Une très belle fête des lumières. Surprenante, bouillonnante et enthousiasmante d’énergie, place Antonin Poncet, Gare Saint-Paul, place Pradel avec les skateurs de HDV. Profonde, contemplative, spirituelle, Quais de Saône avec les Malles Persanes, façade de la cathédrale Saint-Jean, à Grôlée avec ces fleurs héliotropes. Sans manquer d’humour, place des Terreaux, autour des mères lyonnaises de la gastronomie.
Un succès tellement au rendez-vous que Parc de la Tête d’Or il y a eu de très longues files d’attentes, rançon d’un succès qui année après année perdure.
Sommaire ♥♥♥
- Coup de ♥ absolu : Les Malles Persanes, Quais de Saône — Un conte chamarré, immémorial et organique
- Coup de ♥ dansant : Le jardin de lumière, place Antonin Poncet
- Lumina, Cathédrale Saint-Jean — Entrez dans la nef, un voyage spirituel
- Jeune création, gare Saint-Paul — Peinture expressionniste au couteau vidéo
- Héliotrope, quartier Grôlée — De fascinantes mandalas
- Drones et d’Or au parc, entre beauté et attente
À voir aussi :
♥ N°1, coup de cœur absolu : «Les Malles Persanes», Quais de Saône — Un conte chamarré, immémorial et organique
Poissons fabuleux, navires chargés de tissus chatoyants, oiseaux polychromes. Entre Saône haute en cette période de crue et colline illuminée, voici cette œuvre incroyable de Thierry Pierras, dessinateur et musicien.

Dans nos yeux émerveillés, les images enchantées, totalement organiques, passent, dérivent, flottent, sur les façades entre chevet de la cathédrale et les 24 colonnes du Palais de Justice. Et cela pourrait durer toujours, d’ailleurs cela dure longtemps après être rentré de la fête des lumières, dans notre sommeil, un rêve de lumière. Merci Thierry Pierras. nOus l’avions interviewé, retrouvez- le ici :
♥ N°2, coup de cœur dansant : «Le jardin de lumière», place Antonin Poncet
Danse ! Danser ! Sur la pelouse de la place, on s’en donne à cœur joie, sur les morceaux dance concoctés par Orel, sur de pêchues animations lumière d’Olivier Davy.
On retrouve ce bonheur du mot « fête », quand les spectateurs de cette fête la rejoignent et entrent en mouvement, en bonheur de danser, avec la lumière. Comme en 2010, dans une animation d’Alain Benini, dans l’un des cloîtres de l’Hôtel-Dieu voisin, juste avant sa rénovation.
Coup de cœur n°3 : «Lumina», Cathédrale Saint-Jean — Entrez dans la nef, un voyage spirituel
Le Tchèque László Zsolt Bordos a eu une idée artistique très originale, nous emmener dans la cathédrale. Le résultat, une longue animation à la fois vertigineuse et fascinante.
Il nous invite à entrer dans l’immense nef progressivement, comme un bon romancier dans son histoire. La façade s’ouvre sur toute sa hauteur, écartée par deux mains, et l’intérieur arrive comme l’on tournoie dans l’édifice, comme dans un vaisseau spatial au ralenti arrivant dans la ceinture de Saturne. C’est absolument magnifique. Un profond voyage spirituel.
Coup de cœur n°4 : «Jeune création», gare Saint-Paul — Peinture expressionniste au couteau vidéo
La façade de la gare Saint-Paul offre l’un des alliages le plus envoûtant de couleurs de peintre et du noir de la nuit pour cette fête des lumières. Les jeunes créateurs Vali Chincișan, roumain, Panagiotis Tomaras, grec et Svitlana Reinish, ukrainienne, nous offrent des images d’une beauté narrative stupéfiante. Produits par les Rencontres Audiovisuelles de Lille, association qui travaille autour des nouvelles images et du video mapping, ils figurent cette énergie prometteuse mêlant culture et modernité.





Coup de cœur n°5 : «Héliotrope», quartier Grôlée — De fascinantes mandalas
Dispositif d’une apparente grande simplicité, 5 disques en haut d’un pied. L’évolution continue de leurs motifs, sur des schémas très esthétiques, évoquant des vitraux, sur une musique de pop progressive est absolument fascinante. On reste là, longtemps. C’est de la beauté à l’état pur.
N°6 – Drone et d’Or au parc, coup de cœur ambivalent entre beauté et attente
Le spectacle de drones au parc est un tel succès public que la foule est phénoménale et le temps d’attente colossal, à moins d’arriver longtemps avant.
Oui, le spectacle de ces 500 drones formant des figures au-dessus du lac est fascinant. Ceci quand bien même certaines de ces figures sont attendues : lumignons, blason du lion emblème de la ville. Beaucoup d’autres, évoquant les courbes mathématiques de Lissajoux de nos années lycéennes, sont magiques de grâce.
Leur bourdonnement d’essaim contraste avec leur usage massif dans la guerre en Ukraine, une pensée probablement partagée par beaucoup de spectateurs aux yeux rivés vers le ciel du Parc de la Tête d’Or, lors de cette fête des lumières aux racines chrétiennes.



À voir aussi
Humour et ironie gastronomiques en culottes courtes à Terreaux
Le spectacle de légumes, de poissons, de poulardes, de saucisses et de jeux de mollets ne manque pas de saveurs place des Terreaux. Mélanger la cuisine de fourneaux des mères lyonnaises avec les raviolis et le couscous ramène à la Myrelingues de Rabelais. La gastronomie est multiple disent les artistes du collectif Tigrelab, auteurs de cette animation « Lundi c’est raviolis ».



HDV, 40 ans de skate à Lyon — Place Louis-Pradel

Les amateurs de skate se régaleront place Louis-Pradel, sur les lieux mêmes du spot mythique, connu mondialement, de HDV, pour «Hôtel-de-Ville» où depuis les années 80, des skateurs sont venus faire, voire même inventer des figures.
Ils nous l’ont raconté dans l’interview qui suit :


Bonne fête des lumières.




