Festival « Peinture fraîche » : 4 hectares de street-art

Le festival international de street-art au si joli nom qui avait cartonné l’an dernier avec ses 53000 visiteurs, revient pour la 5e fois cette année dans un lieu littéralement gigantesque, les usines Fagor.

Le festival au si joli nom qui avait cartonné l’an dernier avec ses 53000 visiteurs, revient pour la 5e fois cette année dans un lieu littéralement gigantesque, idéal pour des œuvres murales démesurées, les anciennes usines Fagor. Situées dans une friche industrielle de 15000 m2, ces usines seront le théâtre en direct live de l’expression artistique internationale la plus contemporaine avec des performances de street-artistes.

C’est de 11 octobre au 5 novembre 2023 à Lyon, facilement accessible des Lyonnais, des Rhônalpins comme des voyageurs en train.

Un retour aux sources du street-Art

En rendant hommage aux légendaires « Writers » et « Graffiti artists », ces artistes des rues dont les messages codés et les lettrages ont redéfini l’art urbain, le festival « Peinture Fraîche » 2023 nous replonge dans les toutes premières origines du street-art. Il met en lumière les intrications cachées derrière ces lettres souvent indéchiffrables du projet 5POINTZ. Les murs de l’usine Fagor se parent ainsi des couleurs et de l’énergie du légendaire 5Pointz, grâce au talent de 83 artistes internationaux, nationaux et locaux.
Le « Graffiti park » : une plaine de créativité urbaine
Une des attractions majeures du festival est ce Graffiti Park, un espace extérieur de 7000 m2 entièrement dédié à l’expression artistique et à la liberté de création. Découverte, divertissement et même initiation au graffiti y prennent vie sous le soleil de l’été indien et lyonnais. On se régale des artistes à l’œuvre, on échange avec eux et même, même, pourquoi pas se lancer et laisser votre propre trace sur les murs.

Des fresques performances réalisées en live

Chaque semaine, le festival « Peinture Fraîche » réservera des surprises totalement inédites, qui seront réalisées en direct. Deux artistes se livreront à une performance, peignant au gré de leur inspiration les immenses surfaces murales des œuvres qui grandiront sous nous yeux comme un arbre poussant en quelques jours.

« L’Art révélé » à l’intérieur des bâtiments de l’usine

Le festival ne se limite pas aux murs extérieurs. À l’intérieur des bâtiments de l’usine, vous trouverez des installations artistiques tout aussi impressionnantes. L’artiste Roomattack vous fera découvrir « L’Art Révélé », création qui risque fort de vous émerveiller. L’artiste Disek vous emmènera dans un « Graffiti Voyageur » à travers des paysages urbains imaginaires. Et en plus immersive, il y a les œuvres en réalité augmentée de l’équipe bien nommée « Peinture Augmentée ».

Plus qu’une expo, un making in

Bien plus qu’un simple événement artistique, le Festival « Peinture Fraîche » est une célébration de la créativité, de la diversité et de l’innovation. Pour les funs de street, le régal d’un concentré, et pour les néophytes, les ignares, les curieux, une initiation bienvenue.

Le street-art à Lyon, une histoire qui court

À l’occasion de ce festival exceptionnel, on peut souligner que le street-art a embrassé Lyon avec passion et une créativité hétérogène. Avant lui, il y avait un art mural très institutionnel, avec les fresques des murs peints, dans toute la ville, et notamment des œuvres phares comme le mur des Canuts et le mur des Lyonnais. Puis le « street-art », libre, sauvage, échappant à toute direction, a débordé depuis la fin du siècle dernier sur les murs des Pentes de Croix-Rousse, ceux du 7e et du 3e, dans le Vieux Lyon et sur les parapets des autoroutes périphériques.

Le festival en pratique

Ce festival est l’occasion parfaite de s’immerger dans le monde touffu et si dynamique du street-art. Rendez-vous aux usines Fagor, à Lyon du 11 octobre au 5 novembre 2023.

DATE

Du 11 octobre au 5 novembre 2023

LIEU

Anciennes Usines Fagor-Brandt 163 rue de Gerland, 69007 Lyon

Totalement accessible aux PMR

HORAIRES

  • mercredis et jeudis : 11h – 18h
  • vendredis : 11h – 22h30
  • samedis : 10h – 22h30
  • dimanches : 10h – 19h
  • fermé lundis et mardis

TRANSPORTS

Métro B : Debourg Tram T1 : Debourg Tram T6 : arrêt Challemel Lacour Artillerie

Bus 34 & 64 : arrêt Gabriel Rosset

Grandissime exposition photo « Genesis » du grand Sebastião Salgado à la Sucrière — jusqu’au 10 mai 2020

La Sucrière accueille Sebastião Salgado, un des photographes documentaristes les plus réputés au monde, connu pour ses photos N&B au rendu extraordinaire, ses sujets humanistes et naturalistes. Cette exposition « Genesis » présente 8 années d’exploration des sanctuaires restants de la nature et de visite des dernières tribus ancestrales de notre planète. Prévoyez des masques à oxygène, cette expo coupe le souffle.

De la belle photo ! De l’extraordinairement belle photo ! C’est ce que fait le mondialement réputé photographe Sebastião Salgado. Et qui plus est une photo des plus beaux sujets qui restent à voir sur cette Terre avant qu’ils disparaissent, engloutis par les dégâts et l’avancée de la civilisation techno. Ou bien en photographiant somptueusement la misère de son pays, le Brésil.

Photo Sebastião Salgado — Manchots à jugulaire sur un iceberg. Îles Sandwich du Sud. 2009.

Photo Sebastião Salgado — Manchots à jugulaire sur un iceberg. Îles Sandwich du Sud. 2009.

Une photo si belle que certains lui reprochent cette esthétisation qui pourrait laisser entendre que la situation n’est pas si dangereuse au vu de ces somptueux spectacles d’une nature magnifiée. Ou bien de rendre belle et d’exploiter commercialement la misère la plus noire. Ce qui serait d’autant plus curieux que Sebastião Salgado a d’abord été un militant communiste chassé en 1969 de son pays par la dictature, où il ne pourra revenir que 10 ans plus tard.

Pour vous faire votre opinion à vous, rendez-vous à La Sucrière jusqu’au 10 mai 2020 pour voir de vos yeux cette exceptionnelle exposition photographique de Sebastião Salgado, dont la beauté prend à la gorge.

Des lieux rares et un long travail d’identification des sujets en amont

L’exposition Genesis est en 5 parties qui couvrent respectivement l’Antarctique ; le cercle Arctique ; les derniers sanctuaires ancestraux de tribus, d’animaux, de plantes, en Papouasie, à Sumatra, Madagascar ; et enfin l’Amazonie.

Photo Sebastião Salgado — Nord de l’Ob. Cercle arctique, péninsule de Yamal. Sibérie. Russie. 2011.

Photo Sebastião Salgado — Nord de l’Ob. Cercle arctique, péninsule de Yamal. Sibérie. Russie. 2011.

Ces lieux extraordinaires qu’il nous montre ont d’abord été pourchassés par des détectives. Ceux de l’agence Amazonas Images qu’il a créée avec Lélia Sabago, son épouse, en 1994, après avoir travaillé pour Sygma, Gamma, Magnum. Ceux aussi d’experts et l’aide de l’UNESCO. Une enquête de trois ans.

Ce travail d’identification est dirigé évidemment vers les sujets qui lui sont chers, la beauté de la nature et la condition des gens pauvres de son pays. Il est né dans une ferme au Brésil, dans une fratrie de huit enfants.

Les photos de cette exposition Genesis ont été prises sur une durée de 8 années, à partir de 2004, en commençant par les Galapagos, durant une trentaine de voyages.

Photo Sebastião Salgado — Des Indiens waura pêchenr dans le lac de Piyulaga. État du Mato Grosso. Brésil. 2005.

Photo Sebastião Salgado — Les femmes mursi et surma sont les dernières femmes à plateaux au monde. Village mursi de Dargui. Parc national de Mago, près de Jinka. Éthiopie. 2007.

Le velours de l’argentique, la glose serrée du noir et blanc

Le secret de la fabuleuse et de l’unique beauté des clichés de Sebastião Salgado réside dans des choix assumés et à rebours de ce que l’on pourrait attendre d’un photographe du début du 21ème siècle et de nature.

Photo Sebastião Salgado — Parc national de Kafue, Zambie. 2010.

Photo Sebastião Salgado — Parc national de Kafue, Zambie. 2010.

Le choix du noir et blanc

Cela pourrait paraître contreproductif de ne pas choisir la couleur pour photographier les plus beaux sites naturels qui soient. Pourtant, les pros le savent le noir et blanc a bien des avantages.

D’abord, il apporte une lecture plus simple de la photo, plus « droit au but ». Ceci en guidant l’œil dans son interprétation de l’intérêt de la scène prise. En effet, en noir et blanc, tout se lit plus facilement dans un cliché, lignes de fuite, reliefs, formes, perspectives, jeux des lumières. Et Sebastião Salgado sait particulièrement jouer de ces lumières, à la manière d’un Caravage ou d’un De la Tour.

Par contre, le noir et blanc nécessite une sacrée technique et expérience. On n’en devient pas un champion en quelques semaines.

Dans la région du Haut-Xingu, un groupe d’Indiens waura pêche dans le lac de Piyulaga près de leur village. État du Mato Grosso. Brésil. 2005.

Photo Sebastião Salgado — Grandes dunes entre Albrg et Tin Merzouga, Tadrart. Sud de Djanet. Algérie

Le choix de l’argentique

Il travaille au moyen format Pentax 645, un appareil Reflex argentique doté d’un capteur deux fois et demi plus grand que le bon vieux 24×36… et ne parlons pas des capteurs de nos smartphones : le rapport est de plusieurs dizaines de fois plus grand. Et à la pellicule Kodak Tri-X ou T-Max P3200.

Le résultat est un rendu extraordinaire. On parle d’ailleurs du « mode Salgado » et il est connu pour sa technique qui optimise les gammes tonales et le dynamisme de l’image. Ainsi, on trouve sur le net des tutos intitulés « Joue-la comme Salgado ! »

Photo Sebastião Salgado — Des Indiens waura pêchenr dans le lac de Piyulaga. État du Mato Grosso. Brésil. 2005.

Photo Sebastião Salgado — Des Indiens waura pêchenr dans le lac de Piyulaga. État du Mato Grosso. Brésil. 2005.

Un bio photographe planteur d’arbres

Âgé aujourd’hui de 76 ans, il a fait des études en économie agricole et a travaillé pour la FAO avant de soudain passer derrière l’appareil photo en 1973. Cette sensibilité à la terre, à l’environnement, il en a fait un cheval de bataille non seulement dans le choix de ces sujets, mais aussi d’un engagement terrain. Il a créé une ONG de reforestation en 1998 qui a replanté plus de 2 millions d’arbres sur des milliers d’hectares. Et il a du pain sur la planche devant lui avec l’orientation politique actuelle de son pays. Son ONG travaille aussi sur l’eau, sur des programmes de formation. D’ailleurs, vous trouverez aussi la description de cela dans l’exposition Genesis.

En plus d’être une ode à la nature, Genesis est aussi un appel aux armes. Nous ne pouvons pas continuer de polluer le sol, l’eau et l’air.

Lélia et Sebastião Salgado

Exposition photographique Genesis, Sebastião Salgado

La Sucrière, jusqu’au dimanche 10 mai 2020, 49-50 quai Rambaud

Tarif adulte : 13€ — jeune : 8€ — gratuit moins de 6 ans

Toutes les photos de cet articles sont de Sebastião Salgado (dossier de presse)

Festival Têtes de Bois 2020, marionnettes et jeune public à Villeurbanne pour les guignol.es en herbe

Magie des marionnettes, de l’animation, du théâtre et du conte. Un festival pour les petits, voire les tout-petits, à partir de 3 ans ! Un festival qui en est à sa 23ème édition ! Espace Tonkin à Villeurbanne. Du 22 janvier au 15 février.

Magie des marionnettes, de l’animation, du théâtre et du conte. Un festival pour les petits, voire les tout-petits, à partir de 2 ans ! Un festival qui en est à sa 23ème édition ! Un festival sans écrans. Espace Tonkin à Villeurbanne. Du 22 janvier au 15 février.

Teaser du festival Têtes de bois 2020

Les spectacles sont inspirés par Le Petit Prince, par Prévert, par un grand-père à barbe, par Chagall. Les compagnies s’appellent « Drolatic », « La boîte à trucs », « Haut les mains », « Mercimonchou », « Docteur Troll »… tout un programme, déjà.

Un balcon entre ciel et terre — Compagnie Mercimonchou
Un balcon entre ciel et terre — Compagnie Mercimonchou

Véronique Desroches qui en est la créatrice (et qui s’en va cette année) expliquait en 2013 dans une interview à notre confrère Grains de sel :

Les marion­nettes sont des projec­tions de nous-mêmes qui nous entraînent très loin. Elles sont des média­teurs qui peuvent tout se permettre, au-delà des conven­tions. Elles sont aussi capables de toutes les méta­mor­phoses et nour­rissent notre imagi­naire.

Grains de Sel, mensuel lyonnais des familles, en 2013

C’est que, s’il s’agit de spectacles pour les petits, ils abordent des grands sujets de la vie. Quelles sont nos origines à chacun ? Comment vivre avec les autres ? Le besoin de l’eau pour la vie. Le besoin de rêver pour grandir. Le besoin d’avoir des saltimbanques, des créateurs et des animateurs de marionnettes, comme il y eut à Lyon, Laurent Mourguet, l’inventeur de Guignol, raconté par l’écrivain Paul Fournel dans son dernier livre, Faire Guignol.

Rendez-vous avec les marionnettes, Espace Tonkin, à Villeurbanne, pour rêver et grandir ensemble.


Espace Tonkin, avenue Salvador Allende, 69100 Villeurbanne — 04 78 93 11 38
Du 22 Janvier au 15 février 2020
Tarif : 7€

Programme en ligne : la page du festival

Image du haut : compagnie Drolatic industry

L’imposte rococo du 3 rue Sainte Marie des Terreaux

Un lecteur de Lyon Visite nous a contacté avec cette question :

J’ai une question historique et je ne sais pas à qui la poser…
J’ai observé un magnifique imposte / un dessus de porte en fer forgé au 3 rue Sainte Marie des Terreaux dans le 1er, à quoi correspondait ces dessins : nom de société ou encore propriétaire ? Sait-on les dater ?
Sauriez-vous m’indiquer quelqu’un qui pourrait me répondre ce ces points ?

Merci d’avance, cette question m’obsède depuis trop longtemps !

Richard
Au 3, rue Sainte-Marie-des-Terreaux, tout en bas des Pentes, à leur démarrage derrière la place des Terreaux, aux premiers escaliers. Photo M. Berthelon CC BY-NC-ND 2.0

À vrai dire, nous avions déjà remarqué cette imposte, sans aller plus loin. Cette rue et la rue Sainte Catherine voisine recèlent tellement de choses, par exemple cette plaque hommage aux 86 juifs raflés le 9 février 1943 par la Gestapo, 80 ont été déportés, dont 3 seulement sont revenus.

Cette imposte du 3 rue Sainte Marie des Terreaux est effectivement remarquable, quelque chose d’Art nouveau et en même temps d’ésotérique.
Le guichet des savoirs de la Bibliothèque municipale de Lyon souvent très documenté sur des sujets pointus n’avait rien à nous proposer sur l’histoire de cette imposte. Nous avons posé la question sur Instagram et Facebook.

C’est le guide Artnfact qui nous a apporté sur Instagram un bon début de réponse, au moins des éléments de contexte de l’époque. Selon lui :

Au regard des autres impostes à monogramme de style rocaille du quartier, cette imposte doit dater de la 1ère moitié du XVIIIe siècle. 

Ici, on aperçoit deux C et un R entrelacés. Les initiales sur les impostes sont celles du maître d’ouvrage (commanditaire) de l’immeuble.

Artnfact, Instagram

Le style rocaille est mieux connu sous le nom Rococo. Le fond Pointet aux Archives Municipales de Lyon pourrait selon Artnfact donner le propriétaire de l’époque. CR ? ou CCR ? L’imposte voisine est toujours selon lui mieux connue :

L’imposte au 5 rue Sainte-Marie-des-Terreaux est dans le même style rocaille et est due à son ancien propriétaire Charles Vial, maître serrurier et propriétaire de l’immeuble de 1739 à 1758.

Concluons donc sur un nouvel appel à qui saurait. Mais l’important est d’avoir attiré notre attention et la vôtre sur ces impostes rococo. Merci à Richard et à Artnfact. Levons la tête, fièrement, vers les hauts des portes. Portes d’ailleurs qui dans ce quartier du bas des pentes sont souvent remarquables, emblèmes de richesse de leurs copropriétaires d’alors.

900 ans d’histoire et hasard des Lazare : anniversaire de la cathédrale d’Autun

900 ans d’histoire. Qui peut en dire Autun ?… pardon, autant ! Ce 25 décembre 2019, cette cathédrale, complètement restaurée, l’une des plus belles de France, littéral joyau roman, avec son statuaire unique, réalisé par Gislebertus, fête ses 9 siècles. À découvrir entre Paris et Lyon.

À la Noël 1119, le pape Calixte II est de passage à Autun. Louis VI, surnommé Louis le Gros, est roi de France. Henri V, roi de Germanie et d’Italie, dirige le  Saint-Empire Romain, dont la frontière passe alors vers Dôle, à une centaine de kilomètres. 7 papes se sont succédés en 20 ans à Rome, certains n’ont même pas eu le temps de choisir un nom de règne. Pascal II qui avait pourtant soutenu Henri V dans son accession à la tête du Saint-Empire est emprisonné par celui-ci qui l’oblige à le couronner empereur. Pas simple, comme on dit aujourd’hui.

Cathédrale d’Autun au début de sa restauration en 2003 — Photo Gilles Bertin

Le 25 décembre 1119, Calixte II célèbre donc une messe à Autun et lance les travaux de la future cathédrale d’Autun. But de l’édifice, abriter les reliques de Saint Lazare d’Aix, reliques arrivées depuis Marseille au siècle précédent, pour réaffirmer la place d’Autun sur les routes des pèlerinages, réseau a son importance alors en terme économique et de soft power.

Le glissement du Lazare biblique par voie d’eau

Mais il y a a maldonne sur ce Lazare. Une histoire de translation qui vaut le coup d’être contée. Ce Lazare dont on a les reliques à Autun, on le prend pour un autre Lazare. Lazare de Béthanie, frère de Marthe et Marie. Lesquels, dans la tradition provençale, débarqueront aux Saintes–Maries–de–la–Mer. Jésus aurait ressuscité Lazare :

Jésus dit : « Ôtez la pierre. » Marthe, la soeur du mort, lui dit : « Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. »
Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : « Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé ». Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, sors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge.

Jean 11 : 39 à 44
Le fameux tympan de la Cathédrale d’Autun — Photo Gilles Bertin

On révère alors ce Lazare et ces sœurs et on croit que les reliques d’Autun sont les siennes. Il s’agit en fait de celles du premier évêque d’Aix, Saint Lazare d’Aix, nommé en 408 par l’empereur Constantin III pour s’appuyer sur la religion catholique, mais dont la désignation provoque des bains de sang à Aix. La population le chasse et il est excommunié par Rome. Curieusement, il fait le voyage inverse de Lazare de Béthanie en allant lui s’installer en Palestine. Son histoire aurait donc été recouverte et son corps en quelque sorte récupéré dans l’esprit des croyants du Moyen-Âge par la figure de Lazare de Béthanie.

Le Christ en majesté, figure centrale du tympan de la cathédrale d’Autun, merveille de la sculpture romane par Gislebertus — Photo Gilles Bertin

L’intéressant de ce mélange de légende, d’histoire et d’adoration populaire est la beauté de ce lien par voie d’eau entre Palestine, Marseille, Autun. Entre premier et douzième siècle. Voire même si l’on file plus loin cette histoire d’eau, jusqu’à l’abbaye de la Trinité de Vendôme qui a abrité la relique de la Sainte Larme, l’une des larmes que le Christ auraient versées à la mort de Lazare, récupérée par un ange qui l’aurait donnée à Marie-Madeleine. L’eau de l’au-delà, chantait Reggiani :

Il lui arrive quelquefois
D’aller à n’en pas revenir
Nager dans l’eau de l’au-delà
Des souvenirs de l’avenir
Entre les lignes de ses rides
Qui ne l’ont pas encore marquée
Elle peut lire des génocides

Des souvenirs de l’avenir, Serge Reggiani

900 ans d’architecture et un miraculeux sauvetage du tympan

La construction de la cathédrale s’étend de 1120 à 1140. Deux siècles plus tard, comme elle est en train de s’ouvrir par le milieu, la maladie de ces architectures romanes, on la dote d’arcs-boutants. Hélas, ils assombrissent énormément l’intérieur et ne rendent pas grâce à la spirituelle et encore empreinte de paganisme sculpture des chapiteaux effectuée par le grand Gislebertus, avec cet incroyable tympan qu’il faut avoir vu une fois dans sa vie.

Un collage vidéo de photographies de la cathédrale — Auteure : Renée Grillot.

Tympan qui range cette école de sculpture dans l’art mondial humain, à laquelle on songe lorsque l’on visite le musée Jacques Chirac des arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, quai Branly à Paris.

La flèche actuelle est construite à la fin du 15ième siècle pour remplacer la tour romane détruite par un orage. Des chapelles sont ajoutées à la même époque.

Pendant la révolution, le fameux tympan sauve sa peau par un incroyable coup de chance. En 1766, les chanoines qui le trouvaient de mauvais goût l’avaient fait plâtrer et peindre pour donner une allure baroque à la cathédrale. Ce qui le protégea du vandalisme pendant l’époque révolutionnaire où des statuaires dans d’autres églises de la région furent détruits. Hélas, ses ânes de chanoines détruirent définitivement d’autres éléments de la cathédrale, sa mosaïque, le portail latéral et son tympan. Quant au grand tympan plâtré, il sera redécouvert dans les deux sens du mot par l’abbé Devoucoux en 1837.

Une grande restauration extérieure et intérieure de la cathédrale est entreprise début des années 2000. Elle vient de se terminer, livrant au visiteur croyant ou athée le sublime de l’art roman transcendé dans une pierre blonde comme le blé.

Visiter Autun

Si je suis le créateur et l’éditeur de Lyon Visite, je suis aussi originaire d’Autun. J’ai évidemment créé mes itinéraires de visite d’Autun et de la cathédrale :

Parcours de visite d’Autun

Parcours de visite de la cathédrale d’Autun


Photo du haut de page : La tentation d’Eve, sur Wikimedia, CC BY-SA 4.0, 15 janvier 2017 par Alamandar — Lien vers la source

Toutes les autres photos sont de Gilles Bertin.

Vidéo de la chaîne Youtube de Renée Grillot

Exposition Imagine Picasso

Une expo immersive des œuvres de Picasso en taille XXL à La Sucrière jusqu’à mi janvier 2020 sur des volumes cubistes conçus par l’architecte Rudy Ricciotti.

Cela ressemble à la fête des lumières avant l’heure, mais c’est la fête à Picasso. La fête surtout à ses œuvres et à leur création. Cela se passe à La Sucrière jusqu’à la mi janvier 2020.

Une scénographie inhabituelle pour une expo de peinture

Le principe de cette expo rompt avec les scénographies habituelles d’œuvres accrochées à des cimaises et de public défilant devant. Ici, cette expo selon ses propres mots est « immersive ». L’image des toiles du grand Pablo sont projetées dans les immenses salles de La Sucrière sur des éléments de structure aux lignes obliques créés par le grand architecte Rudy Ricciotti. Ceette expo est née de son esprit et de ceux de ses acolytes, les réalisateurs Annabelle Mauger et Julien Baron.

Ces deux derniers ont déjà de l’expérience en la matière, avec un « Imagine Van Gogh » qu’ils ont conçu sur le principe de la Cathédrale d’Images des Baux de Provence qui avait marquée Annabelle Mauger en 2000. Imagine Van Gogh a été exposé cet été 2019 au Havre et à la Grande halle de la Villette en 2017.

Les demoiselles d avignon, Picasso
Les demoiselles d’Avignon, Picasso, 1907, CC BY-SA 2.0

L’exposition

L’expo est en deux grandes parties, précédée d’un espace pédagogique.

Parcours Picasso

La première retrace à la fois la vie de Picasso et son parcours artistique avec ses grandes étapes, les périodes bleue et rose du Bateau-Lavoir, le tournant cubiste des Demoiselles d’Avignon et le cubisme, puis les ballets russes et le néo-classique et le surréalisme jusqu’à ses œuvres tardives. Le cycle de projection dure 30 minutes pendant lesquelles sont projetées 300 œuvres. Il est donc possible d’entrer dans l’expo à n’importe quel moment.

Minotaure, Picasso, 1958
Minotaure, Picasso, 1958 – CC BY-SA 2.0

Rudy Ricciotti

La deuxième partie de l’expo se penche avec le principe de la Cathédrale d’images sur l’œuvre de Rudy Ricciotti.

Dossier pédagogique Picasso

Signalons aussi un très bon dossier pédagogique de 36 pages en téléchargement sur le site web de l’expo.

Accès et modalités de l’exposition

Du 17 octobre 2019 au 19 janvier 2020. De 10h à 18h. Les week-ends et vacances scolaires jusqu’à 19h.

La Sucrière, quai Rambaud, Lyon 2ème

On y va en T1 (arrêt Montrochet), à pied depuis Perrache ou à l’issue d’une belle ballade sur les quais de Saône depuis Bellecour ou même depuis Terreaux en jetant au passage un œil à d’autres œuvres monumentales, les murs peints des quais.

Le billet adulte coûte 12,90€ et 9 pour les enfants. Le week-end, c’est 1€ de plus.

Réservations en ligne ici : https://www.imagine-picasso.com


Photos :

La maison taguée des pentes transformée en résidence de luxe et parking privé ?

C’est une maison bleue adossée à la colline
C’est une maison taguée qu’on assassine

C’est une maison bleue adossée à la colline
C’est une maison taguée qu’on assassine

Bouygues fait de la publicité pour une résidence de luxe sur les pentes de Croix-Rousse, avec 40 places de parking privé. C’est ce qu’ont découvert voici peu, avec stupéfaction, les habitants du quartier de la célèbre traboule des Voraces et de la place Colbert. Leur attention avait été attirée par un permis de construire affiché en bas de la rue Diderot, comme la loi l’oblige. Permis accordé par la mairie centrale de Lyon. Ceci sans aucune concertation avec la population. Ni aucune information. Alors que le site a une grande valeur écologique et culturelle. Et que la mairie aurait pu préempter. Il est à la fois un îlot de verdure sur le flanc abrupt de la colline et le lieu d’une des maisons les plus connues des pentes, au coin des rues Diderot et Pouteau, la maison taguée.

La maison taguée des Pentes, au coin des rues Diderot et Pouteau
« Avant », la maison taguée des Pentes, au coin des rues Diderot et Pouteau

C’est ce que l’on appelle une maison d’architecte. Bouygues aurait fait à ses propriétaires « une offre que l’on ne peut pas refuser ». Il s’agit d’une construction récente, 2009, originale, un cube de béton surmonté à l’étage d’une structure et bardage en bois, que la végétation recouvre progressivement, comme on peut le voir quand on descend de la place Colbert. Et dont la base est entièrement taguée.

Maison taguée de l'angle rue Pouteau et Diderot, côté végétation
« Avant », maison taguée de l’angle rue Pouteau et Diderot, côté végétation

Le projet de Bouygues, avec l’assentiment de la mairie dirigée par Gérard Collomb, pose au moins trois problèmes aux habitants de ce quartier à la topologie et l’architecture singulières. La continuation de la bétonisation à l’heure où il faudrait inverser la tendance, remettre de la verdure dans la ville, pour freiner, voire arrêter, la montée des températures. La continuation de la gentrification du quartier, pour quelques privilégiés et leurs automobiles, et de la montée des prix des logements, on a dépassé les 5000€ le m². Et la continuation de l’aseptisation du bâti, le remplacement de maisons fofolles avec une histoire par du béton lisse.

Affichette apposée sur la maison taguée reprenant un visuel du projet de Bouygues
Après, le projet de résidence de Bouygues repris sur une des nombreuses affichettes apposées sur la maison par les opposants au projet.

Les habitants du quartier commencent à se regrouper pour essayer d’arrêter ce projet. Le classique groupe Facebook a été créé. Il s’appelle « Les pentes contre Bouygues », voici le lien. Une réunion a lieu mardi 25 juin.

Beaucoup d'affichettes sur la maison taguée
Beaucoup d’affichettes sur la maison taguée

Rappelons que le magnifique jardin de la Grande Côte voisin, à 50 mètres, devait lui aussi devenir un ensemble de résidences privées, après que les maisons du lieu aient été détruites dans les années 70 par Zizi béton, surnom donné au maire Louis Pradel, fou de béton et auteur d’une des plus grandes erreurs urbanistiques françaises du 20ième siècle, la gare de Perrache, dans le prolongement du tunnel de Fourvière.

Affiche des années 70 du comité de défense de la Croix-Rousse

Les luttes sur les pentes ont alors été très fortes. Occupations, enchaînements aux bâtiments pour empêcher les démolitions, manifestations pour arrêter les pelles mécaniques, théâtre de rue, mise en scène des conseils municipaux. Cette mobilisation a démontré qu’autre chose que la gentrification était possible, un bel endroit de vie collective, de ressourcement, planté de mûriers rappelant l’histoire de la soie, qui attire des gens de tout Lyon et des touristes, entouré de crêches et de jeux d’enfants nichées dans la verdure. Un jardin qui a valorisé à long terme le quartier pour ses habitants et tous les Lyonnais. Démolir la maison taguée, ne pas utiliser l’espace voisin en espace vert, serait plus encore dévaloriser ce quartier que le dévaliser.

Réunion contre le projet de résidence : mardi 25 juin à 20h15, à la Marmite Colbert, juste à côté, au 7 rue Diderot

La vallée de la gastronomie — La nationale 7 des vins et des plats de Dijon à Marseille par Mâcon, Valence, Avignon et le Grand Hôtel-Dieu à Lyon

En concurrence dans le projet national de Cités internationales de la Gastronomie, impulsé en 2010 par l’état français dans le cadre du patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco, Lyon et Dijon se retrouvent les chevilles ouvrières d’une belle idée, une « Vallée mondiale de la gastronomie ».

L’adjectif « mondial » est ambitieux, mais les deux conseils régionaux à la manœuvre — Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes — ont de solides arguments à faire valoir. D’autant plus depuis qu’une troisième grande région,  Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, s’est associée au projet initié en 2016.

Une vallée mythe d’un temps gastronomique de qualité

Macon Vinzelles
La cave des Grands Crus Blancs de Mâcon-Vinzelles

Le trajet de cette vallée suit la fameuse Nationale 7 chantée par Charles Trenet. C’était au temps où il fallait deux jours pour descendre de Paris à Nice. Parce que l’on s’arrêtait en route pour laisser refroidir les moteurs. Et se sustenter. À Nuits Saint-Georges d’un coq au vin. À Tournus, chez Greuze. À Mâcon de quelque Pouilly-Fuissey ou Saint-Véran. Jusqu’à Lyon, les Brouilly, Saint-Amour, Juliénas. Le tunnel de Fourvière n’existait pas encore, c’était encore le temps des mères lyonnaises, d’Eugénie Brazier, rue Royale, le temps des bouchons. Puis on entrait dans la vallée du Rhône, Condrieu, Valence et Montélimar. Fruits, légumes, vins. Grand soleil. La revoici cette nationale 7, fantasmée dans ce projet de vallée de la gastronomie.

Paul Bocuse par SAFYR, photo du 14 septembre 2018, angle rues Crimée et JB Say
Paul Bocuse par le street-artiste SAFYR, photo du 14 septembre 2018, angle rues Crimée et JB Say à Lyon

« Slow tourism »

Il s’agit bien sûr de marketing territorial de la part des politiques de ces trois nouvelles grandes régions, destiné à retenir le temps d’une halte l’énorme flux d’Européens du nord descendant vers le sud. Allemands, Belges, Hollandais, Scandinaves, Anglais. Pour un repas gastronomique, une nuit, deux ou trois jours. De prendre à nouveau le temps, seul luxe de notre époque avec la déconnexion. Point de temps, foin de qualité. C’est ce qu’offriront les lieux labellisés par cette nouvelle Vallée de la gastronomie. De l’originalité pour les papilles, solide ou liquide. Une nouvelle maison des vins à Mâcon. La cité du chocolat à Tain-L’Hermitage. La maison Pic de Valence. Les vins de Beaune, du Beaujolais, de la vallée du Rhône. Bocuse. Les cités de la gastronomie fraîchement inaugurées de Dijon et de Lyon.

La cité du chocolat Valrhona à Tain l'Hermitage
La cité du chocolat Valrhona à Tain l’Hermitage

En Bourgogne Franche-Comté, une quarantaine de points sont déjà retenus, restaurants, caves, fromageries. On en saura bientôt plus pour les deux autres régions. La cheffe Anne-Sophie Pic est à la tête d’un projet pour Valence. La Cité du Chocolat Valrhona à Tain l’Hermitage s’est engagée comme sponsor de l’opération. C’est que sur les 19 millions nécessaires au projets, il en reste 13 à trouver. Lyon, la métropole du Grand-Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes en apportant chacune 2.

Inauguration de la Vallée de la gastronomie le 24 juin 2019 au Grand Hôtel-Dieu à Lyon par les trois présidents de région.

Nous vous en disons plus, bientôt.

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Le monde de Steve McCurry, une grande expo d’un grand photographe à la Sucrière à Confluence

Qui n’a jamais vu cette photo emblématique de la guerre en Afghanistan ? Une des photos célèbres du 20ième siècle. Steve Mc Curry l’a prise dans les années 80 dans la camp de réfugiés de Peshawar, au Pakistan. Dans le regard de ces yeux, cette interrogation au monde.

Sharbat Gula, Afghan Girl. Peshawar, Pakistan, 1984. By McCurry – DR
Sharbat Gula, Afghan Girl. Peshawar, Pakistan, 1984. By McCurry – DR

Steve Mc Curry a beaucoup photographié l’Afghanistan. L’expo commence par une série de tirages en noir et blanc des années 79-80. Portraits de moudjahidines en armes au début de ce conflit. Le reste de cette expo offre 200 tirages couleurs de photos prises en Inde, aux USA, en Ethiopie, Chine, Koweit, Sri Lanka, durant 35 ans de carrière. On est subjugué par les regards, l’une des constantes du travail de Mc Curry. Par ses cadrages. Par certaines photos encore plus magiques telle ce cheval devant deux colonnes de pierre au-dessus d’un lac ou ces pêcheurs accrochés sur des perches ou ce piroguier qui pagaie une rame à sa jambe.

Portraits d’enfants, de vieillards, de femmes, d’hommes, portraits de guerre, portraits poétiques, toujours des portraits, avec derrière chacun d’eux une histoire, l’ensemble de ces clichés constituant un portrait de la grande histoire de ces années à cheval sur les deux siècles. Steve Mc Curry est passionné par l’humain et les cultures du monde, c’est ce qu’il nous donne dans cette expo si dense que l’on en ressort saturé de sensations, on ne pourrait en voir plus.

Un conseil, prenez l’audioguide, il est bien fichu même s’il ne couvre pas tout. Steve Mc Curry y raconte l’histoire de la prise de beaucoup de ses clichés.

Un autre conseil, venez tôt si vous choisissez le week-end. Il y a des queues extraordinaires.

Enfin, Lyon sera la seule ville française ou se tiendra cette exposition.

S’il fait beau, profitez en pour une balade avec notre parcours de visite de Confluence.

Queue à l'entrée de la Sucrière le 2ième dimanche de l'expo
Queue à l’entrée de la Sucrière le 2ième dimanche de l’expo

Le monde de Steve McCurry — du mercredi 6 février au dimanche 19 mai

La Sucrière, 49-50 quai Rambaud, Lyon 2ième

Fermée les lundis. De 10h à 18h sauf le week-end de 10h à 19h.

Tarif : 13€ adultes et 8€ pour enfants et étudiants.

Exposition de la donation « Coiffes » d’Antoine de Galbert au Musée des confluences

exposition donation Coiffes Antoine de Galbert au Musée des confluences
Coiffe de jeune homme Turkana (Kenya ou Ouganda) — Crédits : musée des Confluences, don Antoine de Galbert, photographe Etienne Pottier

Hélas, hélas, hélas, La Maison rouge, lieu d’exposition de la fondation Antoine de Galbert a fermé le 28 octobre 2018 sur une merveilleuse et bien nommée expo sur le thème de l’envol. Antoine de Galbert est un galeriste et collectionneur d’art contemporain. Connu pour cette maison rouge qu’il avait créée à deux pas de la gare de Lyon au bord du bassin de l’Arsenal, où il a présenté tant de sublimes vues sur ses extraordinaires collections. Né à Grenoble et surtout héritier du groupe Carrefour, il a su utiliser avec grâce sa fortune pour notre grand bonheur. En 2017, il a fait donation de sa collection d’une cinq centaine de coiffes, venue du monde entier, extraordinaires de beauté et d’étrangeté, qu’il collectionnait depuis plus de 25 ans, au musée des confluences. Coiffes de rois, de reines, de prêtres, de guerriers, de marié.es, de danseurs.

Du 6 juin 2019 au 3 mai 2020, le musée des confluences présentera cette collection de coiffes d’Antoine de Galbert. Une exposition que l’on vous conseille d’ores et déjà si vous passez par Lyon à cette époque.

Voir notre parcours de visite du quartier Confluence

et notre visite guidée de Confluence

exposition donation Coiffes Antoine de Galbert au Musée des confluences
Coiffe d’initiation (Iles Banks – Vanuatu) — Crédits : musée des Confluences, don Antoine de Galbert, photographe Etienne Pottier