux Lyon
Maison Thomassin
Maison Thomassin, place du Change, Vieux Lyon
Autre belle façade, celle gothique de la maison Thomassin, édifiée en 1493, qui conserve d’une première maison bâtie en 1298 un plafond peint à son premier étage.
Montez la rue de la Loge à droite du Palais du Change, prenez en haut la rue de la Juiverie.
Rue Juiverie
Avant d’entrer dans la rue, vous pouvez gravir les premières marches de la montée du Change pour découvrir l’escalier Renaissance de la maison Henri IV.
Presque toutes les façades de la rue sont intéressantes : fenêtres à meneaux, gargouilles vraies ou factices ajoutées par les habitants. Plusieurs ateliers de troupes de théâtre.
Un restaurateur d’horloges au n°20, l’Horloger de Saint-Paul, comme dans le film de Bertrand Tavernier, tourné dans ce quartier. Un bel atelier de sculptures au n°15.
Galerie Philibert Delorme
Enfin, au n°8 de la rue Juiverie, un des MUST de notre visite : la galerie Philibert Delorme. Une plaque dans la cour explique sa construction par le jeune architecte rentrant alors d’Italie. Une merveille de légèreté et de symbolisme qui unit deux maisons.
Cour Philibert Delorme, Vieux Lyon
Place Saint-Paul
On arrive Place Saint-Paul, centre de ce quartier qui avec Saint-Georges et Saint-Jean constitue le Vieux Lyon. On continue jusqu’à l’église Saint-Paul, magnifiquement restaurée, dedans comme dehors. Elle côtoie une place tranquille, à l’écart du barouf touristique de Saint-Jean, la place Gerson avec un café-théâtre caractéristique du Vieux-Lyon et de l’esprit des cafés-théâtre à leur démarrage dans les années 70 sur les pentes de la Croix-Rousse.
Place Saint-Paul, Vieux Lyon
Vous pouvez revenir sur vos pas tranquillement jusqu’à la cathédrale, profitez du plaisir de découvrir ce qui vous avait échappé.
Vous pouvez aussi continuer par la visite des murs peints en prenant la passerelle Saint Vincent en direction de la fresque des Lyonnais. Cet itinéraire vous ramènera place du Change, vers le mur de la Cour des Loges : consultez notre circuit.
Notre partenaire « Lyon Historique » propose 3 fiches sur l’histoire du quartier.
Bonne visite.
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