La lecture des journaux est rarement réjouissante. Alors ne boudons pas notre plaisir lorsqu’on lit une déclaration d’amour dans un média national. Et que cette déclaration d’amour est pour Lyon, cette ville pour laquelle nous avons créé ce site, afin d’en faire découvrir la beauté.
Déclaration d’amour en plusieurs actes car il s’agit d’un dossier consacré à Lyon par Mediapart, à l’occasion de la Biennale d’Art Contemporain.Lyon : inventive, enjouée, facile à vivre… (1ière partie, 2ième partie, 3ième partie) balaie les 2000 années d’histoire de Lyon depuis la création de la ville par les romains jusqu’à son implication dans les industries de pointe contemporaines. Le dossier pointe aussi le rajeunissement et l’ouverture de la ville. A défaut d’être originale, cette série d’articles vaut pour un enjambement des siècles qui voit dans l’histoire bimillénaire de Lyon une cohérence forte et, surtout, pour son regard très positif sur une ville trop longtemps considérée comme secrète et triste.
L’assimilation de Lyon à son tunnel de Fourvière et son couloir de la chimie serait-elle terminée ? L’image de la ville serait-elle en train de changer ? La réponse semble bien être oui.
Une de nos animations préférées. Très beau spectacle reconstituant la construction de la cathédrale : deux mains gigantesques dessinent la cathédrale, sa rosace, des charpentiers, des tailleurs, etc.
Pour arriver Place Saint-Jean, nous vous recommandons de prendre la ligne de métro D et de descendre à la station Vieux Lyon. Vous serez immédiatement à pied d’oeuvre.
Place Bellecour
La grande roue est utilisée pour projeter des images issues du Musée des Beaux-Arts. Placez-vous derrière le cheval de la statue de Luoix XIV au milieu de la place, vous pourrez ainsi faire de fort belles photos.
Hôtel Dieu
La meilleure surprise et la meilleure animation de cette fête (selon nous). Ou comment faire une animation bourrée d’émotion avec des moyens très simples : des draps et des guirlandes. Dans un coin deux petites Fiat et un dialogue savoureux avec l’accent italo-méditerranéen : Il faut plier tous ces draps.
Il y a une queue pour entrer mais elle va très vite et vous serez rapidement à l’intérieur.
Place des Jacobins
Très jolie idée que de mixer des images et des musiques de la Dolce Vita.
Toute la Place des Jacobins et surtout la fontaine centrale sont utilisées pour ces projections.
Nous vous conseillons de vous placer tout prêt de la fontaine. Vous pourrez ainsi voir les deux scooters et la scène du fameux baiser.
Eglise Saint-Nizier
Soyons honnête avec vous, nous n’avons pas eu le temps de la voir hier soir. Et oui, en une soirée, il est impossible de voir toute la fête des lumières. Alors, nous vous laissons la découvrir.
Place des Terreaux et Hôtel de Ville
Attention, l’entrée est fléchée et régulée. Il n’est pas possible de rentrer côté Opéra et rue de la République. Il faut arriver par la rue Paul Chenavard.
Il vous faudra attendre aux heures des pointes que les CRS vous laissent entrer, mais ça vaut le coup d’attendre.
Spectaculaire ! Si le spectacle est moins poétique que pour la fête des lumières 2008, il est plus lyrique. Les amateurs de grands effets aimeront.
Place Louis Pradel
Beau ! Pas d’autre mot. Ici, pas de grands effets, pas d’histoires, pas d’animations. Juste de grands bouquets de fleurs-lumières. Ce sera le moment de sortir vos appareils photos et de vous faire photographier devant l’un de ces bouquets.
Nous en profitons pour faire une suggestion aux organisateurs de la fête des lumières 2010 : reprendre l’univers ou un tableau du Douanier Rousseau.
Berges du Rhône
Les berges sont ponctuées d’animations lumineuses plus petites et bien plus interactives que celles de la Presqu’île. L’occasion pour les enfants de s’amuser. Et pour les grands aussi dans une boîte de nuit où une caméra capte les images du public et les reprojettent déformées sur deux écrans.
Parc de la Tête d’Or
Après la foule, ici on respire avec le poétique spectacle de boules lumineuses posées dans la pelouse et qui continuent de façon très harmonieuses sur le lac, puis plus loin des reproductions de la Grotte Chauvet. Les enfants ont l’air d’apprécier les dessins sur les peaux de bêtes accrochées entre les arbres et bombardent leurs parents de questions à ce sujet. Entendu hier soir à propos d’un animal à mi chemin entre le puma et le tapi : « C’est une vache préhistorique ».
Traboules signifie « passer à travers ». Les pentes de Croix-Rousse sont tissées de ces passages. Leur réseau a été utilisé par les canuts durant les révoltes ouvrières du 19e siècle et par les résistants en 39-45. Ici il y avait aussi le sanctuaire romain où a été suppliciée Blandine. Ici aussi, on a les plus belles vues sur Saône et Rhône. Beaucoup de raisons de parcourir ces traboules…..
Croix-Rousse où les places sont de village, où les ruelles galopent l’amble, où les coffee-shops serpentent en pente, Croix-Rousse kaléidoscope de vues sur les fleuves
et sur l’autre colline à genoux,
soie et révoltes ouvrières écrites dans sa pierre, graffitis cabotins, écolos, niques aux algorithmes, Croix-Rousse gargarisée,parisianisée,gentrifiée, mais Croix-Rousse citronnée.
Nota : Après 11 années, ce parcours est enfin complet ! Merci à vous d’avoir attendu. Il intègre maintenant Gros caillou, place Bellevue, traboules des Voraces, Imbert Colomès, galeries rue Burdeau, passage Thiaffait, traboule des Capucins.
Parcours de visite de Croix-Rousse
Durée : 2 à 3 heures
Difficulté : importante (nombreux escaliers)
Départ : Place des Terreaux
Variante : faire uniquement la descente en partant de la station de métro Croix-Rousse
Place des Terreaux
C’est non loin d’ici qu’était le confluent du Rhône et de la Saône à l’époque romaine. Cet endroit s’appelait alors Condate, le confluent. La ville de Lyon était alors sur la colline de l’autre côté de la Saône. Puis, après les invasions barbares, en bas sur sa rive droite, c’est le Vieux Lyon d’aujourd’hui. Les fossés des fortifications du 13e siècle bouchés de terre plus tard ont donné leur nom au quartier.
Fontaine Bartholdi
Commandée par Bordeaux au sculpteur de la statue de la Liberté, elle a « atterri » à Lyon, à l’extrémité de la place des Terreaux, face à l’Hôtel de Ville. Elle a été déplacée au milieu de la place lors de son aménagement sous Michel Noir. Elle répond à la petite fontaine dans la cour du Musée des Beaux Arts.
Hôtel de Ville
L’Hôtel de Ville où… non non ne s’est pas marié Henri IV le 17 décembre 1600 avec Marie de Médicis (contrairement à notre première version, merci Lamborot de nous l’avoir signalé) puisqu’ils se sont mariés à la Cathédrale Saint Jean et que la construction de cet Hôtel de Ville a commencé 46 ans plus tard.
Cloître du Musée des Beaux-Arts
Le cloître du musée des Beaux-Arts recèle un merveilleux jardin émaillé de statues. On y accède par un portail au milieu de la place. On mettra à la terrasse de la cafeteria pour profiter de la paix de cette cour arborée en plein centre de Lyon.
Passage Sainte-Marie des Terreaux
Prendre la rue Sainte-Marie des Terreaux (à côté de la pharmacie). On longe des kebabs très nombreux dans ce quartier et on traverse la rue Sainte-Catherine, rue des bars de nuit. Monter les escaliers jusqu’à une petite place. Ce sont vos premiers escaliers au flanc des pentes, il y en aura d’autres jusqu’au plateau. Ces escaliers entre des immeubles sont typiques des traboules des pentes. Prendre à droite après le magasin de bières sans entrer sur la place.
Nota : hélas, le portail de cette traboule est de plus en plus souvent clos. Vous pouvez accéder dans l’autre sens, depuis le 6 rue des Capucins.
Traboule vers le 6 rue des Capucins
On entre par cette courte traboule dans une cour, une des rares sur les pentes qui ait fait l’objet d’un aménagement qui la fait ressembler à une cour italienne avec ses arbustes. A certaines heures, il y a une lumière d’une douceur magnifique dans cette cour. Sortir par la sortie opposée. On est 6 rue des Capucins. Prendre à gauche.
Aller tout droit jusqu’aux feux, traverser et continuer par la rue Sergent Blandan jusqu’à la place Sathonay.
Place Sathonay
Cette place est une des plus belles de Lyon. Vivante toute l’année, plus encore l’été, elle s’échappe vers le haut par un escalier qui mène au jardin des plantes et l’amphithéâtre des Trois Gaules. Au centre de la place, une statue du sergent Blandan, qui s’est fait tué en Algérie durant la conquête coloniale, mais bravement (voir sur son piédestal la phrase qu’il prononça à ses collègues).
La mairie du 1er arrondissement est au fond de la place. Sur sa façade, une œuvre street-art au pochoir de l’artiste lyonnais Don Matteo, hommage au chanteur du projet musical Slow Joe and the Ginger Accident.
La bâtiment de la mairie du 1er était le local où l’on chouchoutait les plants avant de les transplanter dans le jardin des plantes, avant que celui-ci ne fut déménagé au Parc de la Tête d’Or, après deux tempêtes successives qui l’avaient dévasté.
De part et d’autre de l’escalier, admirer deux remarquables lions, fondus au Creusot, d’où jaillit un élégant filet d’eau. Avec un peu de chance en été, si vous vous installez à la terrasse du café à côté, vous verrez à un moment ou un autre une personne s’arrêter pour se rafraîchir à l’un de ses filets d’eau.
En parlant de rafraîchissement, il y a sur cette place un excellent glacier.
On vous déconseille par contre, sauf en cas d’urgence absolue, les WC publics situés dans la partie droite de l’escalier.
Fréquentes expositions photos dans la salle de la mairie au milieu de l’escalier, à gauche.
Montée de la Grande Côte
Traboule du 7 rue Termes à la montée de la Grande Côte
On quitte la place Sathonay par une manoeuvre délicate. Prendre la rue Poivre au-dessus du commissariat. Aller jusqu’aux escaliers au fond de la rue, monter jusqu’à la rue Terne. Là, traverser la rue en faisant hyper attention, ou au besoin en redescendant emprunter le passage clouté vers les feux. Aller jusqu’au 7 de la rue Terme. Appuyer sur le bouton portier, ça doit s’ouvrir, poussez, vous voilà dans votre première vraie traboule.
La montée de la Grande Côte
Cette montée très vivante qui a été entièrement refaite ces dernières années est devenue une merveille, surtout dès que le soleil anime les façades colorées dans des tas d’ocres différents. Nombre de petites boutiques d’arts, d’artisanat, librairies alternatives, bars cosys, se sont installés ici. Pas de doute, on est sur les pentes.
Un laboratoire de l’ESS
Redescendez de quelques mètres jusqu’au 95. Vous êtes en face de la première initiative de coopérative ouvrière de France. Basée sur les idées de Fourier, son but était de pallier aux conditions de vies extrêmement difficiles des familles d’ouvriers, notamment les canuts, en proposant des denrées à prix coûtants. Cette coopérative a eu une grande importance à l’époque. Une plaque en façade rappelle le nom de ses créateurs. Elle s’appelait « Le commerce véridique et social ».
C’est aussi l’occasion d’évoquer la vie du quartier au 19e siècle qui concentrait une grande partie des canuts de Lyon. Des milliers d’ouvriers travaillaient au domicile de maîtres canuts qui avaient installés à leur domicile quelques métiers à tisser, les bistanclaques (onomatopée du bruit qu’ils faisaient). Ces domiciles étaient très haut de plafond pour permettre d’y construire les métiers à tisser. Ils sont devenus des appartements que l’on appelle « canuts », souvent complétés d’une mezzanine, grâce à la hauteur de plafond. Les maisons plus riches se signalent par des fenêtres à meneaux.
Montez tout doucettement la montée de la Grande Côte en vous régalant des courbes féminines dessinées par les alignements de façades colorées. S’il fait soleil, c’est merveille.
Amphithéâtre des Trois-Gaules
A l’arrivée rue Burdeau, vous tournez à gauche pour redescendre quelques dizaines de mètres puis remonter jusqu’à l’amphithéâtre des Trois Gaules qui, à lui tout seul, mériterait de longues explications. Vous trouverez sur le web des explications sur l’amphithéâtre lui-même, le complexe politico-religieux auquel il appartenait, le sanctuaire des Trois-Gaules, et à l’histoire (sauvage) de Blandine qui fut massacrée ici pour ses croyances.
Ce site devrait dans les années qui viennent évoluer avec la démolition de l’ex École des Beaux-Arts (le bâtiment hideux au-dessus). Il y avait été prévu une trouée verte dans le prolongement du Jardin des Plantes (c’est ici qu’étaient au 19e les plantes qui sont maintenant dans les serres du Parc de la Tête d’Or, elles y furent déménagées suite à deux tempêtes qui avaient tout ravagé). Le projet a été abandonné au profit d’une résidence de luxe qui fait l’objet de recours pour le contrer.
Or donc, dans cet amphithéâtre se réunissaient chaque 1er août les représentants des 60 nations des Trois Gaules. Elles présentaient leurs doléances qui étaient transmises à Rome et Rome y manifestait son autorité, surtout à travers le culte religieux qui lui était rendu. Il y avait des fêtes, des joutes de poésie, des sacrifices. En particulier, en 177, celui de Blandine et de ses amis chrétiens. Le bourreau l’égorge, son corps et celui de ses compagnons sont brûlés et leurs cendres jetées dans le Rhône.
Remontez maintenant l’escalier qui est sur le flanc droit de l’amphi. En dessous de vous, vous avez le tunnel routier qui monte à la Croix-Rousse, sur l’emplacement d’une des deux ficelles qui desservaient la colline. Vous longez une école maternelle et primaire. Quel plaisir d’apprendre ici !
Jardin et esplanade de la Grande-Côte
Vous débouchez rue des Tables Claudiennes et vous prenez à droite jusqu’à la montée de la Grande-côte dont vous reprenez l’ascension à travers le jardin de la Grande-Côte. Référence à l’histoire de la soie, il a été planté de muriers, lesquels servaient à élever les vers à soie.
Après un escalier ardu à travers le jardin des pentes, vous arrivez à l’un des plus beaux points de vue de Lyon. Cette esplanade à l’intersection de la rue des Pierres Plantées, de la rue Jean-Baptiste Say et de la rue du Bon Pasteur n’a pas de nom.
Les arbres qui ont beaucoup grandi cachent désormais une partie du panorama. Vous aurez une bien meilleure vue depuis le milieu de la rue des Pierres Plantées. En face de vous, la Saône, Fourvière, le Vieux Lyon.
La terrasse du café-restaurant du Montana est un pur bonheur pour un arrêt café ou tajines et couscous.
Plateau de Croix-Rousse, fruits de mer et murs peints
Variante de ce parcours : on peut commencer la visite ici, en montant à métro.
En haut de la rue des Pierres Plantées, on est face au centre névralgiques de la Croix-Rousse : la place, le boulevard, la station de métro… Tous trois portent le même nom.
Sur le boulevard, un gros marché chaque jour, avec des producteurs de l’ouest lyonnais, de la vallée du Rhône et de Bresse. Des institutions lyonnaises comme le café Jutard avec ses plateaux d’huîtres le dimanche matin, le Chantecler, le café de la Soierie, un Ninkasi, la Grande Droguerie Lyonnaise où l’on trouve de tout. Plus loin la mairie du 4e avec une plaque commémorant les révoltes ouvrières de 1831 et 1834.
Jacquard, métier à tisser et révoltes ouvrières de 1831 et 1834
La statue de Jacquard, inventeur du métier à tisser éponyme, est au milieu de la place de Croix-Rousse. Celui-ci utilisait des cartes perforées inventées par Vaucanson, comme l’orgue de Barbarie, qui seront utilisées plus tard comme mémoires de travail des premiers ordinateurs. Il y aura jusqu’à 30.000 de ces métiers dans Lyon et près de 100.000 dans les environs. Tout cela constituait la « Grande Fabrique ».
Un ouvrier (surnommé le « canut ») au lieu de plusieurs suffisait à manœuvrer ce métier, d’où les révoltes des Canuts et les premières manifestations de destruction de machines dans le pays, à l’image des ouvriers luddites en 1811 en Angleterre. Cette invention marque l’arrivée en France de la première révolution industrielle née de l’autre côté de la Manche.
Première révolte en 1831
Du 21 novembre au 3 décembre.
Côté armée : 30000 soldats, 100 morts et 263 blessés.
Côté canuts : ils sont 40000. 60 morts et 140 blessés. Ils prennent la ville le 23 novembre, sans suite.
Deuxième révolte en 1834
Du 9 au 15 avril.
Côté armée : 10000 soldats, 131 morts et 192 blessés
Côté canuts : 190 morts et 10 000 prisonniers (jugés l’année suivante à Paris dans un procès énorme)
Adolphe Thiers, alors ministre de l’intérieur, réprime la révolte dans le sang en faisant se retirer la troupe hors de la ville puis en la reprenant.
Place des Tapis
C’est le Vieux Port de Croix-Rousse, avec ses terrasses aux chaises pliantes, dont celle du très populaire Paddy’s Corner où la Guinness coule à flot en guise de Pastis. On peut y rencontrer Cyril, un génial créatif fou de photo à la chevelure de Persée, avec ses appareils photo origami et do it yourself, dont un sublissime Cabu, hommage au dessinateur.
Mur peint street-art
En face, le spectaculaire mur peint street-art sur 5 étages, renouvelé chaque année par l’association MUR69 qui en confie la réalisation à un artiste différent.
Statue le Chant des Canuts
À un coin, pieds dans l’eau, la deux fois émouvante statue œuvre des sculpteurs Georges Salendre, Da Fonseca et Hamelin. Une première, par la tendre posture de son couple enlacé, évoquant les couples d’ouvriers travaillant ensemble aux métiers à tisser. Une seconde pour son hommage au Chant des canuts, l’hymne de Croix-Rousse, composé en 1894 par Aristide Bruant.
Le printemps de Georges Salendre
À l’autre coin, une petite statue « Le Printemps » du même Georges Salendre, également auteur de « L’homme de pierre », place Bellecour.
Les cocons
Hommage à la soie et particulièrement à la sériculture, les gros objets de pierre en forme de cocons de ver à soie disséminés sur la place. Ils font le bonheur des enfants dont les parents sont attablés en face.
La crieuse de Croix-Rousse
Une fois par mois, dans sa tenue de gendarme, porte-voix à la main, la comédienne Valérie Niquet, montée sur une estrade, donne voix publiquement sur cette place au billets que « les gens », madame et monsieur tout le monde, lui déposent dans 7 8 boîtes aux lettres installées dans le quartier.
Revenant du mur peint des Canuts, on peut s’offrir un minuscule détour par le n°6 rue Calas, rendre salut à l’ami Frédéric Dard, qui crécha là de 44 à 49, on lui a même mis une plaque.
Puis rejoindre le Gros Caillou par le square qui porte son nom, en face de deux institutions du quartier, le Diable rouge, une cave à bières belges, et Le café de la crêche, un vrai café populo où, un lundi soir par mois, on chante le répertoire français avec l’attachante artiste Magali Berruet à l’accordéon.
Gros Caillou
Ce banal rocher est le Sacré Cœur de Croix-Rousse, son Notre-Dame de la Garde. Le quaternaire l’a oublié là, tel E.T. laissé seul sur Terre. À l’époque, les glaciers des Alpes arrivaient jusqu’ici. Il est en « quartzite triasique métamorphique », roche compacte et dure, et sert de piédestal aux gônes — les gamins dans le pâtois lyonnais — qui jouent dessus. Il a été découvert en 1862 lorsque l’on a construit le funiculaire de la Croix-Rousse.
Place Bellevue
Deuxième point de vue remarquable de cette visite. Une vue plongeante sur le Rhône et ses eaux vert sombre, le Pont de Lattre au sortir du Tunnel de la Croix-Rousse qui est juste en-dessous, les berges aménagées où se pressent Vélo’v et rollers, les berges plus « sauvages » où l’on entend au printemps les grenouilles, tout le sixième arrondissement, plus loin Villeurbanne est ses Gratte-Ciel bien visibles, à gauche le Parc de la Tête d’Or, son lac et son île.
On reste là un moment, étrangement saisi par cette vue surplombante peu courante.
Traboules des Voraces, Imbert-Colomès et Tables Claudiennes
Elles sont deux qui vont vous emmener de la place Colbert à la place Chardonnet. La traboule des Voraces et sa cour est un bi-jou-ab-so-lu, le point d’orgue de votre visite de Croix-Rousse.
Traboule et cour des Voraces
Accès : Cour des Voraces, 9 rue Diderot, en bas de la place Colbert — Ou 19 rue Imbert-Colomès
La cour date de 1840. Quand on arrive par la place Colbert, on prend en plein chou le formidable escalier de 6 étages et ses volées. La traboule plonge dans le ventre de l’immeuble, sinue à gauche, à droite, débouche 3 ou 4 niveaux plus bas au 19 rue Imbert-Colomès, ou bien au 14bis montée Saint-Sébastien. On a froid, on a chaud, ce sont des frissons de fraîcheur et d’émotion. Les êtres qui ont construit ça ne pouvaient pas être tout à fait mauvais.
Parlons d’eux, de ces Voraces. De ces ouvriers qui s’étaient donnés ce surnom, qui s’étaient regroupés secrètement, depuis 1791 la loi Le Chapelier leur interdisait. En 1848 et 1849, ils ont gagné leurs galons à jamais dans les révoltes républicaines. Leur organisation sera l’une des bases des futurs syndicats, coopératives, mutuelles.
On sort rue Imbert Colomès et, ni une ni deux, on s’engouffre dans la traboule en face, au n°20.
Traboule Imbert Colomès – Tables Claudiennes
Accès : 20 rue Imbert Colomès au 55 rue des Tables Claudiennes
On ressort au 55, rue des Tables Claudiennes. Cette succession de traboules depuis la place Colbert est, avec la Grande traboule du Vieux Lyon, des plus jolies qui soient, un passage dans le temps de la soie.
Les Tables Claudiennes
La rue des Tables Claudiennes ne tire pas son nom d’une chanson de Claude François, mais d’une table de bronze portant un discours de l’empereur romain Claude, né à Lugdunum, petit-fils d’Antoine et d’Octavie. Gribaud, un marchand de Lyon qui avait des vignes à cet endroit y découvrit cette table gravée en 1528. Dans ce discours furieusement important pour les locaux d’alors, les gallo-romains de Lugdunum, Claude leur donne le droit d’accéder aux fonctions publiques à Rome. Premier empereur né en dehors de Rome, donc en province, Claude était sensible au sort des provinciaux qu’étaient déjà — private joke pour les parisiens — les lyonnais.
Cafés-théâtres et cave de jazz
On se faufile le long de la fresque du théâtre Le nombril du monde, où Florence Foresti a débuté. Il voisine un autre bon lieu, Le théâtre des Clochards célestes. Place Chardonnet, on passe devant une cave de jazz envoûtante, La clef de voûte.
On descend l’escalier typique du quartier, à deux volées, à la façade très utilisée par les street-artistes.
Passage Thiaffait et escalier bleu
Galeries d’art rue Burdeau
Cette rue accueille une douzaine de galeries d’art contemporain, photo et peinture.
La galerie Le Réverbère (au 38) créée en 1981 par Jacques Damez et Catherine Dérioz est une des plus anciennes en France. Elle représente des photographes tels Bernard Plossu, Denis Roche, Alain Fleischer, William Klein, Xiao Zhang.
Au 19 rue Burdeau, un club de jazz historique, Bec de jazz, créé et animé par un autre personnage de Lyon, Tchangodei.
Au 17, un jardin contemporain fort réussi.
Passage Thiaffait
On emprunte l’un des deux escaliers, soit celui à l’aplomb de la rue Pouteau qu’une voiture a récemment embarqué, terminant sa course au fond, soit celui situé entre le 30 et le 32 de la rue Burdeau. Mieux, faites les deux si vous êtes amateur de street-art, ils sont en général très riches d’œuvres éphémères.
La quinzaine de boutiques-ateliers de ce passage constitue « Le village des créateurs ». Elles accueillent des créateurs de mode en phase de lancement de leurs produits. Un jeune stlyliste a ainsi repris les carnets de dessins de sa grand-mère, elle-même styliste, pour sa collection. La boutique au coin à la sortie vend l’ensemble des créations.
Prendre à gauche en sortant. Puis la rue Abbé Rozier.
Escalier bleu Passage Mermet
Accès : rue Leynaud, à droite de l’église Saint-Polycarpe
Ce passage Mermet était bien laid, jusqu’à ce qu’en mai 2019 les habitants du quartier peignent en bleu le nez des marches de cet escalier créé au 19ième siècle pour les besoins de la fabrique de la soie. Inévitable spot à selfies.
Street-art rue Abbé Rozier
L’angle avec la rue Donnée contient en permanence des œuvres de stret-art, notamment les vinyles découpés de Keza. Sur le mur en face, un « Droit dans le mur », il y en a quelques autres dans la ville.
Traboules des Capucins et de Thou
Traboule rue des Capucins
Accès : 22, rue des Capucins
Avant d’entrer dans la traboule, remarquer la chimère à tête de chien street-art au-dessus de la galerie d’art du 25. Une traboule très caractéristique en angle droit qui débouche au 5 rue Coustou par un escalier d’une quinzaine de marches.
On prend la rue Romarin à gauche et, au bout, la place Croix-Paquet, la rue qui descend à droite du jardin public, jusqu’à la rue de Thou.
Traboule de Thou et escalier carré
Traboule : 4 rue de Thou – 5 petite rue des Feuillants
Au 4, au centre de la traboule, un très bel escalier monumental et carré qui date du 17ième. Il est classé. Il appartenait au monastère des Feuillants.
Il arrive que la traboule ne soit pas accessible par le 4, faites le tour par la rue du Griffon ou la grande rue des Feuillants.
La traboule a 2 sorties, petite rue des Feuillants ou bien rue des Moirages, sortie que l’on vous recommande. Vous vous retrouvez dans une cour au pied d’un escalier qui vous mène place du Griffon, juste au-dessus de l’Opéra.
Visites guidées
Les guides conférenciers Lyon Visite vous guident toute l’année dans Croix-Rousse.
INFO : Le mur des Lyonnais tagué ! / UN CIRCUIT AVEC 4 MURS PEINTS, un escalier coloré, une fresque végétale. Dont le fameux Mur des Lyonnais à voir absolument. La balade mêle merveilleux quais de Saône et pentes de Croix-Rousse avec un sublime point de vue.
INFO SPÉCIALE : La Fresque des Lyonnais hélas bien ironiquement taguée
La célèbre fresque des Lyonnais — surnommée par les Lyonnaises et Lyonnais «la fresque des Lyonnais Célèbres» — a été taguée la nuit du 2 au 3 septembre 2023. Dans sa partie côté Saône, à l’endroit où Bertrand Tavernier est représenté avec sa caméra.
Ironie, elle l’a été avec un mot lyonnais lui-même très célèbre : le mot « Gone ».
Est-ce par l’un de ses propres gones ?
La mairie, la copropriété et CitéCréation, l’agence qui l’a réalisée, se penchent sur sa restauration. Sous 15 jours, est-il annoncé.
Le circuit des murs peints des quais de Saône
Les murs peints de Lyon sont connus pour leur nombre, leur diversité et leur beauté. Créés en grande partie par la coopérative CitéCréation, ils font désormais partie du patrimoine de la ville. Quatre sont en bord de Saône, dont l’immense mur des Lyonnais. Un autre, végétal, et un escalier peint sur les pentes.
Nous vous proposons un circuit en deux parties :
D’abord une boucle. Durée : une heure. Vous découvrirez quatre murs peints dont la fameux Mur des Lyonnais et l’immense Bibliothèque de la Cité.
Puis une montée à travers un jardin vers la place Rouville avec un somptueux point de vue vers l’escalier coloré Prunelle et une fresque végétale.
On y va donc :
Mur peint des écrivains, quai de la Pêcherie
On commence arbitrairement par le Mur des Écrivains, à l’angle rue de la Platière quai de la Pêcherie. Y figurent environ 300 écrivains lyonnais et des extraits de leurs textes.
Louis Calaferte, l’auteur du sulfureux Septentrion, interdit sous Pompidou, de Requiem des innocents et La mécanique des femmes, et d’une œuvre de théâtre régulièrement jouée aujourd’hui, Miettes, Un riche, trois pauvres.
La poétesse de la renaissance Louise Labé :
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J’ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m’est et trop molle et trop dure. J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Antoine de Saint-Exupéry et Le Petit Prince :
Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose importante.
Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Saint-Ex est une star des fresques, on le retrouve aussi sur le mur des Lyonnais célèbres.
Jean Reverzy, auteur notamment de Le passage, résistant et déporté au camp de Mauthausen.
Hubert Mingarelli, un bel écrivain contemporain à la prose retenue, auteur de romans de pères et de fils, de marins, de soldats, Une rivière verte et silencieuse, Quatre soldats, Le Jour de la cavalerie.
Cette herbe poussait si vite que personne ne jugeait utile de couper une herbe qui aurait repoussé le lendemain. Elle commençait derrière les maisons et, me semblait-il, s’étendait aussi loin que la vue portait depuis le sommet du château d’eau. Mais je ne pouvais pas l’affirmer, car je n’étais jamais monté sur le château d’eau.
C’était une herbe mystérieuse.
Je pouvais marcher une heure sans rencontrer autre chose que ces herbes qui me dépassaient d’un demi mètre en hauteur, mais laissaient entrer la lumière du soleil, de sorte qu’il n’y avait rien d’effrayant à y marcher, même sur un kilomètre à l’intérieur.
Une rivière verte et silencieuse, Hubert Mingarelli, éd. du Seuil, 1999
Le pudique Charles Juliet révélé par son récit initiatique L’année de l’éveil porté au cinéma par Gérard Corbiau et dont le Journal (7 tomes à ce jour) chez POL est une des plus puissantes œuvres autobiographiques de la fin du 20ième siècle, Charles Juliet que l’on peut croiser se promenant dans Lyon.
« Les mots sont d’un emploi si facile que je les tiens en grande défiance. On peut en effet écrire les pires inepties sans qu’il y ait de sanction immédiate. »
Charles Juliet, Accueils, Journal IV, page 204
Remarquez au rez-de-chaussée de ce mur en trompe-l’œil trois boutiques et le facteur dans le porche. Juste à côté, une boîte aux lettres PTT, une vraie ! Et devant le mur, une chouette station Vélo’v.
Si vous avez envie de prendre un verre, vous avez l’embarras du choix avec des bars très sympas dans un rayon de 50 mètres et pas en trompe-l’oeil :
Ké de la Pêcherie, anciennement bar de la Pêcherie, magnifiquement placé face au mur peint, 1 Rue de la Platière
Le Broc’bar, avec une salle et une terrasse ombragée absolument formidables, un peu en retrait du quai, 20 Rue Lanterne
Les bouquinistes des quais de Saône
On traverse la rue pour aller sur le quai. Le week-end, on profite des bouquinistes installés là. Parmi le tout-venant quelques perles et aussi quelques personnages, nous vous conseillons celui qui est à l’extrémité sud, gouailleur et passionné de littérature contemporaine. Nous avons déniché chez ces bouquinistes des trésors : entre autres l’intégrale de Katerine Mansfield. Ça vaut le coup d’y passer un moment avant de descendre le quai vers le sud.
C’est à cet endroit entre la rue et le parking Saint-Antoine qu’il y a chaque mois de décembre le marché aux sapins. Odeurs d’épicéas et de Douglass garanties. Et également quelques scènes France profonde avec les fournisseurs de sapins ou certains acheteurs. Ca vaut le coup de se balader avec son appareil photo et son appareil olfactif.
On va jusqu’au pont Maréchal Juin pour traverser la Saône. Mais pourquoi donc tant de ponts lyonnais portent-ils des noms de militaires ? Nous pourrions en discuter lors d’une visite ensemble. Traversez avec prudence (les deux virages au bout du pont sont dangereux) et remontez au nord de l’autre côté, sous les platanes. C’est ici que chaque dimanche matin a lieu le marché de la création, essentiellement des artistes peintres qui exposent et vendent leurs tableaux. Les mauvais esprits raillent ces productions. N’empêche que le marché existe depuis des années et connaît un franc succès.
Mur peint de la cour des Loges
Nous voici vers la terrasse du bar le Rocambol. Vue sur la place et le palais du Change et, de l’autre côté de la Saône, l’église Saint-Nizier. Il manque aujourd’hui à cette perspective le pont du Change qui de 1020 à 1846 reliait les deux rives . Reconstruit après cette date, il a été détruit en 1976. Plus de pont aujourd’hui. On peut voir à quoi il ressemblait sur une reconstitution en ligne de l’ARIA un labo de recherche en architecture.
Depuis la terrasse, on a face à soi le mur peint de la cour des Loges. Ce mur est très habilement fait et si l’on n’est pas prévenu qu’il s’agit d’un trompe-l’oeil, on a toute chance de se … tromper et de croire qu’il s’agit d’un véritable échafaudage. S’y ajoute une mise en abîme qui piège le cerveau (le droit, le gauche ?) : cette bâche est-elle réelle ?
Au pied de ce mur, le glacier Nardone réputé à Lyon. L’été, c’est bondé. On vient là en famille s’offrir un plaisir partagé.
Deux bars que nous aimons :
Les Berthom, en contrebas de la petite place, un bar à vraies bières qu’on aime (les bières et le bar) avec une petite terrasse l’été et une salle gothique.
Le Rocambol avec sa belle terrasse.
Passerelle Saint-Vincent
On remonte ensuite le quai jusqu’à la passerelle Saint-Vincent, l’une des quatre passerelles sur la Saône. En traversant, on s’arrête au milieu pour profiter de la vue au nord sur un des plus beaux virages du fleuve et, côté Vieux Lyon, sur les belles façades du quai.
Si vous avez une petite faim, ne ratez pas la boulangerie en face de la passerelle. On s’y sent bien, comme dans un cocon, enveloppé dans des sensations et des parfums bien français. De l’autre côté des baguettes, flûtes et ficelles, vous arrivez au plus connu (avec le mur peint des Canuts à Croix-Rousse) des murs peints de Lyon :
Mur des Lyonnais
(voir photo en haut de cette page)
Avec le mur peint des Canuts, c’est une des fresques à voir absolument à Lyon.
31 célébrités lyonnaises sont représentées là, sur 800 m² ! Oui, Madame, Monsieur, huit cent mètres carrés !
On vous les a mises ici pour que vous n’ayez pas à faire l’aller-retour entre la plaque qui les liste et le trottoir opposé où les contempler avec assez de recul. Parmi ces 31 :
Saint Blandine, la martyre ;
L’empereur Claude ;
Antoine-Marie Ampère, à qui l’électricité doit beaucoup,
Laurent Mourguet et surtout sa création : Guignol !
Antoine de Saint-Exupéry, mondialement connu pour Le Petit prince, auteur de Courrier Sud, Citadelle, Vol de nuit, Terre des hommes, pilote de l’Aéropostale vers l’Amérique du sud et disparu en mer pendant la deuxième guerre mondiale pendant un vol de reconnaissance ;
Les frères Lumière, industriels dont la contribution à la photographie puis le cinéma ont été déterminantes,
les populaires Bernard Pivot, abbé Pierre, Bernard Lacombe
Paul Bocuse, le grand chef lyonnais,
Frédéric Dard, le prolifique et gouailleur auteur de San Antonio, attablé au Pot Beaujolais, près de Bocuse
Bertrand Tavernier, à l’angle de la caméra, avec sa caméra, qui a notamment tourné à Lyon, L’horloger de Saint-Paul, et à qui ont doit de très nombreux films, Le Juge et l’Assassin, Coup de torchon, Capitaine Conan… Bertrand Tavernier toujours investi à Lyon et notamment président de l’Institut Lumière.
Observez bien la fresque ! Vous remarquerez des effets saisissants de trompe l’œil. Par exemple les ombres des balcons. Ou un léger effet de cette brume qui monte aux matins d’automne de la Saône.
À l’opposé, angle rue Pareille et rue de la Martinière, on a un mur peint beaucoup plus discret. Il joue si bien du trompe-l’oeil qu’on ne le découvrirait pas si, à l’une de ses fenêtres, au premier étage, il n’y avait un personnage anachronique. Regardez tout en haut, au dernier étage, le chat à la fenêtre. Jouez à distinguer le vrai du faux.
La plupart des visiteurs du mur des lyonnais le rate ! Alors qu’il est juste en face, dans la rue Pareille. C’est le plus récent des 4, inauguré en 2012, une création de plus de l’association Cité Création. Le making off est ici, nous vous le conseillons. Il est consacré à Tony Tollet, peintre lyonnais qui fut élève d’Ingres et prix de Rome en 1885.
Prolongation de la visite
On peut prolonger cette boucle par une charmante balade à flanc de colline de Croix-Rousse. Qui de plus offrira un point de vue inhabituel sur Lyon.
Continuez le quai Saint-Vincent jusqu’au passage Gouin. Au bout, prenez l’escalier. Vous allez monter en lacets à travers un jardin jusqu’à la place de Rouville.
Point de vue place Rouville
Étonnante vue sur Lyon, de l’Opéra à Fourvière en passant par la « skyline » de la Part-Dieu.
Fresque vinyls de Keza place Rouville
Remarquable fresque street-art d’oiseaux chantournés dans des vinyles de Kesa, depuis 2014, qui récompense de l’effort d’être monté jusqu’ici. Elle est sur le mur qui fait l’angle avec le parapet.
L’escalier coloré de la rue Prunelle tient des murs peints et du street-art. C’est l’un de ces nombreux escaliers à flanc de colline dont on ne sait s’ils sont traboule ou rue. Il a été colorisé par des habitants du quartier avec Genaro Lopez, un directeur artistique, et l’aide d’une société de peinture dont le nom commence par Z.
Fresque végétale lumière
Mur de la Clinique Saint-Charles, rue de l’Annonciade, Lyon 1er
On descend la rue de l’Annonciade.
Fresque doublement zen sur le mur de la clinique. De par les photos paysagères world de Yann-Artus Bertrand. De par sa végétalisation. Fresque donc purement décorative, sans vocation identitaire ou historique. Son origine est presque paradoxale. Les propriétaires de la clinique, les Sœurs de la Congrégation Saint-Charles, lassées du tagage récurrent de ce mur, ce qui est courant des pentes, se sont adressées à la mairie qui à son tour s’est adressée à CitéCréation. Le caractère encaissé du lieu commandait une mise en lumière et ça tombait bien, c’est une spécialité de la ville. Les valeurs et les engagements des sœurs portaient sur le durable, CitéCréation a mis ce côté végétal et Yann-Artus. Depuis, finis les tags.
On peut terminer cette balade par exemple à la terrasse du glacier de la place Sathonay.
Belle découverte des murs peints des quais de Saône et des pentes.
LA visite “classique”… L’incontournable… L’émotion est au RDV : cours florentines, tour rose, traboules, cathédrale… Visiter Lyon au temps de Marie de Médicis,…
Parcours autonome Vieux Lyon et traboules
Nous vous avons mitonné dans cette page un itinéraire de visite à travers les fameuses traboules que vous pouvez faire vous même en une heure et demi ou deux, en solo, à deux, en famille ou en groupe.
Vous préférez une visite guidée ?
Alexandre, Mégane, Adam, Céline, Maud, Anaïs, Maxime, nos guides-conférenciers et conférencières de Lyon seront heureux de vous guider tout au long de l’année dans les traboules du Vieux Lyon :
Départ Place Saint-Jean. Ici, vous pouvez passer du temps dans la cathédrale, au coeur du Vieux Lyon. Son horloge astronomique est l’une des plus anciennes d’Europe (1383, au moins) et donnera l’heure exacte jusqu’en 2019… Pourquoi ? Nous serions heureux de vous l’expliquer durant l’une de nos visites guidées. Elle sonne plusieurs fois par jour avec un défilé de personnages. L’ENS Lyon lui a consacré une page scientifique très détaillée.
Cette cathédrale était en fait une primatiale puisque le chef de l’église française a longtemps été l’archevêque de Lyon, le primat des Gaules. Le pouvoir religieux a compté ici. Des fouilles archéologiques ont mis à jour les traces de 3 édifices religieux accolés remontant en partie au 4ième siècle. Il reste, jouxtant la cathédrale et abritant son trésor, ce qui est sans doute le plus vieil édifice du quartier (en partie du 11ième siècle), la Manécanterie.
Si vous logez à l’Auberge de Jeunesse au-dessus de Saint-Jean, vous aurez la chance d’admirer la lumière sur cette cathédrale. Elle est sublime au lever du soleil. Comme au coucher. Ce coucher qui donne une lumière chaude à l’intérieur à travers les 12 mètres de diamètre des vitraux de sa Rosace du couchant.
La place Saint-Jean qui a (enfin) été dégagée de ses voitures a, en son milieu, une belle fontaine où l’on trouve des sujets de photos intéressants. C’est aussi une alternative à la statue de Louis XIV place Bellecour pour certains RDV.
Le quartier a une histoire de plus de mille ans. Il a failli disparaître après la deuxième guerre quand un maire de Lyon a voulu implanter des marinas en bord de Saône. Heureusement, des associations de riverains relayées par Malraux ont réussi à l’arrêter. Le site est maintenant classé patrimoine mondial de l’UNESCO et, vous vous en rendrez compte durant votre visite, draîne quantité de touristes et de visiteurs… dont vous, on vous le souhaite car c’est un quartier magnifique où l’on sent ce qu’était le Lyon des foires du Moyen-Âge.
Prendre la rue des Antonins (petite rue au milieu nord de la place) au-dessus du café de la Gargouille, très agréable bar aux couleurs chaudes avec de belles photos aux murs et une vue imprenable sur la place et la façade de la primatiale.
Entrer au 3/5 de la rue. Première traboule. Pas spectaculaire ni très belle. Mais vivante. Un chat perche sur la moto parfois. Un arbuste pousse entre les pavés. On l’a laissé grandir. Vous ressortez rue Saint-Jean.
Maison du Chamarier
Arrêt suivant dans une cour sublime restaurée il y a quelques années. C’est la maison du Chamarier où une pâtisserie fameuse faisait le coin de la rue, hélas fermée depuis 2023. Passez un moment dans cette cour, imprégnez-vous de cette beauté. Imaginez-vous au 17e siècle, quand Madame de Sévigné venait ici.
Le puits aurait été dessiné par Philibert Delorme, revenant d’Italie, il avait vingt-six ans, nous retrouverons Philibert tout à l’heure. Ce puits est idéal pour un selfie ou une photo de groupe.
Nota : depuis quelques années, cette cour est souvent fermée au public à cause de travaux dans les bâtiments voisins.
Maison des Avocats
Accès : 6, rue de la Bombarde
Devant vous, au fond d’un square qui porte le nom de place de la Basoche, une galerie de type toscan relie plusieurs corps de logis. La restauration de l’Ordre des Avocats lui a redonné des couleurs magnifiques. La partie du bâtiment qui donne sur la rue Saint-Jean a été construite dans la première moitié du 14ième siècle. Elle était alors l’auberge « Ostel de la Croys », fréquentée notamment par des juristes. Ceux-ci occupent encore aujourd’hui ce bâtiment avec leur centre de formation. De 1406 à 2002, la confrérie de la Basoche est installée ici.
La basoche
Au Moyen-Âge, cette confrérie regroupe les juristes, défend leurs intérêts, organise leur formation, dans laquelle le théâtre occupe une place importante. Dans les farces et les sotties qu’ils donnent publiquement derrière des masques, la satire des puissants et des mœurs, l’anticléricalisme et un certain matérialisme occupent une place importante, si bien qu’elles seront interdites en 1540. La confrérie fréquentera cet îlot jusqu’à la fin du vingtième siècle.
Le Musée Miniature et Cinéma
Le bâtiment héberge le Musée Miniature et Cinéma (entrée rue Saint-Jean) qui contient notamment la Reine Alien créée par James Cameron. 6,50 mètres de hauteur, 500 kg de métal et de latex.
Autour de la Maison des Avocats
Un peu au-dessus, au 14 de la rue de la Bombarde, une plaque avec un boute-feu qui allume une… bombarde. Au 58 rue Saint-Jean, avec un peu de chance la cour à l’arrière de la crêperie Au petit glouton sera ouverte. Elle a un très joli puits adjacent à la salle et la cuisine de la crêperie, ouvertes sur cette cour très vivante.
À ne pas rater au 52, la médiévale boutique Mandragore située au fond d’une traboule en impasse. Cette boutique propose tout ce qui est du Moyen-Âge, des gantelets à la cotte de mailles en passant par tous les vêtements d’époque, velours et robes longues.
La longue traboule
Accès : 54, rue Saint-Jean
Maintenant à tout seigneur tout honneur au 54, un des clous des visites organisées du Vieux Lyon, « ZE traboule », la plus longue de toutes, à Guinesser sans tarder : la longue traboule. Elle traverse quatre immeubles et quatre cours. Attention, aux heures de pointe, vu l’affluence, ça bouchon (au féminin). Quelques beaux passages qui méritent une petite photo.
On ressort rue du Bœuf.
C’est ça le miracle des Traboules. On tourne à droite et on longe des boutiques d’art, d’artisan, le quatre étoiles La Tour Rose, Molière a joué ici. On arrive place Neuve Saint-Jean, saturée de terrasses de restos. A l’angle de la place et de la rue du Boeuf, remarquez la statue en bois d’un boeuf sur le coin du mur. Vous verrez la même chose tout à l’heure place de la Baleine. On en profite pour vous conseiller la visite du Vieux Lyon par Thierry dans son carnet de voyage qui parle et photographie très bien sa ville natale et toutes ces rues.
Maison du Crible, Tour Rose, rue du Bœuf
Accès : 16, rue du Bœuf
Allez au 16 rue du Bœuf. Il y a là une très très jolie cour avec une tour rose somptueuse, au cylindrisme émouvant. Elle a quatre étages et est ajourée de belles ouvertures. Elle a été édifiée au 16ième siècle. Ne ressemblerait-elle pas un peu à la Tour de la Part-Dieu que les lyonnais surnomment « le crayon ». Admirez les belles portes.
Place Neuve Saint-Jean, palais de justice
Revenez place Neuve Saint-Jean. Au milieu, une remarquable cour ouverte avec les escaliers visibles. Cela a l’allure de Fenêtre sur cour d’Hitchcock. A l’angle, la boulangerie du Palais. Il y a souvent la queue. Elle propose l’une des spécialités de Lyon, les brioches pralinées. Gaffe à ne pas vous y casser les dents !
Le bâtiment énorme en face de la boulangerie est l’ancien palais de justice. Les lyonnais l’appelle « Les 24 colonnes » à cause des colonnes corynthiennes qui ornent sa façade côté Saône. Elles correspondent aux heures de la journée. Il a été dessiné par Bathard père dont le fils concevra les halles de Paris. Dans le bâtiment qui précédait celui-ci furent jugées des centaines de personnes durant la Terreur, puis guillotinées place des Terreaux. Ici, siègent encore la Cour d’appel et la Cour d’assises du Rhône. Le palais dispose de sa propre prison pour les longs procès. Maurras a été jugé là en 1945 et Klaus Barbie en 1987.
Traboule rue Saint-Jean à rue des Trois-Maries
Accès : 27, rue Saint-Jean
Continuez la rue Saint Jean vers le nord, dans le sens décroissant des numéros de la rue. Au 27 rue Saint-Jean, nouvelle entrée de traboule.
On ressort 6 rue des Trois Maries après deux cours ocres et des galeries italiennes. Une rue en boomerang dont la courbure est bien visible. Une des plus caractéristiques du Vieux Lyon. On se croirait au 16e siècle. On tourne à gauche en direction de la place de la Baleine. Beaux pavés.
Place de la Baleine
On retrouve au coin de la très jolie place de la Baleine et de la rue du même nom le panneau sculpté annoncé plus haut représentant une baleine. Il peut être agréable de boire un pot en terrasse ici l’été, au frais. L’hiver, il y a souvent des cracheurs de feu. Imaginez-vous ici, au Moyen-Âge, pendant l’une des quatre grandes foires annuelles qui ont permis à Lyon d’entrer dans une nouvelle expansion économique, confirmée à la Renaissance par l’installation des banquiers florentins qui sont arrivés dans le sillage de Catherine de Médicis. Ils ont construits beaucoup des beaux hôtels qui subsistent encore aujourd’hui.
Traboule place du Gouvernement à Quai Romain Rolland
Accès : 2, place du Gouvernement
On continue rue Saint-Jean jusqu’à la place du Gouvernement. Au n°2, une traboule qui commence par des escaliers menant à une très belle cour. Elle est située au-dessus de ce qui était jadis les écuries de l’hôtellerie de Saint-Christophe.
Beau bâtiment. Faisant presque too much à cause de la réhabilitation récente, mais il faut sans doute l’imaginer ainsi au 15e siècle, à sa construction.
Si vous continuez la traboule, vous vous retrouvez au 10 Quai Romain Rolland.
Reprenons la rue Saint-Jean.
Hôtel et musées de Gadagne
Accès : 1, place du Petit Collège
L’hôtel Gadagne
Les marchands-banquiers Gadagne étaient immensément riches. Simon avait fuit Florence pour Turin puis Lyon au retour de Cosme de Médicis. Son fils Thomas Ier réussit à son tour dans les affaires et intègre la vie politique lyonnaise. Son neveu Thomas II hérite de lui, devient encore plus riche et est élu échevin en 1537. L’année suivante, il loue cet hôtel particulier construit par les frères Pierrevive, des marchands du Piémont. Ses fils Guillaume et Thomas III en deviennent propriétaires entre 1545 et 1581. Rivaux, les frères habitent chacun à une extrémité de l’hôtel où ils organisent néanmoins en commun de somptueuses fêtes. Au 18ième siècle, le bâtiment deviendra un ensemble de logements, il sera racheté par la ville en 1902 et classé monument historique en 1920. Il abrite alors le musée historique de la ville. Il est entièrement rénové de 1998 à 2008. Le résultat est fracassant de beauté. La vaste cour est à elle seule un joyau. Il contient deux musées et des jardins en hauteur.
Musée d’histoire de Lyon
30 salles reconstituent l’histoire de Lyon depuis l’Antiquité.
Son remarquable centre de documentation est accessible sur rendez-vous. Il conserve notamment des manuscrits des pièces de Guignol.
Musée des arts de la marionnette
Organisé autour de Guignol, il expose des marionnettes dans neuf salles.
Jardin en hauteur du Musée Gadagne, un lieu romantique
Accessible sans billets aux musées, prendre l’ascenseur jusqu’au 4ième. On se retrouve dans le ciel. Des petites tables en terrasse. Du silence. Une pelouse et des rosiers. Un des lieux les plus romantiques de Lyon. On peut boire un verre, manger un repas léger.
Place du Change, le souffle de Soufflot
Arrivée Place du Change. C’est là que l’on changeait sa monnaie avant de quitter le royaume de France. Cette place est souvent très animée avec des spectacles vivants. C’est un des points d’entrée de Saint-Jean.
Temple du Change, par Soufflot
Le temple du Change, remanié par Soufflot en 1748, est un temple de culte protestant depuis 1803. Soufflot, inspiré par Andrea Palladio, lui-même inspiré des façades des temples romains, l’a doté d’une façade remarquable, classée. Deux horloges la couronnent, selon le vœu de Soufflot, qui avait imaginé une horloge « idéale » marquant jours, mois et années. En 1999, pour le passage du millénaire, son souhait a été réalisé à gauche du bâtiment, à la place d’une horloge disparue pendant la révolution.
Maison Thomassin
Autre belle façade, celle gothique de la maison Thomassin, édifiée en 1493, qui conserve d’une première maison bâtie en 1298 un plafond peint à son premier étage.
Montez la rue de la Loge à droite du Palais du Change, prenez en haut la rue de la Juiverie.
Rue Juiverie
Avant d’entrer dans la rue, vous pouvez gravir les premières marches de la montée du Change pour découvrir l’escalier Renaissance de la maison Henri IV.
Presque toutes les façades de la rue sont intéressantes : fenêtres à meneaux, gargouilles vraies ou factices ajoutées par les habitants. Plusieurs ateliers de troupes de théâtre.
Un restaurateur d’horloges au n°20, l’Horloger de Saint-Paul, comme dans le film de Bertrand Tavernier, tourné dans ce quartier. Un bel atelier de sculptures au n°15.
Galerie Philibert Delorme
Enfin, au n°8 de la rue Juiverie, un des MUST de notre visite : la galerie Philibert Delorme. Une plaque dans la cour explique sa construction par le jeune architecte rentrant alors d’Italie. Une merveille de légèreté et de symbolisme qui unit deux maisons.
Place Saint-Paul
On arrive Place Saint-Paul, centre de ce quartier qui avec Saint-Georges et Saint-Jean constitue le Vieux Lyon. On continue jusqu’à l’église Saint-Paul, magnifiquement restaurée, dedans comme dehors. Elle côtoie une place tranquille, à l’écart du barouf touristique de Saint-Jean, la place Gerson avec un café-théâtre caractéristique du Vieux-Lyon et de l’esprit des cafés-théâtre à leur démarrage dans les années 70 sur les pentes de la Croix-Rousse.
Vous pouvez revenir sur vos pas tranquillement jusqu’à la cathédrale, profitez du plaisir de découvrir ce qui vous avait échappé.
Vous pouvez aussi continuer par la visite des murs peints en prenant la passerelle Saint Vincent en direction de la fresque des Lyonnais. Cet itinéraire vous ramènera place du Change, vers le mur de la Cour des Loges : consultez notre circuit.
Notre partenaire « Lyon Historique » propose 3 fiches sur l’histoire du quartier.
Une balade originale du théâtre des Célestins au Parc de la Tête d’Or : celle des magnolias, dès le mois de mars. Attention ! Vous avez quelques semaines pour la faire, le temps de la floraison des magnolias.
Magnolias devant l’Hôtel de Commerce, Lyon, 13 mars 2021 — photo GB Lyon visite
La balade se fait à pied (une dizaine de kilomètres aller-retour) ou à Vélo’v. Elle vous permet de découvrir cinq magnifiques floraisons de magnolias Place des Célestins, Place Francisque Régaud devant les beaux cafés Perl et des Négociants, Place de la Bourse et Parc de la Tête d’Or en passant par les berges du Rhône. Bonus supplémentaire : sous le prétexte de regarder des fleurs, vous allez aussi profiter du printemps ! Vous savez, ce truc qui gonfle le cœur aussi fort chaque année !
1. Départ de la place Bellecour : on remonte au nord par la rue Emile Zola, une des rues dotée des magasins les plus chics de Lyon, contrairement à ce que nom laisse augurer. On prend la rue des Archers à gauche et l’on arrive sur…
2. La place des Célestins (photo du haut), la plus jolie place de Lyon, sans aucun doute, ordonnée autour du Théâtre des Célestins. Jolie pour son équilibre et son harmonieuse symétrie (car il est de moches symétries !). Jolie pour ses contrastes entre planches, pierres, eau et arbres. Attendrissante avec ses bancs où savent se retrouver des amoureux, des personnes en recherche de calme, des connaisseurs du lieu.
3. Au maximum de la floraison, l’air embaume. Si vous le pouvez, venez ici le matin, quand vos sens sont le plus sensibles et que les fleurs s’ouvrent.
4. Le spectacle est fort si vous êtes de la catégorie des personnes capables de s’émouvoir des beautés du monde. Restez-la un moment. Profitez-en. Asseyez-vous sur l’un des bancs. Si vous avez un livre de poésie, sortez-le, c’est le moment de lire quelques poèmes. Je vous recommande Norge par exemple.
5. Quand vous êtes repus de fleurs, d’odeurs, de toute cette beauté, reprenez la rue derrière vous puis la rue Emile Zola à gauche jusqu’à la place des Jacobins.
6. Place des Jacobins, profitez de votre passage pour découvrir un thème en harmonie avec le printemps : les très sensuelles sirènes ornant la monumentale fontaine centrale (on n’ose plus faire de telles choses !). Elles tiennent elles-mêmes dans leurs bras des poissons. Hum… on en mangerait !… avec du citron.
7. Continuez vers le nord par la rue de Brest (vous voyez la Croix-Rousse dans son prolongement) et au moment d’entrer dans cette rue à votre main gauche le pylône de la passerelle Saint-Jean.
8. Prenez à droite lorsque vous le croisez le Passage de l’Argue. Vous allez déboucher rue Président Herriot. Prenez à gauche pour la remonter jusqu’à la Place Francisque Régaud. Sur cette place largement équipée en tables, chaises et garçons de cafés grâce à deux cafés réputés de la Presqu’Île, le Café des Négociants (« Les Négos », disent les lyonnais) et le Café Perl vous découvrirez une autre belle floraison de magnolias.
9. Prenez à droite rue Grenette puis à gauche la Rue de la République, la grande rue commerçante de Lyon. Les lyonnais l’appellent « rue de la Ré ». Prenez à gauche et montez, montez. Vous allez arriver devant le palais de la Chambre de Commerce. Il est assez impressionnant, comme celui de Lille. Sa taille est en phase avec son importance. A votre droite, un bâtiment très moderne, tout en verre, le Monoprix récemment reconstruit.
10.Continuez à monter vers le nord. Juste après avoir traversé la rue Grenette, vous allez remarquer avant l’arrêt de bus côté droit de la rue, un pavé rouge sur le sol parmi les pavés de couleur classiques.
11.Ce pavé rouge marque l’emplacement de l’assassinat de Marie-François Sadi Carnot, 5e président de la République Française, le 15 juin 1894, d’un coup de poignard par l’anarchiste italien Sante Caserio. Pour la
petite histoire, son corps a été porté dans un café un peu plus haut, café qui fit faillite par la suite car les lyonnais ne voulurent plus s’y rendre considérant que le lieu portait malheur. Aujourd’hui, c’est une banque.
12.Continuez, vous arrivez maintenant Place de la Bourse où vous découvrez la deuxième série de magnolias de la balade. Plus modestes que ceux des Célestins, ils égaient cette place assez resserrée sous l’imposante façade de la Chambre de Commerce.
13.Vous allez maintenant aller au fond de la place prendre la rue de la Bourse. remontez jusqu’au Passage Menestrier, un peu plus haut au Nord. Prenez-le. Vous débouchez face à la…
14. Passerelle du Collège… qui est en fait face à un lycée, le lycée Ampère. Dans le prolongement de cette passerelle, face à vous, dans le 6e arrondissement, une église de style grec. Vous êtes au-dessus du Rhône. Traversez et descendez sur les berges par la rampe ou l’escalier près de la passerelle.
15.Continuez votre balade vers le nord (vous devez avoir le fleuve à main gauche) sur 2 kilomètres environ, jusqu’au bout de l’aménagement des berges. Là, vous avez une longue rampe qui remonte en sens contraire. Vous êtes face à l’entrée principale du…
16. Parc de la Tête d’Or et à ses grilles monumentales. Le carrefour est complexe et peu sympathique à traverser.
17. En entrant dans le parc, prenez la piste qui part complètement à gauche, le long des grilles, par où arrive les joggeurs (pour une raison inconnue, 99% d’entre eux tournent ici dans le sens contraire des aiguilles d’une montre), vous allez donc les croiser durant votre balade.
18. Prenez votre temps, le parc est magnifique. Au bout de quelques centaines de mètres, après de magnifiques arbres d’une très grande hauteur, vous allez arriver dans votre troisième série de magnolias, dispersés eux, le long du chemin. Avec un peu de chances, des écureuils seront là pour vous faire cadeau de la présence bondillante.
19. Vous pouvez continuer et faire le tour du Parc. Si vous avez le temps, entrez dans les grandes serres. Si vous n’avez pas le temps, prenez-le. Elles valent vraiment le détour.
20. Et puis, posez-vous quelque part dans l’herbe. Profitez de la vie.
Du Vieux Lyon au Parc de la Tête d’Or en passant par les Berges du Rhône (magnifiquement réaménagées) et le plus célèbre des murs peints de Lyon : 15 km à Vélo’v !
Une quinzaine de kilomètres à vélo dans Lyon ça vous dit ? Le long du Rhône, dans le Parc de la Tête d’Or, vers les murs peints ? C’est parti… à bicyclette… comme chantait Yves Montand… qui n’était pas lyonnais et qui n’a pas tourné avec Bertrand Tavernier, Tavernier présent sur le mur peint des Lyonnais qui clôt cette balade.
On y va :
Départ Place Saint-Jean : il y a là une belle station Vélo’v, bien achalandée.
On prend la rue Adolphe Max, le pont Bonaparte. Au bout on tourne à droite : petit moment délicat où on est coincé entre la bordure du trottoir (haute) et le flot de la circulation parfois plus dense que le flot du fleuve en bas. On prend la rue Saint Exupéry à gauche (la première à gauche en fait).
On arrive place Bellecour. Avant de la traverser, on découvre une statue très peu connue des Lyonnais…
La statue de Saint Exupéry et du Petit Prince. Et pourquoi n’est-elle pas connue ? D’une part, elle est dans le coin le moins fréquenté de la place (sauf des habitants de St Georges). D’autre part, elle est dissimulée par les arbres. Enfin, elle est là seulement depuis 2000, centenaire de la naissance de St Ex à Lyon. Dommage car c’est une très très jolie statue, qui change du statuaire lyonnais, très 19e… Des citations extraites de l’oeuvre de St Ex rappellent l’universalité de cet homme qui croyait à la fraternité dans le travail, dans l’aventure humaine collective. Il faut avoir lu Courrier Sud, Vol de nuit, Terre des hommes… Le Petit Prince. Des fleurs sont parfois déposées au pied du piedestal de la statue comme sur la photo ci-dessous par des aviateurs d’une escadrille de l’Est. Beau moment d’émotion.
On traverse la place jusqu’à une autre statue, infiniment plus connue des lyonnais, puisqu’ils en ont fait leur lieu favori de rancart : la statue équestre de Louis XIV. Celle-ci a été démontée en 93 (1793 😉 ) pour faire des canons puis réédifiée en 1825, ainsi va va va l’histoire. Remarquez l’absence d’étriers… comme vous sur votre vélo’v… n’êtes-vous pas le roi sur votre monture rouge ? et vous madame une petite reine ?
On repart pour prendre la piste cyclable de la rue de la Barre. Au passage on traverse un des rares carrefours de Lyon où l’on peut se croire à Paris. Il y a là presque tous les jours une belle foule qui se presse à l’entrée de « la rue de la Ré » – petit nom de la rue de la République – la grande rue commerçante de Lyon. On traverse les voies automobiles du quai (prudemment) et on s’engage sur le pont. Au bout du pont, on traverse et on est au-dessus des berges.
Un bel aménagement en gradins a été fait ici jusqu’au Rhône. De l’autre côte de la rue, la Fosse aux Ours puis la Guillotière et la rue de Marseille. Ce quartier a toujours été à Lyon un haut lieu d’immigration, très vivant, très populaire.
On descend jusqu’au fleuve par une des rampes aménagées à l’extrémité des gradins. L’été, ils sont pleins et il y a foule sur toutes les berges, à pied, à vélo, sur roulettes, en poussette… Ces berges ont eu un succès populaire immédiat dès le premier jour de leur ouverture en 2007. On a oublié comment cela pouvait être avant (un parking à voitures).
On va maintenant pédaler tranquillement en remontant vers les sources du Rhône et en profitant du fleuve, de l’animation de ces berges, des bateaux amarrés ici où se sont installés bars, restos et boîtes. Puis on va longer une zoen plus arborée, avec des péniches d’habitation, pui splus loin encore des berges « naturelles » ou un morceau de nature subsiste. Ici, on trouve des têtards au printemps.
On va ainsi jusqu’au moment ou l’aménagement des berges se termine, juste avant un virage, au bout d’une belle piste pour les rollers. Ici, une rampe permet de remonter. On se trouve alors face à l’entrée principale du Parc de la Tête d’Or. Attention, la traversée de carrefour complexe est dangereuse. Faites attention aux bus à contresens et aux autombilistes sous pression.
Vous voici donc dans le Parc de la Tête d’Or. Un crâne d’or y serait enterré paraît-il… C’est le plus grand parc urbain d’Europe, créé en 1857, la même année que Central Park. C’est surtout un lieu magique, étonnant, puissant, où l’on ressent le battement des saisons, le battement de la vie humaine, un certain caractère sacré aux endroits où les arbres sont les plus hauts. C’est aussi un lieu où l’on joggue, piquenique, amène les enfants, musarde, lit, joue au foot, etc.
On fait le tour du parc par la grande boucle en profitant de la roseraie, du parc zoologique, du jardin botanique où l’on peut passer d’excellents moments de détente parmi les massifs de fleurs de toutes sortes (les pivoines seront le sujet d’un itinéraire, promis !).
On ressort du parc par là où on est entré. On redescend sur les berges par la même rampe et on repart en sens contraire, vers la Camargue. Mais on s’arrête avant les flamants roses, à hauteur de la rampe entre le pont Morand et la passerelle du Collège (facile à reconnaître, c’est (pour l’instant) la seule passerelle sur le Rhône). On remonte par cette rampe et on traverse le Rhône par cette passerelle en faisant attention aux piétons et surtout, surtout au bout à l’extrémité de la passerelle qui débouche directement sur les trois voies de circulation montante du quai.
On remonte jusqu’à l’Opéra, à hauteur du pont Morand, on traverse ici et on descend la place Louis Pradel. On admire l’Opéra au passage. Sa rénovation par Jean Nouvel a déchiré les lyonnais… Si l’extérieur est lumineux, l’intérieur est tout noir.
On prend la rue du Puits Gaillot, on traverse la Place des Terreaux, la rue d’Algérie, la rue Tobatie Robatel puis la rue de la Martinière. Remarquer à ce dernier carrefour la façade du Lycée de la Martinière. On se dirige vers la Saône et on arrive devant la plus connue des fresques lyonnaises, encore appelée « murs peints ».
Le mur peint des Lyonnais. On reprend ici mot pour mot la partie de notre itinéraire « Murs peints » consacré à ce mur où, sur 800 m², sont peintes 31 célébrités lyonnaises. On vous les a mis ici pour que vous n’ayez pas à faire l’aller-retour entre la plaque qui les liste et le trottoir opposé pour les contempler d’assez loin. Allez au bout de l’immeuble et vous découvrirez d’autres fresques, avec notamment le cinéaste de l’Horloger de Saint-Paul (le quartier en face, de l’autre côté de la Saône), Bertrand Tavernier.
Petite curiosité au passage : l’espèce de halo, de brume très légère qui semble couvrir le mur. Elle est en fait intégrée dans la peinture ! Si si, observez bien, vous finirez par le comprendre.
Regardez aussi les jeux d’ombres. Entre ombres peintes et ombres réelles si le soleil est de la partie.
Si l’on se retourne, à l’opposé, à l’angle de la rue Pareille et de la rue de la Martinière, on a un mur peint beaucoup plus discret mais qui joue si bien du trompe l’oeil que l’on ne le découvrirait pas si à l’une de de ses fenêtre au premier étage il n’y avait un personnage anachronique. Regardez tout en haut, au dernier étage, le chat à la fenêtre. Essayez de distinguer fausses et vraies fenêtres.
On repart maintenant vers le sud en faisant très attention à la circulation. On va aller jusqu’à l’intersection de la rue du Plâtre et du quai de la Pêcherie, en face des bouquinistes.
Ici on peut poser son vélo à la station Vélo’v qui est là, au pied du mur peint des écrivains. Si elle est pleine, il y en a deux autres dans le coin, la première plus à l’est au croisement rue du Plâtre/rue Paul Chenavard et l’autre plus bas sur le quai juste avant le point Maréchal Juin. On peut aussi retourner à son point de départ, place Saint Jean en longeant les quais et en retraversant par le pont Bonaparte.
Le mur peint des écrivains représente uniquement des écrivains nés dans la région ou qui ont écrit une partie de leur oeuvre ici. On retrouve encore le Petit Prince et Frédéric Dard, présents aussi sur le mur des Lyonnais. Hommage y est rendu à des écrivains importants, comme Louis Calaferte et Charles Juliet.
Pensez bien à réenclencher à fond votre vélo’v dans son logement. Le voyant de la borne doit passer au vert.
Bien dans l’esprit de cette balade urbaine, nous vous recommandons l’excellent blog pour des idées de week-end malin en France et Europe réalisé par Max avec qui nous avons sympathisé à l’occasion de sa visite à Lyon, il vous emmènera dans des villes européennes presqu’aussi bellissima que Lyon.
Nous avons visité la fête des lumières vendredi soir. Voici le schéma de l’itinéraire que nous vous proposons avec ce que nous avons le plus aimé :
Départ Fosse aux Ours
Berges du Rhône : 48 panneaux mobiles
Hôtel Dieu : Carrousel TOP+EMOTION
Jacobins : La fontaine aux poissons TOP
Célestins : Aparté, histoire du théâtre EMOTION
Quais de Saône : illuminations scénarisées de la colline de Fourvière
Saint-Jean : colorisation de la Cathédrale TOP TOP
Place du Change : Nuées d’insectes BIEN
Saint-Nizier : ombres et lumières sur l’église
Terreaux : le coffre à jouets TOP TOP
Cour intérieure de l’Hôtel de ville TOP
Montée de la Grande-Côte : Fenêtres sur cour EMOTION
36 rue des Tables Claudiennes : Ombres et lumières
Passage Thiaffait : habillage lumineux
C’est parti :
Le départ de la Fosse aux Ours a un avantage. Il permet d’arriver (relativement) tranquillement en transports en commun (voitures totalement déconseillées). Il permet aussi d’aborder la fête par le Rhône, par les berges récemment aménagées, où il y avait sur les gradins de la fosse aux ours en 2007 une des plus simples et des plus belles animations visuelles de la fête. Cette année, problème technique avec BINARY WAVES : vendredi soir, une partie des panneaux était en panne.
Traversez le pont et allez en direction de Bellecour par la rue de la Barre. Puis, dans cette rue, prenez la première à droite, la rue Bellecordière pour aller en direction de l’Hôtel-Dieu. Attention à la queue. Les années précédentes, il fallait compter une à deux heures de queue pour pénétrer dans le cloître.
HOTEL-DIEU, CARROUSEL : La cour de l’Hôtel-Dieu est décorée de guirlandes organisée en roue de charrette. Mais il y a surtout, en plus de ces guirlandes, un limonaire qui diffuse des valses. La combinaison de ces guirlandes et de cette musique provoque une forte émotion chez le visiteur. Soit d’élan amoureux si l’on est en couple, soit très nostalgique si l’on est seul. Des couples se mettent à danser. Vendredi soir des visiteurs faisaient la course autour du carrousel. A voir absolument, de préférence à un moment sans trop d’affluence. C’est l’illustration de vers quoi pourrait évoluer la fête des lumières en permettant à ses visiteurs de participer (ceci est un message aux organisateurs).
Direction maintenant place des Jacobins par la rue Childebert ou la rue du Confort. En traversant, la place de la République, on profite des décos de Noël vraiment réussies de la rue de la Ré.
PLACE DES JACOBINS, LA FONTAINE AUX POISSONS : suspendu à une grue hénaurme un poétique mobile de poissons. Belle idée, ludique et magique. On aurait envie que ce mobile bouge, tourne. Qu’il ne soit pas immobile.
On va maintenant juste à côté, vers la jolie place des Célestins, où fleurissent au printemps les magniolias.
THEÂTRE DES CELESTINS / APARTE : Sur la façade du théâtre est évoqué en 6 minutes l’histoire du théâtre. Grosse émotion quand surgissent l’avare, Cyrano, etc. On joue à deviner. On aimerait que cela dure beaucoup beaucoup beaucoup plus longtemps.
Direction la Saône maintenant. Car pour les non lyonnais, c’est cela aussi la magie de Lyon, ces deux fleuves si proches, même un soir de foule. Prenez la rue Charles Dullin, la bien nommée, ou la rue parallèle. Vous débouchez sur les quais de Saône, sur une des plus belles vue de Lyon où sont littéralement entassés les plans successifs : le fleuve, le chevet de la cathédrale, la colline, là-haut Fourvière la catho et sa réponse laïque en forme de tour Eiffel. Entre les deux, chaque année, l’archevêché allume un message d’hommage à Marie.
QUAIS DE SAONE : La lumière illumine la cathédrale, Fourvière, les façades du Vieux Lyon. Au programme, il devait y avoir du son. Mais vendredi, comme aurait dit Devos, que nenni, nous n’ouîmes rien.
On traverse la Saône par le pont Bonaparte (la passerelle du Palais de Justice est fermée aux moments de pointe de la fête pour raison de sécurité). On va Place Saint-Jean par la rue Adolphe Max et nous vous conseillons de faire le tour par la rue Jean Carries et la rue Trammassac. Vous aurez ainsi UN DES CHOCS LES PLUS FORTS de la fête en prenant en pleine poire toute la façade de la cathédrale en couleurs. Magnifique, sublime. A goûter tranquillement, en paix, que l’on soit ou non croyant, pour recharger sa batterie « sérénité », pour se raccorder à tous les siècles où Lyon s’est construit, en particulier ici. Merci à Warrener, le concepteur de cette animation.
On poursuit par la rue Saint-Jean ou par un itinéraire Bison Futé moins chargé (soit quai Romain Rolland, soit rue Tramassac/rue du Boeuf). On va jusqu’à la place du Change.
PLACE DU CHANGE, NUEE D’INSECTES : Des nuées d’insectes (10000 selon le dossier de presse) devaient batifoler sur la place. En réalité, ils semblent bien moins nombreux et quelque peu immobiles. La réussite de cette animation passe en fait surtout par un jeu sur la corde nostalgique que nous avons tous en nous, peu ou prou, en mariant des papillons lumineux dans les vitres, ou parebrise d’objets très prosaïques décalés dans le temps d’une vingtaine d’année : une cabine téléphonique, une caravane, une Citroën.
En route maintenant pour un autre classique de la fête, Saint-Nizier, pas toujours réussi d’ailleurs les années précédentes. On quitte la place du Change et on redescend un peu le quai vers le sud (dans le sens où coule le fleuve). On traverse la Saône par le pont Maréchal Juin. On prend la rue Grenette jusqu’à la rue de Brest que l’on remonte vers le nord en direction de Terreaux. Puis on poursuit dans le prolongement par la rue Paul Chenavard jusqu’à l’église Saint-Nizier.
SAINT-NIZIER, LE REGARD SUSPENDU : 7 minutes de lumières sans musique ni son sur la façade de l’église. Des effets qui cherchent à visiter la structure et la pierre de la façade. Ce dépouillement quasi cistercien peut être perçu comme bienvenu dans cette débauche de la fête des lumières.
Poursuivez en direction du coeur de Lyon, place des Terreaux, vers un des clous de la fête. Il paraît que le succès de la fête se mesure là. Si c’est vrai, alors cette fête 2008 serait réussie.
PLACE DES TERREAUX, ON DIRAIT QUE… : la structure de la façade du musée est habilement utilisée par des trapézistes, par des trains, des voitures de pompiers, des fusées. On a envie que ça dure, que ça dure. Comme aux Célestins, cette animation aurait pu être beaucoup plus longue. Un moman démossion aussi havec un peti garsson ki écris sur la phassade. A VOIR ABSOLUMENT.
COUR DE L’HÔTEL DE VILLE : impressionnante pergola lumineuse dans la magnifique cour de l’hôtel de ville (cour pas assez souvent ouverte aux lyonnais). Au fond, on profite d’une jolie statue avec en arrière plan les muses de l’Opéra. A VOIR ABSOLUMENT.
Si vous avez encore des forces, nous montons maintenant les pentes de la Croix-Rousse en prenant, à la sortie de l’hôtel de ville, la rue du Puits Gaillot, la rue Romarin, puis à gauche la rue des Capucins jusqu’à la montée de la Grande Côte, un des axes désormais les plus charmants de la presqu’île depuis sa rénovation (voir notre itinéraire Traboules des pentes de la Croix-Rousse). Montez, montez jusqu’au jardin de la Grande Côte, après la rue Imbert Colomès.
MONTEE DE LA GRANDE-COTE, FENETRES SUR COUR : Ont été installées dans le jardin le long de son escalier des grandes fenêtres derrière lesquelles on voit des habitants : une concierge, un psy, des amoureux, etc. Le contenu de ces fenêtres varie entre évocations très poétique (cambrioleur, invasions de feuilles mortes dans une cuisine où dinent les quatre membres d’une famille) et scènes parfois plus convenues. Une des belles animations de cette fête. A VOIR
On a aimé le chien, il pourrait être un des symboles de la fête avec le petit garçon des Terreaux.
Notre itinéraire est quasiment terminé. On peut monter jusqu’au plateau ou redescendre par la rue des Tables Claudiennes vers son n°36 tout au bout, avec un OMBRE ET LUMIERE.
Après on peut redescendre vers la place Chardonnet, animée à partir de samedi soir (donc, nous n’avons pas pu voir encore). La rue Pouteau puis le passage Thiaffait avec une mise en lumière qui le met en valeur. La façade de Saint Polycarpe est intéressante également.
On redescend la rue Saint Polycarpe et on évite la rue Romarin qui nous amènerait à nouveau sur Terreaux mais avec un gros risque de bouchon humain (sauf si on veut absolument revoir le coffre à jouets). On se dirige par la rue Désirée vers la place Pradel puis l’Opéra, la rue de la République, ou, autre choix, on retraverse le Rhône par le pont Morand et l’on descend sur les berges.
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