Un lecteur de Lyon Visite nous a contacté avec cette question :
J’ai une question historique et je ne sais pas à qui la poser… J’ai observé un magnifique imposte / un dessus de porte en fer forgé au 3 rue Sainte Marie des Terreaux dans le 1er, à quoi correspondait ces dessins : nom de société ou encore propriétaire ? Sait-on les dater ? Sauriez-vous m’indiquer quelqu’un qui pourrait me répondre ce ces points ?
Merci d’avance, cette question m’obsède depuis trop longtemps !
Richard
Au 3, rue Sainte-Marie-des-Terreaux, tout en bas des Pentes, à leur démarrage derrière la place des Terreaux, aux premiers escaliers. Photo M. Berthelon CC BY-NC-ND 2.0
À vrai dire, nous avions déjà remarqué cette imposte, sans aller plus loin. Cette rue et la rue Sainte Catherine voisine recèlent tellement de choses, par exemple cette plaque hommage aux 86 juifs raflés le 9 février 1943 par la Gestapo, 80 ont été déportés, dont 3 seulement sont revenus.
Cette imposte du 3 rue Sainte Marie des Terreaux est effectivement remarquable, quelque chose d’Art nouveau et en même temps d’ésotérique. Le guichet des savoirs de la Bibliothèque municipale de Lyon souvent très documenté sur des sujets pointus n’avait rien à nous proposer sur l’histoire de cette imposte. Nous avons posé la question sur Instagram et Facebook.
C’est le guide Artnfact qui nous a apporté sur Instagram un bon début de réponse, au moins des éléments de contexte de l’époque. Selon lui :
Au regard des autres impostes à monogramme de style rocaille du quartier, cette imposte doit dater de la 1ère moitié du XVIIIe siècle.
Ici, on aperçoit deux C et un R entrelacés. Les initiales sur les impostes sont celles du maître d’ouvrage (commanditaire) de l’immeuble.
Artnfact, Instagram
Le style rocaille est mieux connu sous le nom Rococo. Le fond Pointet aux Archives Municipales de Lyon pourrait selon Artnfact donner le propriétaire de l’époque. CR ? ou CCR ? L’imposte voisine est toujours selon lui mieux connue :
L’imposte au 5 rue Sainte-Marie-des-Terreaux est dans le même style rocaille et est due à son ancien propriétaire Charles Vial, maître serrurier et propriétaire de l’immeuble de 1739 à 1758.
Concluons donc sur un nouvel appel à qui saurait. Mais l’important est d’avoir attiré notre attention et la vôtre sur ces impostes rococo. Merci à Richard et à Artnfact. Levons la tête, fièrement, vers les hauts des portes. Portes d’ailleurs qui dans ce quartier du bas des pentes sont souvent remarquables, emblèmes de richesse de leurs copropriétaires d’alors.
900 ans d’histoire. Qui peut en dire Autun ?… pardon, autant ! Ce 25 décembre 2019, cette cathédrale, complètement restaurée, l’une des plus belles de France, littéral joyau roman, avec son statuaire unique, réalisé par Gislebertus, fête ses 9 siècles. À découvrir entre Paris et Lyon.
À la Noël 1119, le pape Calixte II est de passage à Autun. Louis VI, surnommé Louis le Gros, est roi de France. Henri V, roi de Germanie et d’Italie, dirige le Saint-Empire Romain, dont la frontière passe alors vers Dôle, à une centaine de kilomètres. 7 papes se sont succédés en 20 ans à Rome, certains n’ont même pas eu le temps de choisir un nom de règne. Pascal II qui avait pourtant soutenu Henri V dans son accession à la tête du Saint-Empire est emprisonné par celui-ci qui l’oblige à le couronner empereur. Pas simple, comme on dit aujourd’hui.
Cathédrale d’Autun au début de sa restauration en 2003 — Photo Gilles Bertin
Le 25 décembre 1119, Calixte II célèbre donc une messe à Autun et lance les travaux de la future cathédrale d’Autun. But de l’édifice, abriter les reliques de Saint Lazare d’Aix, reliques arrivées depuis Marseille au siècle précédent, pour réaffirmer la place d’Autun sur les routes des pèlerinages, réseau a son importance alors en terme économique et de soft power.
Le glissement du Lazare biblique par voie d’eau
Mais il y a a maldonne sur ce Lazare. Une histoire de translation qui vaut le coup d’être contée. Ce Lazare dont on a les reliques à Autun, on le prend pour un autre Lazare. Lazare de Béthanie, frère de Marthe et Marie. Lesquels, dans la tradition provençale, débarqueront aux Saintes–Maries–de–la–Mer. Jésus aurait ressuscité Lazare :
Jésus dit : « Ôtez la pierre. » Marthe, la soeur du mort, lui dit : « Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. » Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : « Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé ». Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, sors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge.
Jean 11 : 39 à 44
Le fameux tympan de la Cathédrale d’Autun — Photo Gilles Bertin
On révère alors ce Lazare et ces sœurs et on croit que les reliques d’Autun sont les siennes. Il s’agit en fait de celles du premier évêque d’Aix, Saint Lazare d’Aix, nommé en 408 par l’empereur Constantin III pour s’appuyer sur la religion catholique, mais dont la désignation provoque des bains de sang à Aix. La population le chasse et il est excommunié par Rome. Curieusement, il fait le voyage inverse de Lazare de Béthanie en allant lui s’installer en Palestine. Son histoire aurait donc été recouverte et son corps en quelque sorte récupéré dans l’esprit des croyants du Moyen-Âge par la figure de Lazare de Béthanie.
Le Christ en majesté, figure centrale du tympan de la cathédrale d’Autun, merveille de la sculpture romane par Gislebertus — Photo Gilles Bertin
L’intéressant de ce mélange de légende, d’histoire et d’adoration populaire est la beauté de ce lien par voie d’eau entre Palestine, Marseille, Autun. Entre premier et douzième siècle. Voire même si l’on file plus loin cette histoire d’eau, jusqu’à l’abbaye de la Trinité de Vendôme qui a abrité la relique de la Sainte Larme, l’une des larmes que le Christ auraient versées à la mort de Lazare, récupérée par un ange qui l’aurait donnée à Marie-Madeleine. L’eau de l’au-delà, chantait Reggiani :
Il lui arrive quelquefois D’aller à n’en pas revenir Nager dans l’eau de l’au-delà Des souvenirs de l’avenir Entre les lignes de ses rides Qui ne l’ont pas encore marquée Elle peut lire des génocides
Des souvenirs de l’avenir, Serge Reggiani
900 ans d’architecture et un miraculeux sauvetage du tympan
La construction de la cathédrale s’étend de 1120 à 1140. Deux siècles plus tard, comme elle est en train de s’ouvrir par le milieu, la maladie de ces architectures romanes, on la dote d’arcs-boutants. Hélas, ils assombrissent énormément l’intérieur et ne rendent pas grâce à la spirituelle et encore empreinte de paganisme sculpture des chapiteaux effectuée par le grand Gislebertus, avec cet incroyable tympan qu’il faut avoir vu une fois dans sa vie.
Un collage vidéo de photographies de la cathédrale — Auteure : Renée Grillot.
Tympan qui range cette école de sculpture dans l’art mondial humain, à laquelle on songe lorsque l’on visite le musée Jacques Chirac des arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, quai Branly à Paris.
La flèche actuelle est construite à la fin du 15ième siècle pour remplacer la tour romane détruite par un orage. Des chapelles sont ajoutées à la même époque.
Pendant la révolution, le fameux tympan sauve sa peau par un incroyable coup de chance. En 1766, les chanoines qui le trouvaient de mauvais goût l’avaient fait plâtrer et peindre pour donner une allure baroque à la cathédrale. Ce qui le protégea du vandalisme pendant l’époque révolutionnaire où des statuaires dans d’autres églises de la région furent détruits. Hélas, ses ânes de chanoines détruirent définitivement d’autres éléments de la cathédrale, sa mosaïque, le portail latéral et son tympan. Quant au grand tympan plâtré, il sera redécouvert dans les deux sens du mot par l’abbé Devoucoux en 1837.
Une grande restauration extérieure et intérieure de la cathédrale est entreprise début des années 2000. Elle vient de se terminer, livrant au visiteur croyant ou athée le sublime de l’art roman transcendé dans une pierre blonde comme le blé.
Visiter Autun
Si je suis le créateur et l’éditeur de Lyon Visite, je suis aussi originaire d’Autun. J’ai évidemment créé mes itinéraires de visite d’Autun et de la cathédrale :
Une expo immersive des œuvres de Picasso en taille XXL à La Sucrière jusqu’à mi janvier 2020 sur des volumes cubistes conçus par l’architecte Rudy Ricciotti.
Cela ressemble à la fête des lumières avant l’heure, mais c’est la fête à Picasso. La fête surtout à ses œuvres et à leur création. Cela se passe à La Sucrière jusqu’à la mi janvier 2020.
Une scénographie inhabituelle pour une expo de peinture
Le principe de cette expo rompt avec les scénographies habituelles d’œuvres accrochées à des cimaises et de public défilant devant. Ici, cette expo selon ses propres mots est « immersive ». L’image des toiles du grand Pablo sont projetées dans les immenses salles de La Sucrière sur des éléments de structure aux lignes obliques créés par le grand architecte Rudy Ricciotti. Ceette expo est née de son esprit et de ceux de ses acolytes, les réalisateurs Annabelle Mauger et Julien Baron.
Ces deux derniers ont déjà de l’expérience en la matière, avec un « Imagine Van Gogh » qu’ils ont conçu sur le principe de la Cathédrale d’Images des Baux de Provence qui avait marquée Annabelle Mauger en 2000. Imagine Van Gogh a été exposé cet été 2019 au Havre et à la Grande halle de la Villette en 2017.
Les demoiselles d’Avignon, Picasso, 1907, CC BY-SA 2.0
L’exposition
L’expo est en deux grandes parties, précédée d’un espace pédagogique.
Parcours Picasso
La première retrace à la fois la vie de Picasso et son parcours artistique avec ses grandes étapes, les périodes bleue et rose du Bateau-Lavoir, le tournant cubiste des Demoiselles d’Avignon et le cubisme, puis les ballets russes et le néo-classique et le surréalisme jusqu’à ses œuvres tardives. Le cycle de projection dure 30 minutes pendant lesquelles sont projetées 300 œuvres. Il est donc possible d’entrer dans l’expo à n’importe quel moment.
Minotaure, Picasso, 1958 – CC BY-SA 2.0
Rudy Ricciotti
La deuxième partie de l’expo se penche avec le principe de la Cathédrale d’images sur l’œuvre de Rudy Ricciotti.
Du 17 octobre 2019 au 19 janvier 2020. De 10h à 18h. Les week-ends et vacances scolaires jusqu’à 19h.
La Sucrière, quai Rambaud, Lyon 2ème
On y va en T1 (arrêt Montrochet), à pied depuis Perrache ou à l’issue d’une belle ballade sur les quais de Saône depuis Bellecour ou même depuis Terreaux en jetant au passage un œil à d’autres œuvres monumentales, les murs peints des quais.
Le billet adulte coûte 12,90€ et 9 pour les enfants. Le week-end, c’est 1€ de plus.
C’est une maison bleue adossée à la colline
C’est une maison taguée qu’on assassine
C’est une maison bleue adossée à la colline C’est une maison taguée qu’on assassine
Bouygues fait de la publicité pour une résidence de luxe sur les pentes de Croix-Rousse, avec 40 places de parking privé. C’est ce qu’ont découvert voici peu, avec stupéfaction, les habitants du quartier de la célèbre traboule des Voraces et de la place Colbert. Leur attention avait été attirée par un permis de construire affiché en bas de la rue Diderot, comme la loi l’oblige. Permis accordé par la mairie centrale de Lyon. Ceci sans aucune concertation avec la population. Ni aucune information. Alors que le site a une grande valeur écologique et culturelle. Et que la mairie aurait pu préempter. Il est à la fois un îlot de verdure sur le flanc abrupt de la colline et le lieu d’une des maisons les plus connues des pentes, au coin des rues Diderot et Pouteau, la maison taguée.
« Avant », la maison taguée des Pentes, au coin des rues Diderot et Pouteau
C’est ce que l’on appelle une maison d’architecte. Bouygues aurait fait à ses propriétaires « une offre que l’on ne peut pas refuser ». Il s’agit d’une construction récente, 2009, originale, un cube de béton surmonté à l’étage d’une structure et bardage en bois, que la végétation recouvre progressivement, comme on peut le voir quand on descend de la place Colbert. Et dont la base est entièrement taguée.
« Avant », maison taguée de l’angle rue Pouteau et Diderot, côté végétation
Le projet de Bouygues, avec l’assentiment de la mairie dirigée par Gérard Collomb, pose au moins trois problèmes aux habitants de ce quartier à la topologie et l’architecture singulières. La continuation de la bétonisation à l’heure où il faudrait inverser la tendance, remettre de la verdure dans la ville, pour freiner, voire arrêter, la montée des températures. La continuation de la gentrification du quartier, pour quelques privilégiés et leurs automobiles, et de la montée des prix des logements, on a dépassé les 5000€ le m². Et la continuation de l’aseptisation du bâti, le remplacement de maisons fofolles avec une histoire par du béton lisse.
Après, le projet de résidence de Bouygues repris sur une des nombreuses affichettes apposées sur la maison par les opposants au projet.
Les habitants du quartier commencent à se regrouper pour essayer d’arrêter ce projet. Le classique groupe Facebook a été créé. Il s’appelle « Les pentes contre Bouygues », voici le lien. Une réunion a lieu mardi 25 juin.
Beaucoup d’affichettes sur la maison taguée
Rappelons que le magnifique jardin de la Grande Côte voisin, à 50 mètres, devait lui aussi devenir un ensemble de résidences privées, après que les maisons du lieu aient été détruites dans les années 70 par Zizi béton, surnom donné au maire Louis Pradel, fou de béton et auteur d’une des plus grandes erreurs urbanistiques françaises du 20ième siècle, la gare de Perrache, dans le prolongement du tunnel de Fourvière.
Affiche des années 70 du comité de défense de la Croix-Rousse
Les luttes sur les pentes ont alors été très fortes. Occupations, enchaînements aux bâtiments pour empêcher les démolitions, manifestations pour arrêter les pelles mécaniques, théâtre de rue, mise en scène des conseils municipaux. Cette mobilisation a démontré qu’autre chose que la gentrification était possible, un bel endroit de vie collective, de ressourcement, planté de mûriers rappelant l’histoire de la soie, qui attire des gens de tout Lyon et des touristes, entouré de crêches et de jeux d’enfants nichées dans la verdure. Un jardin qui a valorisé à long terme le quartier pour ses habitants et tous les Lyonnais. Démolir la maison taguée, ne pas utiliser l’espace voisin en espace vert, serait plus encore dévaloriser ce quartier que le dévaliser.
Réunion contre le projet de résidence : mardi 25 juin à 20h15, à la Marmite Colbert, juste à côté, au 7 rue Diderot
En concurrence dans le projet national de Cités internationales de la Gastronomie, impulsé en 2010 par l’état français dans le cadre du patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco, Lyon et Dijon se retrouvent les chevilles ouvrières d’une belle idée, une « Vallée mondiale de la gastronomie ».
L’adjectif « mondial » est ambitieux, mais les deux conseils régionaux à la manœuvre — Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes — ont de solides arguments à faire valoir. D’autant plus depuis qu’une troisième grande région, Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, s’est associée au projet initié en 2016.
Une vallée mythe d’un temps gastronomique de qualité
La cave des Grands Crus Blancs de Mâcon-Vinzelles
Le trajet de cette vallée suit la fameuse Nationale 7 chantée par Charles Trenet. C’était au temps où il fallait deux jours pour descendre de Paris à Nice. Parce que l’on s’arrêtait en route pour laisser refroidir les moteurs. Et se sustenter. À Nuits Saint-Georges d’un coq au vin. À Tournus, chez Greuze. À Mâcon de quelque Pouilly-Fuissey ou Saint-Véran. Jusqu’à Lyon, les Brouilly, Saint-Amour, Juliénas. Le tunnel de Fourvière n’existait pas encore, c’était encore le temps des mères lyonnaises, d’Eugénie Brazier, rue Royale, le temps des bouchons. Puis on entrait dans la vallée du Rhône, Condrieu, Valence et Montélimar. Fruits, légumes, vins. Grand soleil. La revoici cette nationale 7, fantasmée dans ce projet de vallée de la gastronomie.
Paul Bocuse par le street-artiste SAFYR, photo du 14 septembre 2018, angle rues Crimée et JB Say à Lyon
« Slow tourism »
Il s’agit bien sûr de marketing territorial de la part des politiques de ces trois nouvelles grandes régions, destiné à retenir le temps d’une halte l’énorme flux d’Européens du nord descendant vers le sud. Allemands, Belges, Hollandais, Scandinaves, Anglais. Pour un repas gastronomique, une nuit, deux ou trois jours. De prendre à nouveau le temps, seul luxe de notre époque avec la déconnexion. Point de temps, foin de qualité. C’est ce qu’offriront les lieux labellisés par cette nouvelle Vallée de la gastronomie. De l’originalité pour les papilles, solide ou liquide. Une nouvelle maison des vins à Mâcon. La cité du chocolat à Tain-L’Hermitage. La maison Pic de Valence. Les vins de Beaune, du Beaujolais, de la vallée du Rhône. Bocuse. Les cités de la gastronomie fraîchement inaugurées de Dijon et de Lyon.
La cité du chocolat Valrhona à Tain l’Hermitage
En Bourgogne Franche-Comté, une quarantaine de points sont déjà retenus, restaurants, caves, fromageries. On en saura bientôt plus pour les deux autres régions. La cheffe Anne-Sophie Pic est à la tête d’un projet pour Valence. La Cité du Chocolat Valrhona à Tain l’Hermitage s’est engagée comme sponsor de l’opération. C’est que sur les 19 millions nécessaires au projets, il en reste 13 à trouver. Lyon, la métropole du Grand-Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes en apportant chacune 2.
Inauguration de la Vallée de la gastronomie le 24 juin 2019 au Grand Hôtel-Dieu à Lyon par les trois présidents de région.
Nous vous en disons plus, bientôt.
Inscription à notre lettre d’information mensuelle :
Qui n’a jamais vu cette photo emblématique de la guerre en Afghanistan ? Une des photos célèbres du 20ième siècle. Steve Mc Curry l’a prise dans les années 80 dans la camp de réfugiés de Peshawar, au Pakistan. Dans le regard de ces yeux, cette interrogation au monde.
Sharbat Gula, Afghan Girl. Peshawar, Pakistan, 1984. By McCurry – DR
Steve Mc Curry a beaucoup photographié l’Afghanistan. L’expo commence par une série de tirages en noir et blanc des années 79-80. Portraits de moudjahidines en armes au début de ce conflit. Le reste de cette expo offre 200 tirages couleurs de photos prises en Inde, aux USA, en Ethiopie, Chine, Koweit, Sri Lanka, durant 35 ans de carrière. On est subjugué par les regards, l’une des constantes du travail de Mc Curry. Par ses cadrages. Par certaines photos encore plus magiques telle ce cheval devant deux colonnes de pierre au-dessus d’un lac ou ces pêcheurs accrochés sur des perches ou ce piroguier qui pagaie une rame à sa jambe.
Portraits d’enfants, de vieillards, de femmes, d’hommes, portraits de guerre, portraits poétiques, toujours des portraits, avec derrière chacun d’eux une histoire, l’ensemble de ces clichés constituant un portrait de la grande histoire de ces années à cheval sur les deux siècles. Steve Mc Curry est passionné par l’humain et les cultures du monde, c’est ce qu’il nous donne dans cette expo si dense que l’on en ressort saturé de sensations, on ne pourrait en voir plus.
Un conseil, prenez l’audioguide, il est bien fichu même s’il ne couvre pas tout. Steve Mc Curry y raconte l’histoire de la prise de beaucoup de ses clichés.
Un autre conseil, venez tôt si vous choisissez le week-end. Il y a des queues extraordinaires.
Enfin, Lyon sera la seule ville française ou se tiendra cette exposition.
Coiffe de jeune homme Turkana (Kenya ou Ouganda) — Crédits : musée des Confluences, don Antoine de Galbert, photographe Etienne Pottier
Hélas, hélas, hélas, La Maison rouge, lieu d’exposition de la fondation Antoine de Galbert a fermé le 28 octobre 2018 sur une merveilleuse et bien nommée expo sur le thème de l’envol. Antoine de Galbert est un galeriste et collectionneur d’art contemporain. Connu pour cette maison rouge qu’il avait créée à deux pas de la gare de Lyon au bord du bassin de l’Arsenal, où il a présenté tant de sublimes vues sur ses extraordinaires collections. Né à Grenoble et surtout héritier du groupe Carrefour, il a su utiliser avec grâce sa fortune pour notre grand bonheur. En 2017, il a fait donation de sa collection d’une cinq centaine de coiffes, venue du monde entier, extraordinaires de beauté et d’étrangeté, qu’il collectionnait depuis plus de 25 ans, au musée des confluences. Coiffes de rois, de reines, de prêtres, de guerriers, de marié.es, de danseurs.
Du 6 juin 2019 au 3 mai 2020, le musée des confluences présentera cette collection de coiffes d’Antoine de Galbert. Une exposition que l’on vous conseille d’ores et déjà si vous passez par Lyon à cette époque.
Birdy Kids a été dès 2010 un symbole pop culture avec ses oisillons smileys et joufflus aux couleurs acides sur les murs des échangeurs et le long des autoroutes autour de Lyon. Un art de rue ludique que les deux « GM » créateurs de ce collectif, Guillaume et Gautier Mathieu, ont installé au contact de madame et monsieur tout le monde, en dehors des quartiers gentrifiés de l’hypercentre.
Birdy Kids, à l’école Poyat, source Wikipédia — By Coline42 [CC BY-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)], from Wikimedia Commons
Les deux frères continuent aujourd’hui dans cette démarche avec l’ouverture d’une galerie dévolue au street-art dans un lieu extrêmement populaire, le Grand Stade de l’Olympique Lyonnais, à Décines.
Clin d’oeil au foot, elle s’appelle Offside Gallery.
Son inauguration a lieu ce 6 octobre.
Cette ouverture suit deux autres initiatives qui ont rencontré le succès public : l’ouverture de la galerie street-art SITIO de l’association Superposition près de Perrache et l’exposition ZOO cet été dans le 6ième.
Les artistes exposés à l’Offside Gallery sont : JEF AEROSOL / BIRDY KIDS / DOURONE / GREMS / GRAFFMATT / DAN23 / AGRUME / MANTRA / ZEST / MIOSHE / MLLE TERITE / MONSTA / SHAKA / VEKS VAN HILLIK / VERA / MAXIME IVANEZ
Le monstre Francis Ford Coppola est prix Lumière 2019. Découvrez le programme du festival Lumière 2019 du 12 au 20 octobre.
Le 11ième Festival Lumière est terminé. Rendez-vous à l’automne prochain pour le :
Festival Lumière 2020
Prix Lumière 2019 : Francis Ford Coppola
Francis Ford Coppola, prix Lumière 2019 — Crédits : Sofia Coppola
Le Parrain (1972) du cinéma de ces 50 dernières années, d’Apocalypse Now (1978), 2 Palmes d’Or pour ce film et Conversation secrète, 5 Oscars est le Prix Lumière 2019. Monstre sacré, scénariste, réalisateur, producteur, vigneron, il vient poser sa patte démiurgique sur un palmarès qui rassemble entre autres créatifs du 7ième art, Scorsese, Wong Kar-wai, Tarantino, Forman, Loach.
Programme 2019
Le programme dans ses grandes lignes.
2 rétrospectives sur les années Warner et André Cayatte.
La trilogie Le Parrain sera projetée Halle Tony Garnier.
Un ciné concert de courts métrages de Chaplin dans la même halle, dont le fameux L’émigrant
La sortie en ciné concert de la copié restaurée de La roue d’Abel Gance.
La nouvelle sortie de la la trilogie Zombies en hommage à Georges Romero.
Des projections d’immenses classique, dont une copie restaurée de La grande évasion de John Sturges.
Des masters classes à la Comédie Odéon et la Villa Lumière.
Des expositions photos.
Quelques invités sont déjà connus, Bong Joon-Ho, Daniel Auteuil, Marina Vlady.
Le relativement jeune Festival Lumière créé en 2009 par l’Institut Lumière a tout de suite acquis une reconnaissance importante grâce entre autres au prix Lumière décerné à une personnalité internationale du cinéma et à sa programmation autour du cinéma classique.
Clint Eastwood (2009), Milos Forman (2010), Gérard Depardieu (2011), Ken Loach (2012), Quentin Tarantino (2013), Pedro Almodóvar (2014), Martin Scorsese (2015), Catherine Deneuve (2016), Wong Kar-wai (2017), Jane Fonda (2018), Francis Ford Coppola (2019).
Programmation cinéma classique
Le festival se consacre à des œuvres anciennes à travers des rétrospectives et de grandes projections. Il a une fréquentation populaire exceptionnelle grâce à des projections durant toute sa tenue dans de très grandes salles de l’agglomération lyonnaise : la Halle Tony Garnier, l’amphithéâtre du centre de congrès à la Cité Internationale (Remise du Prix Lumière), l’Auditorium de Lyon avec des cinés concerts par l’Orchestre National de Lyon, le Théâtre des Célestins avec des master classes et bien sûr à l’Institut Lumière.
Programmation à venir (fin août).
Le Marché du Film Classique (MFC)
Pendant le festival se tient depuis 2013 et durant 3 ou 4 jours un marché du film classique unique en son genre. Réseautage entre professionnels, conférences, rencontres sur des sujets économiques, techniques ou juridiques du domaine. S’y croisent les pros du cinéma patrimonial et ils sont nombreux, des réalisateurs aux producteurs, éditeurs, diffuseurs, laboratoires aux institutionnels et détenteurs de droits.
Cette année, il rendra hommage à Criterion.
La brocante Cinéma-Photographie Lumière
Attirant beaucoup de collectionneurs et exposants français et des pays limitrophes, cette brocante ne fait pas partie officiellement du festival mais en est une manifestation périphérique passionnante avec des appareils argentiques, caméras, projecteurs, du matériel très varié (l’inventivité était foisonnante), des affiches, des films. Une autre brocante existe au même endroit au printemps. Toutes deux même si l’on est pas collectionneur donnent l’occasion de revisiter les débuts de la photographie et du cinéma.
Dates brocante Lumière automne 2019 :
samedi 19 octobre 2019 à 11h à dimanche 20 octobre 2019 19h rue du Premier film – Lyon 8ième
L’Institut Lumière
L’Institut Lumière a été installé à Lyon sur le lieu même de l’invention en 1895 et du développement du « Cinématographe » par les frères Auguste et Louis Lumière. Le « hangar du premier film » été restauré à côté de la (magnifique et vaste) salle de projection de l’Institut Lumière, c’est ici qu’a été tourné le premier film projeté de l’histoire du cinéma, La sortie de l’usine Lumière à Lyon. Car les frères Lumière n’ont pas été les premiers à enregistrer un film mais par contre ils ont été les premier à projeter des films devant un public, donnant naissance au cinéma que nous connaissons aujourd’hui.
L’institut Lumière L’Institut regroupe deux salles de cinéma, un musée (passionnant), un centre de doc et depuis peu une galerie photo située rue de l’Arbre Sec près de la place des Terreaux.
Éphémère durée symbole de la tectonique schizophrénique à l’œuvre dans notre communauté, tant au gouvernement que dans ces deux voitures stationnées, place Bellecour à Lyon, ironiquement devant la statue de Saint–Ex et une station Vélo’v, ce mercredi après-midi, deux hommes à leurs smartphones dans leurs habitacles, moteur tournant pour alimenter leurs clims.
Œuvre non signée
Cette œuvre à base de cartouches de ball-trap ce vendredi soir disparue comme le sincère ministre de la transition écologique. Vous avez remarqué ? Elles sont tournées vers le bas, comme le pouce de César, aux arènes.
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Localisation : haut du passage Mermet, Lyon 1er
Photographies : Gilles Bertin, 31 août 2018
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