On peut monter à Fourvière à pied ou par le funiculaire. Les deux ont leur avantage. Le moins fatiguant est de monter en funiculaire et de redescendre à pied par les jardins du Rosaire.
Vous souhaitez visiter la basilique avec un guide : Demande de visite guidée de la basilique de Fourvière, un parcours dans la chrétienté lyonnaise
Itinéraire par le funiculaire (ou « ficelle »)
Rejoignez la station de métro Vieux Lyon sur la ligne D.
Avec un ticket de métro standard, vous pouvez prendre la « ficelle » — terme lyonnais pour funiculaire — en direction de Fourvière. ATTENTION, allez bien sur le quai de droite ! L’autre, celui de gauche, est celui d’un autre funiculaire qui monte à Saint-Just.
En débouchant de la station de la ficelle, vous arrivez devant la basilique de Fourvière. Celle-ci tourne le dos à Lyon (elle est orientée est-ouest comme la plupart des églises). Traversez son parvis. Passez sur son flanc gauche pour rejoindre le point de vue.
Itinéraire par le Jardin du Rosaire
ATTENTION : cet itinéraire est très physique et n’est pas réalisable si vous avez des difficultés de marche ou des poussettes.
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De la Place Saint-Jean devant la cathédrale, prenez la rue Saint-Jean, puis à gauche la rue de la Bombarde, puis à droite sur quelques mètres la rue du Boeuf. Engouffrez-vous dans les escaliers de la montée des Chazeaux et courage !… il y en a un bon paquet, l’occasion de faire un check-up de votre forme physique et, si vous fumez encore, d’arrêter définitivement ! Retournez-vous de temps en temps avec votre appareil photo. Il y a de belles vues plongeantes sur la façade de la cathédrale Saint-Jean.
En haut de la montée, prenez à gauche sur quelques dizaines de mètres. Entrez dans le jardin (l’entrée de droite est celle de l’école d’ingénieurs ECAM Lyon) et suivez l’allée qui zigzague parmi arbres et buis. Après une stature de Jésus, vous accéderez à une allée avec les stations du Chemin de la Croix fleurie de forts beaux rosiers, ceci bien sûr en fonction des saisons. Plus haut, certains endroits s’offrent à la méditation où, regardant la ville et son agitation à vos pieds, vous pourrez réfléchir à la vanité de la vie… une préparation en somme à la visite du cimetière de Loyasse. En fin d’année, regardez la grande roue, place Bellecour, le mari et la femme d’un couple de forains divorcés s’en dispute l’emplacement depuis 2010. On vous disait bien que ce jardin est un lieu de méditation !
Tout en haut, vous allez au pied de la basilique, là où le projet initial avait prévu des entrées solennelles… Il paraît même qu’un escalier « à La Fátima » devait monter jusque là depuis la place Saint-Jean. Après un passage dans un creux, vous remontez et arrivez par un dernier escalier au fameux point de vue. Enfin !… mais quelle belle promenade, n’est-ce pas ?
La basilique
Bâtiment estomaquant que l’on croirait sorti d’une BD. D’ailleurs elle nourrit l’univers fantasmagorique d’un peintre que l’on trouve chaque dimanche matin sur le Marché de la Création, sur les quais de Saône. Mélange d’art byzantin, gothique, roman où l’on a jeté des éléments architecturaux de dix siècles, elle évoque soit un décor de pièce montée de mariage pour les plus païens, soit pour les plus croyants un lieu fabuleux aux allures de Saint Jacques de Compostelle… Les lyonnais l’ont surnommée l’éléphant renversé, rapport à ses quatre tours d’angle qui évoquent les quatre pattes d’un pachyderme.
Elle a été construite à la même époque que le Sacré-Coeur et Notre-Dame-de-la-Garde, celle de la Restauration… Sa construction résulte d’une promesse faite en 1870 par les lyonnais à leur archevêque, celle de construire sur cette colline une basilique dédiée à la Vierge si la ville est épargnée par les Prussiens. La construction démarre en 1872 et se termine 12 ans plus tard.La Basilique de Fourvière représente donc selon la lecture que l’on a des événements soit la foi, soit la peur. Les anti calotins se cotisent pour construire à côté le contrefeu de la tour métallique.
Mais quelles que soient ses croyances religieuses, la basilique qui domine la ville, comme « Le Crayon« , en est un des symboles les plus populaires.
Le point de vue de Fourvière
La vue porte jusqu’aux Alpes, à 160 kilomètres, lorsque la météo le permet on voit le trapèze du Mont-Blanc et la dentelle crémeuse du Vercors, rosée au coucher du soleil. Plus proche, on a presque tout Lyon à ses pieds. A vos pieds le haut navire de la Cathédrale Saint-Jean, le ruban ardoise de la Saône, le carré saumon de la place Bellecour, l’ancienne place d’armes sous la royauté, le toit demi-cylindrique de l’Opéra qui a tellement divisé les lyonnais à la rénovation de l’Opéra, ils l’ont surnommé « le tonneau ».
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Plus loin, dans un deuxième cercle, au sud, au confluent du Rhône et de la Saône, les toits brillants du nouvel hôtel du Conseil Régional de Rhône-Alpes, face à vous « Le crayon » surnom de la tour Part-Dieu, la plus haute tour de Lyon, 164,9 mètres, à la forme et à la couleur inspirées de la tour rose du Vieux Lyon, puis les Gratte-Ciels de Villeurbanne, bâtiments emblématiques des utopies des années 20, puis le Parc de la Tête d’Or avec son lac qui se confond à cette distance avec le Rhône et, derrière lui, l’arc rose de la Cité Internationale, que l’on voit en arrivant de Paris en TGV. Plus loin encore, bien visibles, à 38 kilomètres, les trois tours de refroidissement de la centrale nucléaire du Bugey.
Suite de la promenade vers le cimetière de Loyasse et l’amphithéâtre
Vous pouvez redescendre dans le centre de Lyon ou, si vous avez le temps et le désir, poursuivre votre visite de la colline de Fourvière avec notre itinéraire de découverte des hauts de Fourvière (en cours de rédaction). Il vous offrira d’autre vues sublimes sur Lyon, la visite du Père Lachaise lyonnais et celle de l’amphithéâtre où se déroulaient les spectacles de la ville il ya deux mille ans et où on lieu, désormais, chaque été, les Nuits de Fourvière.
Bonne visite de Fourvière