Ils sont skateurs, ils nous racontent « HDV », spot lyonnais mythique de skate mis à l’honneur pour cette fête des lumières 2025.
Rencontres sur le mythique spot HDV au pied de l’Opéra avec Adam, guide conférencier, Julien Menzel et Rémy Bergeron, artiste et directeur artistique, tous riders. HDV et le skate lyonnais sont mis à l’honneur pour cette fête des lumières 2025.
HDV ?… Ses initiales sonnent comme celles du BHV et c’est aussi un bazar, en apparence seulement, de croisements de flows, de lines, de snakes sur les immenses dalles de marbre, dans le fracas des planches et des roulettes. Là, au pied de l’Opéra, sur ce spot mythique baptisé par eux « HDV », pour l’Hôtel-de-Ville tout proche, les skateurs slident, grindent, font des flips tricks sur les ledges et la pyramide depuis plus de 30 ans.
Honneur et reconnaissance institutionnelle ce 5 décembre jusqu’au 8, les néons, les lasers et les leds remplaceront les planches et leurs passionnés pour 4 soirées, dans une des 23 animations de la Fête des lumières.
Adam, guide conférencier lyonnais, raconte son HDV : interview
Adam, quelle est l’histoire de ce spot surnommé HDV pour Hôtel-de-Ville ? Et ton histoire avec lui ?
C’est la SKATE plaza centrale, iconique de Lyon. Elle a connu plusieurs générations de skater depuis les années 1990. De Jérémie Daclin, JB Gillet à Aurélien Giraud, 3 professionnels ou ancien-professionnels du skateboard qui ont donné une impulsion forte à cette place et à la scène skateboard locale.
Adam, sur le spot HDV – Photographie de Cyril Allister
Le spot est un lieu de rassemblement pour les skater de la ville mais aussi du monde entier. Il fait parti des spots incontournables pour quelqu’un qui vient de l’étranger et qui vient à Lyon pour pratiquer le skateboard. Il peut être le lieu où on se retrouve entre pratiquants avant de se diriger vers un autre spot où le lieu où on termine notre session. C’est aussi un lieu où on peut passer des heures, journées entières à pratiquer. Pourquoi ? Le revêtement du sol a été restauré récemment, il est donc parfait. Il y a des lignes, le spot est aéré, a une diversité de mobiliers urbains (pyramides, ledges c’est à dire des bancs) où on a l’habitude de skater. Ce qui n’est pas forcément simple à comprendre pour un passant lambda qui traverse la place ou qui souhaite s’asseoir sur ces fameux bancs. Il y a toujours une dimension sociale importante à avoir car on pratique sur un espace public.
Dans mon cas, cela fait presque 10 ans que je pratique sur la place. C’est mon « Home spot », mon spot préféré. C’est là où je vais généralement car le mobilier est raccord à mon style de pratique du skateboard. C’est aussi l’endroit où je suis quasi sûr de retrouver toujours des copains qui pratiquent régulièrement sur le même spot. Et puis géographiquement, c’est central.
Comment tu vis le fait que le skate et ce spot HDV soit une des œuvres de cette Fête des Lumières, qui est un événement aussi grand public ?
C’est la première fois qu’on valorise cet aspect de la place. C’est une bonne idée, elle est connue mondialement pour ça c’est donc tout à fait légitime de lui rendre hommage de cette manière là. C’est sans doute aussi parce que le skate est un peu moins « niche », il est davantage mis en avant, à la mode. Sans doute depuis le COVID et l’inscription aux JO de la pratique. Pour autant l’industrie du skateboard vit mal, ce qui est assez paradoxal.
Chaque année, pendant la FDL, la place se transforme avec différentes installations qui gênent notre pratique habituelle. Je sais que cela ne va pas durer et je vais généralement ailleurs pour avoir un endroit plus aéré. On a cette chance d’avoir du choix à Lyon mais encore faut-il que la météo soit clémente.
Adam, sur le spot HDV – Photographie d’Aurélien Seive
Comme guide conférencier et comme skateur, quels liens vois-tu entre le skate et le patrimoine, l’architecture de la ville ?
Dans le cas d’HDV c’est un peu spécifique car on est sur un lieu qui s’est vu approprié par ET pour les skateurs depuis les années 1990 et qui l’est encore aujourd’hui. Ce sont les skaters qui valorisent ce patrimoine à leur manière en proposant une composition sur la place, le mobilier à travers le mouvement. Cela peut être une forme d’art, là où la photographie, la vidéo capturent notre « performance ». Le skateboard est mal compris mal vu par le grand public parce qu’on fait du bruit, « on dégrade » le mobilier urbain. Ce qui n’est pas forcément vrai. L’argument «ce sont nos impôts qui payent les réparations de la place » n’est pas valable. Déjà on en paye aussi, on en a conscience et c’est nous qui réparons le spot sans concertation avec la ville pour pouvoir pratiquer dessus régulièrement. Comme pour le street art, cette culture est né dans la rue et est fait pour y rester. Un skater préférera toujours pratiquer dans un espace public aéré, sur une architecture contemporaine récente plutôt que dans un espace clos, délimité par une instance comme par exemple un skatepark. Si on prend l’exemple de l’architecture espagnole ou catalane, il y a un lien très fort entre l’urbanisme, l’architecture des ville et la pratique du skateboard. Il y a même une renommée internationale sur ces territoires où des skaters du monde entier viennent pratiquer dans ces villes dans le but de performer sur différents espaces publics et ce depuis plusieurs décennies.
Rencontre avec Julien Menzel et Rémy Bergeron
Rencontre avec Julien Menzel et Rémy Bergeron, le 5 novembre 25, à l’Opéra de Lyon, pour la présentation de l’édition 2025 de la fête des lumières.
L’animation « HDV – 40 ans de skate à Lyon »
Conception : collectif NUMBER 8 (dont fait partie Julien Menzel) et Rémy Bergeron, directeur artistique et skateur
Informations pratiques
Quand ? du 5 au 8 décembre 25 de 19h à 23h, sauf dimanche 7 de 18h à 22h
Pour ses œuvres, Thierry Pierras crée d’abord à la main, sans ordinateur ni IA, des images venues de loin, par les airs et les fleuves et qui racontent les liens, l’univers, l’essence de nos vies et de nos sentiments. Il nous a présenté son œuvre faite de plusieurs contes intemporels qui sera jouée sur les façades entre le chevet de la Cathédrale et «Les 24 Colonnes», devant la Saône.
Nous vivons dans un monde saturé d’images, de notifications, de solitudes connectées. Pourtant, il suffirait de regarder, regarder vraiment, pour retrouver ce qui nous lie entre nous et au monde : la beauté de chaque bille, d’une raie d’arc-en-ciel, le dessin des mains, le trot du poulain, le son mozartien d’une émotion, la magie des récits partagés. À la fois dessinateur et musicien, Thierry Pierras a imaginé de nous ouvrir des Malles Persanes pour nous dévoiler tout cela entre leurs flancs.
L’œuvre projetée : un voyage dans l’essence du monde et de nos vies en images et en musique
La création lumineuse et musicale de Thierry Pierras est composée de plusieurs séquences, chacune narrant une histoire ou un enseignement sous la forme du conte. Par exemple, dans la première, intitulée « Les oiseaux teinturiers » redonnent vie à des sentiments oubliés qui sont inscrits sur leur plumage.
« Les oiseaux teinturiers », Thierry Pierras, dessin pour le premier conte projeté.
La création dure une dizaine de minutes et est jouée en boucle.
L’interview de Thierry Pierras : la sagesse d’un conteur
Rencontre avec Thierry Pierras, le 5 novembre 25, à l’Opéra de Lyon, pour la présentation de l’édition 2025 de la fête des lumières.
Informations pratiques
Quand ? du 5 au 8 décembre 25 de 19h à 23h, sauf dimanche 7 de 18h à 22h
Où ? se placer rive gauche de la Saône, entre le pont Bonaparte et la buvette
La fête des lumières 2025 est ludique et très connectée à la culture lyonnaise, avec deux animations en particulier. Lundi, c’est raviolis, place des Terreaux qui rend hommage à la gastronomie lyonnaise, et à celles qui l’ont inventées fin 19e début 20e, les fameuses mères lyonnaises. HDV – 40 ans de skate à Lyon, place Louis Pradel, qui rend hommage aux 3 générations de skateurs, à leurs inventions sur le fameux spot connu mondialement de la terrasse de la place Pradel.
500 drones ! Autre animation ludique et très attendue, un spectacle de drones, au-dessus de la pelouse du Parc de la Tête d’Or. 500 drones effectueront des figures, l’animation a été créée avec une entreprise locale. Il se jouera 9 fois par soirée, à environ 1/2h d’intervalle.
Enfin, animé et enlevé, place d’Albon, Olivier Ratsi, lequel avait en 21 transformé le bassin de la République en piste électro, fera valser entre Saint-Nizier et Saône ses rectangles de lumières.
Côté budget, en baisse de 800.000 €, à cause des restrictions de l’État qui a prélevé 20M€ sur le budget lyonnais cette année, a expliqué le maire lors de la conférence de presse, il a notamment obligé à réduire le nombre d’animations à 22. La sécurité constitue la part majeure de ce budget qui s’élève à 3,4 M€, dont 2,1 de la Ville et 1,3 de mécénat.
Horaires et infos pratiques fête des lumières 2025
du vendredi 5 au lundi 8 décembre
Accès PMR
3 points d’accueil : place Bellecour (gilets verts), entrée de la porte des Enfants du Rhône du parc de la Tête d’or, place Pradel à côté de l’opéra. PSH : coupe-file rue Puits Gaillot pour accéder à la place des Terreaux.
Chaque n° correspond aux numéros sur les plans papier qui seront distribué pendant la fête.
Ce programme est listé dans l’ordre les itinéraires de visite que nous vous conseillons.
Laissez-vous guider !
♥ 2 – Cathédrale Saint-Jean – Lumina par László Zsolt Bordos – Hongrie
L’artiste hongrois László Zsolt Bordos est une pointure mondiale du video mapping, l’art et la technique qui permet de napper de lumière des façades, des bâtiments, des monuments, comme de chocolat fondu un gâteau. C’est lui cette année 25 qui se colle à l’animation phare (avec les Terreaux) de la Fête des Lumières. Il faut dire que l’immense et marmoréenne façade de la Cathédrale Saint-Jean se prête à la peinture lumineuse, écran gigantesque offert à la palette des lasers et vidéoprojecteurs des artistes. D’ailleurs, cette façade, László Zsolt Bordos en parle à la fois en architecte et en humaniste comme d’une simple surface derrière laquelle il y a un cœur, à l’intérieur, le cœur des gens, le cœur du bâtiment, et ici, en l’occurrence, le chœur de la cathédrale et des croyants, et l’Histoire, les siècles. Son animation, sans doute ultra détaillée, prévoit d’ouvrir la façade en deux pour voir à l’intérieur.
Simulation
♥♥ 3 – Quais de Saône (chevet de la cathédrale), Les Malles Persanes par Thierry Pierras
Dessinateur, musicien, manuel, Thierry Pierras tourne le dos aux drônes, à l’IA, aux LEDs, à la conception sur ordinateur, il travaille à la main avant de confier ses dessins à son équipe qui les adapte à la projection. Il a vécu en Asie comme dans un pays qui s’appelle L’Enfance, et il en a rapporté un sensibilité éclatante d’onirisme et de couleurs et d’une harmonie originale.
Son œuvre, Les Malles Persanes, raconte ce que les habitants de l’immeuble sur lequel a lieu la projection rêvent et vivent tout au bord de cette Saône, imprégnés par l’imaginaire marin, du voyage, du commerce des épices, des étoffes…
Composée de plusieurs tableaux, le premier, très beau conte, s’intitule Les oiseaux teinturiers. De oiseaux qui se réunissent pour redonner couleur à des sentiments oubliés.
Les oiseaux teinturiers, premier tableau de Les Malles Persanes – simulation.
4 – Fondation Bullukian, Place Bellecour, BLOmorphose par un collectif
Accès : 26 place Bellecour
Sur la façade de la fondation au sud de la place Bellecour, une vidéo projection d’un blob, et de ses métamorphoses. Le blob est cette étrange créature unicellulaire qui s’étale sur de de grandes surfaces et est capable de vivre dans des conditions incroyables, par exemple un voyage dans l’espace. Thomas Pesquet l’a testé dans l’ISS, la station spatiale orbitale en 2021.
A priori, il s’agira d’une animation lumineuse toute en glissades élastiques, dilatations, transformations «morphose» : anamorphose, métamorphose, hétéromorphose, polymorphose.
Les auteurs de BLOmorphose : Peggy Hugon, Baptiste Duval, Seb Geo, Frédéric Borrotzu, Régis Estreich.
Place Bellecour, c’est le food court, on y mange
Des cabanes de restaurateurs, des tables et des canapés sont installés pour un pause repas. Restauration, ravioles, spécialités du monde, élaborées avec des produits locaux dans un démarche écologique.
Mais cela a été l’objet d’un différent lyonnais : l’initiative municipale des années précédentes reconduite cette année a énervé les restaurateurs locaux représentés par l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) qui s’est retirée de son partenariat avec la fête : en lire plus ici.
5 – Place Antonin Poncet, pour les enfants
Création : Le jardin de lumière – par Olivier Davy & Orel
C’est une animation lumineuse et dansante et un espace conçu pour les enfants, sur la place Antonin Poncet, à l’écart du flux de visiteurs de la fête.
♥ 6 – Place des Jacobins – Les lumignons du cœur
Gros et étonnant succès chaque année, les lumignons du cœur attirent. Pas seulement parce qu’en se fendant de 2€ en échange d’une bougie parmi les autres, on fait le bien. Pas seulement, parce que l’ensemble de ses 3000 flammes dansant chaque soir dans leur photophore est magique. Parce que l’on retrouve deux choses essentielles. D’une part, les origines de la fête, quand les Lyonnais en 1852 allumèrent spontanément ces mêmes flammes à ces mêmes bougies, qui dansent encore quelque part dans les cœurs de toutes et tous. D’autre part, car il y a ce sentiment d’être ensemble, de partage, osons le mot d’une communion.
Lumignons du cœur 2024, place Sathonay
Alors, allons-y, d’autant que cela promet d’être MAGNIFIQUE autour de la magnifique fontaine des Jacobins.
Les dons, nos dons iront à l’association Singa Lyon qui aide à l’intégration et l’inclusion des personnes arrivant à Lyon. Leur site web : singalyon.fr
Et puis, souvenons-nous, il y a 10 ans, en 2015, autour de cette même fontaine du cercle de bougies en hommage aux 130 victimes des attentats du 13 novembre 2015.
Lumignons en 2015 place des Jacobins autour de la fontaine, en hommage aux 130 victimes du 13 novembre 2015
9 – Place de la République, Astralys par Philippe Morvan
Une haie de mâts lumineux de 5 mètres de haut, peuplés d’étourneaux, plantée dans l’axe de la vaste fontaine rectangulaire de la place.
Une œuvre très contemplative et donc a priori prometteuse.
8 – Quartier Grolée, Héliotrope par le collectif Luminariste
Comme le dit son titre, il s’agira de soleils. Œuvre également contemplative.
9 – Rue de la République, Paseo d’hiver – Faniuolo, Italie Argentine
Les joyaux de l’impératrice seront à nouveau accrochés aux oreilles, à la gorge et dans les cheveux de la rue de la République, comme les années précédentes. Totalement statiques, ces illuminations emportent pourtant l’adhésion de tout le monde. Elles sont simplement belles. Selon le DP, le dossier de presse dans notre jargon, elle seront à dominante bleue cette année.
Paseo d’hiver restera en place jusqu’au 31 décembre.
Paseo d’hiver version 2024
10 – Place de la Bourse, Insight par Johan Corrèze, musique Romain Preuss
Un cube, dedans des barres LED et des ampoules. Et de la musique.
♥ 11 – Place d’Albon, Onion skin, par Olivier Ratsi
Des rectangles imbriqués. Pour la fête 2021, une œuvre sur le même principe, Frame Perspective , du même artiste, Olivier Ratsi, avait terriblement bien marché place de la République.
Et puis cette place d’Albon est assez méconnue, coincée entre Saône et Saint-Nizier. La fin des travaux sur les quais lui permet enfin de respirer et de s’ouvrir sur la Saône et Fourvière en face. Un bel espace.
On lui met un coup de cœur.
♥ 12 – Place des Terreaux, Le lundi c’est raviolis ! par le collectif Tigrelabs, Espagne
Cette animation est un hommage pop et bon enfant à la gastronomie en général, à la gastronomie lyonnaise, évidemment, et particulièrement à celles qui en sont les inventrices : la fameuses mères lyonnaises, Mère Brazier qui forma Paul Bocuse, Mère Bizolon, Mère Fillioux, Mère Guy.
Une illumination qui sera a priori très consensuelle sur cette place des Terreaux et la façade du Musée des Beaux-Arts, spot majeur de la fête des lumières avec la Cathédrale Saint-Jean. On attend beaucoup à Lyon Visite de son côté culture pop.
Simulation
13 – Place Sathonay, série «Stranger Lights» – La dernière aventure à Lyon, sous la houlette de Netflix
La municipalité, à moins que ce soit Netflix, ou les deux, ont réussi un beau coup avec le transport de la terminaison de la très populaire série Stranger Lights, sous les arbres de la belle place Sathonay, aux pieds de l’imperturbable soldat Blandan.
Les mordus de la série y retrouveront son univers, ses objets, sa déco. Quant à ses moldus, ils fileront plutôt de l’autre côté de la Saône, Gare Saint-Paul, se mettre sous la dent les imaginatifs pouliches et poulains du video-mapping et de l’animation lumineuse.
1 – Gare Saint-Paul, jeunes artistes en résidence
Svitlana Reinish pour Voyage en Ukraine, Panagiotis Tomaras pour Trax (Grèce), Vali Chincisan pour Travessence (Roumanie) animeront la façade de la gare. Comme chaque année, cela risque d’être formidable. En tout cas, frais. De cette fraîcheur de la jeunesse emplie de sa propre culture.
Ils sont artistes en résidence, produits par Les Rencontre Audiovisuelles de Lille.
Simulation
Itinéraire 2e soirée
14 – Opéra, Row par Tundra
Chromatique, holographique, autour des notes de la gamme, on est dans le foyer de l’Opéra. Cette installation génère littéralement des masses de pointillés lumineux et audio, sans doute reliés par des équations, lesquelles nous échappant devraient conférer à cette œuvre du mystère, voire de la fascination.
♥ 15 – Place Pradel, HDV – 40 ans de skate à Lyon par Number 8 & Rémy Bergeron
HDV, vous connaissez ? Non, ce n’est pas le BHV, mais cette place Louis Pradel avec sa grande terrasse en marbre et ses différentes bordures, escaliers, socles de statue, qui, depuis, 40 ans est un gros gros spot de skate. Un spot réputé parmi quelques autres au niveau mondial, explique Rémy Bergeron, qui rêvait depuis un bon moment de marier sa passion, le skate, à la fête des lumières.
HDV, donc, a vu se succéder 3 générations de skateurs. Mais aussi des vidéastes. C’est la vidéo qui a donné au skate l’image qu’il a aujourd’hui.
Ils sont skateurs, ils nous racontent « HDV ».
Rencontres sur le mythique spot HDV au pied de l’Opéra avec Adam, guide conférencier, Julien Menzel et Rémy Bergeron, artiste et directeur artistique, tous riders.
L’œuvre, sorte de time-lapse inversé, joue avec des silhouettes de skateurs effectuant des figures mythiques. Elle les décompose comme Eadweard Muybridge en 1878 avait décomposé le mouvement du galop d’un cheval avec des appareils photo. On aura donc place Louis Pradel, lequel fut maire entre 57 et 76, avant l’arrivée des planchistes à roulettes, on aura donc une encyclopédie des tricks (surnom des figures de skate) inventés ou perfectionnés ici. On croisera peut-être ici le street-artiste Goofy qui a fait 17 ans de skate à Lyon.
RDV pour le HDV place Pradel du 5 au 8 décembre !
Simulation
♥ 16-17-18-19 Parc de la Tête d’Or, 500 drones et un chat
En pratique
ATTENTION : dernières entrées à 22h et le dimanche à 21h
Accès : Porte Tête d’Or, Boulevard des Belges
Accès PMR : Porte des Enfants du Rhône, uniquement personnes en situation de handicap
♥ 18, Les drones ou L’Éveil des Lumières
C’est au Parc de la Tête d’Or, a priori plutôt écolo, mais où chaque année la fête des lumières déploie des nouvelles technologies, comme le moirage laser en 2024 de Solar dust par Quiet Ensemble, dans la canopée, c’est donc là, dans les arbres, sur l’herbe, que cette année la fête va déployer son clou : 500 clones de drones.
Ce sera l’œuvre n°18, L’Éveil des Lumières – ALLUMEE, pelouse du Parc.
Simulation
Oui, il vous faudra chères visiteuses, chers visiteurs, avoir de la patience. Le drone en effet a besoin de se recharger. Entre chaque voltige des 500 appareils, il faudra les recharger. On leur pardonnera car ce seront des voltiges non guerrières, contrairement à ce qui se passe hélas en Ukraine depuis 2022. À propos d’Ukraine, allez Gare Saint-Paul contempler les œuvres des artistes en résidence, par mieux une Ukrainienne.
Il y aura donc environ une demi-heure d’attente entre chaque voltige.
Le temps d’aller voir Le Chat de Philippe Geluck (œuvre n°19).
Un, deux, trois soleils… Trois lampadaires qui voyagent.
Interview de Julien Pavillard, coordinateur de la fête
Julien Pavillard, directeur des Événements de la la Ville de Lyon, coordonne la fête des lumières. Lors de la conférence de presse de présentation de cette fête 2025, il a présenté à la presse et aux médias, dont Lyon Visite, le programme des illuminations, au nombre de 23.
Interview :
Visites guidées spécial #FDL2025 : réservation en ligne
Nous vous proposons des visites guidées des illuminations, particulièrement utiles si vous ne connaissez pas Lyon. Vous serez assuré de voir le meilleur de la fête.
Nous vous proposons aussi les visites incontournables des traboules du Vieux Lyon et du non moins célèbre quartier de la Croix-Rousse.
Réservez vos visites guidées en journée des traboules du Vieux Lyon et de Croix-Rousse et, en soirée, des plus belles illuminations pendant la fête des lumières 2025.
Mise à jour : 4 novembre 25
En réservant une visite guidée, vous êtes sûr de vivre le meilleur de la Fête des Lumières, surtout si vous ne connaissez pas Lyon. Nos guides vous mènent au bon endroit, au bon moment.
Pour cette fête des lumières 2025, comme chaque année, Alexandre, Maud, Mégane, Anaïs, Maxime, Adam, guides-conférenciers professionnels Lyon-Visite, vous proposent :
des circuits guidés en petits groupes des plus belles illuminations et des sites majeurs de la fête ;
des visites guidées en petits groupes des traboules du Vieux Lyon et de la Croix-Rousse.
Quel est le programme de ces visites guidées fête des lumières ?
1 – Visite guidée des illuminations
Votre guide vous fera découvrir les plus belles illuminations de la fête des lumières qu’il aura sélectionnées parmi la soixantaine de créations lumineuses de cette fête, et ceci en vous guidant dans les rues et la foule dense de la Presqu’île et du Vieux Lyon. Vous serez ainsi certaines et certains de profiter du meilleur de cette fête des lumières, avec un éclairage sur les artistes créateurs des illuminations et l’histoire de Lyon.
Cette visite est particulièrement recommandée aux personnes qui connaissent peu ou pas Lyon.
2- Visite guidée à la découverte du Vieux Lyon et de ses traboules secrètes Renaissance italienne
Alexandre anime une visite guidée de Croix-Rousse
Dans ce quartier « Renaissance italienne » s’installèrent, à l’époque de François Ier, les tisseurs de soierie, banquiers et marchands enrichis par les grandes foires lyonnaises. Cette visite permet de découvrir la richesse de cette période Renaissance en passant par les fameuses traboules secrètes qui maillent ce quartier.
3 – Visite guidée des traboules des Pentes de la Croix Rousse à travers l’histoire de la soie et des canuts
La visite permet de découvrir l’histoire de ce quartier qui a été urbanisé au XIX°, pour que les tisseurs de fils de soie, d’or et d’argent, surnommés « les canuts », installent leurs ateliers et leurs métiers. Ce quartier est aujourd’hui un des lieux du street-art.
Modalités pratiques des visites guidées
Les visites durent 1h30.
Elles sont animées par Alexandre, Mégane, Maud, Adam, Anaïs, Vincent, Maxime, guides conférenciers professionnels indépendants.
Elles se déroulent durant les 4 jours de la fête des lumières, ainsi que la veille de son début.
Les visites guidées ont lieu en groupes de :
15 personnes maximum en journée,
12 personnes maximum pour les visites des illuminations en soirée.
Elles démarrent à un lieu de rendez-vous très précis décrit sur chaque billet.
Conditions de réservation
Paiement sécurisé et billetterie assurée par notre prestataire WeezEvent. Les dispositions légales relatives à la vente à distance prévues dans le Code de la consommation prévoient que le droit de rétractation n’est pas applicable aux prestations touristiques (article L 121-20-4 du Code de la consommation).
Dates, infos, programme, circuit, visites guidées. Retrouvez aussi toute l’histoire de la fête des lumières année par année depuis 2008 avec les plus belles animations.
Recevez nos Lettres d’info « Spécial Fête des lumières »
Recevez plusieurs lettres d’information jusqu’au 8 décembre pour préparer la fête 2025 avec des interviews d’artistes et des focus sur les animations. Enfin, le 2e jour de la fête vous recevrez notre reportage du 1er soir de la fête avec nos coups de cœur.
Inscrivez-vous dès maintenant :
Visites guidées : réservations en ligne
Nous vous proposons de nombreuses visites en petits groupes avec notre équipe de guides conférenciers professionnels, tous lyonnais, experts et passionnés de Lyon et de la fête des lumières :
en soirée : visite des principales illuminations
en journée : Vieux Lyon, traboules et Croix-Rousse.
Fête des Lumières 2009 – Vieux Lyon – Musée Gadagne
Geyser, Parc de la Tête d’Or, Fête des lumières 2023Fête des lumières 2022, crédit photo : Gilles Bertin, Lyon Visite
Place des Jacobins, Fête des lumières 2021
Cathédrale Saint-Jean, Fête des lumières 2019
Hôtel de Gadagne, Vieux Lyon – Fête des lumières 2019
Histoire de la Fête des lumières depuis ses origines mariales
8 décembre 1852. La pluie dure depuis ce matin si bien que monseigneur de Bonnal, l’archevêque, a reporté encore une fois la fête à Marie. À dimanche prochain. Le 12 décembre. Mais la pluie vient de cesser et les lyonnais veulent faire cette fête promise déjà reportée une première fois le 8 septembre, à cause des inondations de la Saône.
« Les petits marchands, écrit un chroniqueur de l’époque, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs… Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée. […] À huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. On se serrait la main sans se connaître, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : « Vive Marie ! »
Ce fut la première fête des lumières. Spontanée. Jaillissante. Chorale. Fête d’une ville. Sa fête, désormais. Le 8 décembre.
Cathédrale Saint-Jean et Basilique de Fourvière le soir du 8 décembre
Michel Noir en 1989 la vitamine en flambeau international de Lyon. Un appel à projets est lancé aux artistes. On leur offre les façades les plus prestigieuses de la ville. 70 installations. Gérard Collomb élu en 2001 la porte à 4 jours. Le million de visiteurs est dépassé l’année suivante.
Certaines animations demeurent dans les mémoires des années après, tels en 2007 la féerique boule façon lampe à neige lumineuse posée sur la statue équestre de Bellecour et, quais de Saône, une cabine téléphonique poétiquement transformée en aquarium.
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